jeudi 30 septembre 2010

Affaire Bissonnet: le mari évoque "une vie merveilleuse" avec la victime

Jean-Michel Bissonnet a une nouvelle fois contesté jeudi toute implication dans le meurtre de sa femme Bernadette, "la femme de sa vie", avec laquelle il a eu "une vie merveilleuse", a-t-il dit, des sanglots dans la voix, devant la Cour d'assises de l'Hérault.


Pendant plus de trois heures, le veuf, jugé pour complicité, a été soumis au feu des questions de la Cour, qui se penche depuis lundi sur le meurtre, le 11 mars 2008, de son épouse. Jeudi, il a été forcé à plusieurs reprises de s'interrompre, étranglé par l'émotion.


Il s'est mis en colère aussi, contre un avocat, et s'est fait rappeler à l'ordre, fermement, par le président de la cour. Tout cela "est la conséquence de deux ans et demi d'acharnement contre lui", commentera plus tard auprès de l'AFP l'un de ses deux fils, Marc.


Depuis les faits, Jean-Michel Bissonnet n'a eu de cesse de clamer son innocence, en contradiction avec les affirmations de l'hommme d'entretien Meziane Belkacem qui a avoué avoir commis le crime contre la promesse de se voir remettre par son patron une somme de 30.000 euros.


En contradiction aussi avec les affirmations de celui qui dit avoir fait disparaître l'arme du crime, le vicomte Amaury d'Harcourt.


Ces accusations, Jean-Michel Bissonnet, né à Oran en 1947, les a une nouvelles fois contestées "avec force" jeudi, alors que la Cour se penchait sur sa vie et son parcours, marqué par une réussite dans l'immobilier de bureaux ou de centres d'affaires qui lui assurera confort financier et statut social.


Une vie marquée surtout par sa rencontre avec Bernadette, une femme "extraordinaire", affirme-t-il, la "femme de sa vie" avec laquelle il a eu deux fils, la famille vivant "une vie merveilleuse". A chaque fois, l'évocation de sa femme lui tire des sanglots.


"Tout allait bien entre nous, on n'a jamais eu le moindre problème", ajoute-t-il, s'élevant contre "toutes les absurdités sur une soi-disant mésentente" qui le "révoltent".


Lui ne reconnaît avec sa femme que des "discordes", et non des "disputes", en particulier sur l'éducation des enfants.


Dans le box, M. Bissonnet ponctue ses déclarations avec force gestes. Il parle, répond à toutes les questions, quelquefois les précède.


Mais tout à coup, alors qu'il évoque une nouvelle fois sa femme avec laquelle c'était "un plaisir de vivre", il s'emporte: "Ca fait rire quand on parle de ma femme. Vous n'avez pas honte?," hurle-t-il, tourné vers les avocats de la partie civile.


Celui du frère de la victime, Me Jean-Robert Phung, se dresse alors et lui lance: "Je vous interdis de m'adresser la parole". Au président qui formule aussi l'interdiction, Bissonnet se justifie: "Mais c'est trop dur tous ces mensonges. Ca fait deux ans qu'on n'a pas voulu m'écouter, alors j'en peux plus, j'éclate".


Le président choisit alors d'interrompre les débats. M. Bissonnet est conduit hors du box des accusés, visiblement à bout. "J'm'en fous de la vie", entend-on alors.


Dans l'après-midi, l'enquêtrice de personnalité soulignera que les personnes qu'elle a rencontrées parlent d'un "couple modèle", "uni, "amoureux". Un sentiment partagé par un témoin, membre du Rotary auquel adhérait Bissonnet.


Elle n'évoque que deux sujets de discorde dans le couple, leur fils Marc et Amaury d'Harcourt. Sur cet ami de son mari, Bernadette Bissonnet dira que c'était un "pique-assiette".


L'enquêtrice souligne que Bissonnet, quand elle le rencontrera, "pleurera à plusieurs reprises à l'évocation de sa femme, sans pour cela avoir des larmes".


Vendredi la cour doit entendre plusieurs témoins.
http://www.lepoint.fr/societe/affaire-bissonnet-le-mari-evoque-une-vie-merveilleuse-avec-la-victime-30-09-2010-1243558_23.php

Tortionnaires de Cyril: l'avocat général pointe les négligences de Vagabondage

L'avocat général a requis jeudi à Quimper huit ans d'emprisonnement à l'encontre de l'animateur d'un "séjour de rupture" en Zambie où un jeune Finistérien avait trouvé la mort en 2003, désignant comme responsable par "négligences" le directeur de l'association organisatrice.


"Vous avez lourdement failli, par vos actes, vos gestes, vos négligences et votre comportement. Vous avez rendu possible la mort de Cyril Driancourt qui vous a été confié à titre éducatif", a fustigé l'avocat général Yves Boivin, devant la cour d'assises du Finistère, à l'adresse du directeur de l'association Vagabondage, Robert Antraygues, qui comparaît pour "homicide involontaire".


Le jeune, confié par les services de l'Aide sociale à l'Enfance du Finistère (ASE) à Vagabondage, organisatrice de séjours pour adolescents en difficulté, était mort des suites d'une crise d'épilepsie après une succession de mauvais traitements.


"Vous avez donné un quitus et conforté (l'animateur du camp, Frédéric) Aupérin dans ses méthodes, que vous n'approuvez pas, mais +ça marche+", a dit le représentant du ministère public en citant le directeur de Vagabondage.


L'avocat général a requis à l'encontre de Robert Antraygues, une peine de trois ans de prison ferme en laissant la possibilité d'un sursis partiel ou total, et l'interdiction définitive de s'occuper de mineurs.


L'animateur du camp Frédéric Aupérin, "cet amoureux de l'Afrique", "ce baroudeur", était "condamné à un moment ou à un autre à être mis en difficulté", parce que, sans formation, "on est vulnérable" face à des adolescents difficiles, a considéré M. Boivin.


Il s'est alors mis à boire "pour se donner du courage" mais ce n'est pas un "bourreau", a-t-il poursuivi.


L'avocat général a jugé coupables d'actes de tortures et de barbarie, l'animateur du camp et ses deux coaccusés mineurs de plus de seize ans au moment des faits.


Il a requis huit ans de prison contre le premier et deux ans avec sursis contre les seconds.


Les avocats de la défense ont accablé les services de l'enfance du conseil général du Finistère qui avaient "la responsabilité principale" de Cyril, selon l'avocat de Robert Antraygues, Me Gérard Tcholakian pour qui le département devait figurer sur le banc des accusés.


L'avocat d'Aupérin Me Jean-Yves Liénard, a fustigé Pierre Maille, un "président (du Conseil général NDLR) qui n'assume pas, cramponné à la barre comme un mort de faim à ses contre-verités".


Concernant Aupérin, "il a les épaules larges, est-ce une raison pour l'accabler de tout?", a interrogé Me Liénard en reportant la responsabilité des actes de tortures et de barbarie sur les jeunes, auteurs selon lui de violences gratuites.


"Vous n'avez pas à juger un sadique!", a-t-il lancé, en insistant face aux jurés pour qu'ils se prononcent pour "une peine de prison ferme" mesurée.


Les avocats des coaccusés d'Aupérin qui ont plaidé la contrainte de ces derniers, ont demandé la requalification des "actes de tortures et de barbarie" en "actes de violence".


L'animateur et deux anciens participants comparaissent libres devant la cour d'assise des mineurs du Finistère depuis le 21 septembre pour actes de tortures et de barbarie sur Cyril Driancourt.


Le verdict est attendu vendredi dans la journée.
http://www.lepoint.fr/societe/tortionnaires-de-cyril-l-avocat-general-pointe-les-negligences-de-vagabondage-30-09-2010-1243569_23.php

Affaire Bissonnet: Belkacem regrette son geste et continue à accuser son ex-patron

Debout dans le box des accusés, l'homme qui a avoué le crime de Bernadette Bissonnet dit regretter son geste, assure que le jour du meurtre, il était "absorbé par le diable".
C'est un homme visiblement ému qui se tourne vers les enfants de Bernadette Bissonnet, dont il a reconnu le meurtre. Debout dans le box des accusés, Meziane Belkacem dit regretter son geste, manquer de mots pour soulager leur peine, assure que le jour du meurtre, il était "absorbé par le diable".


"Je suis désolé, mais ce qui est fait est fait. Aujourd'hui je souffre, j'aimerais trouver des mots pour soulager leur peine mais je ne sais pas quoi leur dire", dit-il en fixant le banc occupé par les deux fils de la victime.


Au troisième jour du procès de "l'affaire Bissonnet", la cour d'assises de l'Hérault s'est penchée sur la vie et la personnalité de Meziane Belkacem, qui a avoué le crime, le 11 mars 2008, de Bernadette Bissonnet,


Un crime qu'il a commis contre la promesse, a-t-il affirmé, de recevoir 30.000 euros de son patron, le mari de la victime, Jean-Michel Bissonnet. Désigné comme le commanditaire, Bissonnet, qui nie toute implication dans le crime, comparaît pour complicité d'assassinat.


"Age mental de huit ans"
Dans le box, les deux hommes sont presque côte à côte, avec seulement un gendarme entre eux: Bissonnet, le riche homme d'affaires à la retraite, et Belkacem, un homme "fruste", présentant un "âge mental de huit ans", et "un fonctionnement mental très primaire", affirmera une psychologue qui l'a examiné.


Un être, développe l'enquêtrice de personnalité, "fragilisé par l'expérience et les choses qu'il a vécues", la naissance en Algérie, l'absence du père parti en France, l'inaccessibilité à la mère, remariée, l'absence de toute scolarité.


Belkacem est aussi, explique-t-elle, "dans la sensation de l'échec". Il a occupé de nombreux emplois dans des entreprises de nettoyage, a tenté de lancer sa propre société - un revers, dû à ses lacunes en Français - s'est marié deux fois. Début 2008, il se sépare de sa seconde femme avec laquelle il a eu quatre enfants. "A ce moment-là, tout fout le camp", a déclaré Belkacem d'une voix monocorde.


Avec Bissonnet, qui a fait appel à lui pour des travaux d'entretien dans sa demeure cossue de Castelnau-le-Lez, une "relation de confiance" s'est construite dans le temps, dit l'enquêtrice de personnalité. Les deux hommes en viendront même "à se confier leurs situations conjugales".


Belkacem, un homme en recherche de reconnaissance, "avait chez Bissonnet la sensation d'être reconnu car ce dernier le traitait d'égal à égal alors que c'était une personne qui avait réussi", ajoute-t-elle.


Bissonnet voulait-il tuer sa femme ?
La rencontre avec son patron avait d'ailleurs tiré ce commentaire à Belkacem : "Dieu m'a fait un cadeau de le mettre sur mon chemin".


Faut-il alors voir dans ce lien le fait que Belkacem ait accepté de commettre le meurtre, à la demande de son patron qui, comme l'affirme l'homme d'entretien, voulait se débarrasser de sa femme?


"Pour ne pas décevoir, il est difficile de dire non à l'autre", déclare à la barre un psychiatre, troisième expert à avoir rencontré Belkacem. D'autant, souligne-t-il, qu'il a "peur de perdre son travail et peut-être aussi cette relation privilégiée".


En outre, Belkacem "va avoir 30.000 euros, va pouvoir acheter une voiture, il est dans la perspective d'impunité qui va lui permettre de s'en sortir, cette fois, plus vite", note l'expert.


La journée de jeudi sera consacrée à Jean-Michel Bissonnet, qui nie son implication dans le meurtre.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100930.OBS0567/affaire-bissonnet-belkacem-regrette-son-geste-et-continue-a-accuser-son-ex-patron.html

Affaire Driancourt : 8 ans requis contre l'animateur du camp

L'avocat général a requis jeudi 30 septembre une peine de huit ans d'emprisonnement à l'encontre de l'animateur d'un "séjour de rupture" en Zambie où un jeune Finistérien avait trouvé la mort des suites d'une crise d'épilepsie après une succession de mauvais traitements, a constaté l'AFP.


L'avocat général Yves Boivin a reconnu coupables d'actes de tortures et de barbarie l'animateur du camp Frédéric Aupérin et ses deux co-accusés, mineurs de plus de seize ans au moment des faits.


Pour ces derniers, Yves Boivin a demandé des peines de deux ans avec sursis.






Actes de tortures et de barbarie


Concernant le directeur de l'association parisienne Vagabondage, Robert Antraygues, le ministère public a requis une peine de trois ans de prison ferme en laissant la possibilité d'un sursis partiel ou total, et l'interdiction définitive de s'occuper de mineurs.


Quant à l'association, dont l'activité est suspendue depuis 2003, il a requis une peine d'amende pouvant aller jusqu'à 225.000 euros et l'interdiction de toute activité avec les mineurs pendant cinq ans.


L'animateur du camp et deux anciens participants comparaissent devant la cour d'assise des mineurs du Finistère depuis le 21 septembre pour actes de tortures et de barbarie sur Cyril Driancourt, 15 ans.


Ce jeune avait été confié par les services de l'Aide sociale à l'Enfance (ASE) du Finistère à l'association parisienne Vagabondage, organisatrice de séjours pour adolescents en difficulté.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100930.OBS0591/affaire-driancourt-8-ans-requis-contre-l-animateur-du-camp.html

"Comment le voleur de votre carte bancaire a-t-il pu en deviner le code secret ?"

L'escroquerie n'a pas de sexe. En cet après-midi d'automne naissant au tribunal correctionnel de Paris, trois femmes se succèdent à la barre pour répondre de ce type d'infraction.


La première a utilisé une carte volée pour acheter des vêtements à son petit ami et passer la soirée dans diverses boîtes de nuit en consommant sur le crédit de la carte. Cela lui a coûté quatre mois de prison avec sursis, une peine notamment justifiée par son casier vierge.


La deuxième, Amélie B., avait trouvé la parade pour digérer ses dettes de jeu en déposant plainte à deux reprises au commissariat pour vol de sa carte bancaire suivi de deux débits frauduleux de 4 000 et 6 000 euros dans les distributeurs de deux cercles de jeux. Seul hic, elle n'avait pas compté avec la mémoire des établissements qui avaient enregistré sa présence à l'heure même des retraits prétendument frauduleux. La jeune femme, portant un tailleur sombre et ramenant sans arrêt en arrière ses cheveux noirs et lisses, reconnaît une partie des faits.


"Comment le voleur de votre carte bancaire a-t-il pu en deviner le code secret ? doute la procureure. Comment un escroc, muni de vos papiers d'identité volés, aurait-il pu tromper la personne du guichet dont le métier est précisément de vérifier à la loupe l'identité des joueurs ?" Tenant compte de sa qualité de primo-délinquante, la magistrate demande quatre mois de prison assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve, une sanction couvrant à la fois la dénonciation mensongère d'un délit et l'escroquerie au préjudice des salles de jeux.


- Les faits ne sont pas si frauduleux que ça... nuance l'avocat. Ma cliente est une joueuse compulsive, elle ne s'est tout simplement pas souvenue d'être allée jouer le jour où les retraits ont été enregistrés et elle est sincère. La preuve, elle a immédiatement demandé à sa banque de rembourser les salles de jeux.


- Le jeu n'est pas fait pour moi, confesse Amélie. Je suis en train de monter un institut d'esthétique, pour penser à autre chose...


Le tribunal la condamnera à six mois avec sursis.


Arrive une femme en pleurs. Dévorée par la honte d'avoir escroqué une personne âgée et handicapée de surcroît. Mademoiselle D., employée d'une mairie parisienne dépêchant des aides à domicile auprès de personnes vulnérables, a dérobé la carte bleue de la dame en fauteuil roulant dont elle s'occupait depuis trois ans. Les achats effectués à l'aide de la carte se déclinent en une liste à la Prévert : télévision, bagues, bracelets, pull-overs, téléphone portable, etc.


La procureure déplore le geste. "Elle n'était même pas dans un état de nécessité, si encore c'était pour manger ou nourrir ses enfants ! Non, c'était pour le plaisir et l'envie de luxe. Il est même surprenant que l'employeur ne se soit pas séparé d'elle. Je pense qu'elle n'est plus apte à travailler pour l'association municipale ou pour tout type de collectivité s'occupant de personnes handicapées (...)." Elle requiert six mois de prison assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve et de l'interdiction de poursuivre son activité d'aide ménagère auprès de personnes vulnérables.


- Aujourd'hui, ma cliente a honte de son geste et elle le montre ouvertement, assure son avocat. Elle a eu un accident de parcours qu'elle-même n'arrive pas à expliquer. Il faut savoir que ses employeurs ne tarissent pas d'éloges sur ses qualités. On la qualifie de gentille, de consciencieuse et de patiente, des qualités indispensables dans ce métier. C'est ce qui fait qu'elle n'a pas perdu la confiance de son employeur, lequel n'a pas mis fin à son contrat malgré cet incident. Je pense que, dans cette affaire, il faut taper là où ça fait mal, c'est-à-dire au porte-monnaie. Ma cliente s'est engagée à rembourser intégralement la victime et d'ailleurs la mairie prélève chaque mois sur son salaire une somme de 1.000 euros à cet effet. Je vous demanderai donc un ajournement de peine, et ce, jusqu'à l'apurement complet de la dette. Mais de grâce, ne l'amputez pas de son travail (...).


Elle écopera de six mois de prison assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve, à savoir, l'obligation de rembourser intégralement la victime. Mais ne sera pas déchue de son emploi. En tout cas, pas cette fois.
http://www.lepoint.fr/chroniques-ete-carnets-justice/comment-le-voleur-de-votre-carte-bancaire-a-t-il-pu-en-deviner-le-code-secret-30-09-2010-1243160_195.php

mercredi 29 septembre 2010

Procès Bissonnet: le tueur présumé de l'ancienne pharmacienne pense qu'il était "absorbé par le diable"

Accusé d'avoir abattu Bernadette Bissonnet, une ancienne pharmacienne de 57 ans dans la soirée du 11 mars 2008 à Castelnau-le-Lez (Hérault), Meziane Belkacem, son employé algérien de 51 ans, a reconnu les faits mercredi devant la cour d'assises de l'Hérault. L'employé, qui n'a jamais été condamné, comparaît aux côtés de Jean-Michel Bissonnet, 62 ans, le mari de la victime et le commanditaire présumé de cet assassinat, et le vicomte Amaury d'Harcourt qui a reconnu lui aussi avoir fait disparaître l'arme du crime à la demande de son ami.


"Ce jour-là, j'étais absorbé par le diable", a expliqué cet homme qui venait périodiquement laver les carreaux de la superbe maison des Bissonnet sur les hauteurs de Montpellier et faire leur jardin. "C'est pas facile de faire une chose pareille à une personne qui ne vous a rien fait". "Je voudrais dire quelque chose à ceux qui souffrent, mais je ne sais pas quoi, je suis désolé", a-t-il ajouté en regardant les deux fils de la victime et son père, venus soutenir Jean-Michel Bissonnet qui clame son innocence.


Lors de sa garde à vue devant les gendarmes de la Section des recherches de Montpellier, ce père de quatre enfants avait avoué s'être blessé au doigt en faisant feu avec un fusil de chasse à canon scié sur Bernadette Bissonnet seule dans sa maison le soir du drame. Son ongle avait d'ailleurs été retrouvé sur la scène de crime. Il avait assuré avoir agi à la demande de son époux, un homme d'affaires ayant réussi dans l'immobilier de bureaux.


Celui-ci aurait mis au point le scénario criminel lui permettant d'éliminer une femme qu'il ne supportait plus et d'éviter un divorce qui lui aurait notamment fait perdre la jouissance de leur magnifique propriété. Attentionné avec lui, Jean-Michel Bissonnet lui aurait alors promis 30.000 euros ainsi qu'un travail stable chez un ami dans le centre de la France. "J'avais confiance en lui, c'était quelqu'un de bien, il avait une belle vie, un beau parcours", a précisé l'accusé. "Je le tutoyais, lui aussi."


Pour tenter de comprendre son geste, la cour d'assises s'est penché sur le parcours de cet homme né en Algérie, qui a été élevé par ses grands-parents maternels. Analphabète, il a vingt ans lorsqu'il retrouve en France son père qu'il n'a pas connu. "C'est quelqu'un qui est immature, frustre, carencé", a expliqué Roselyne Tessier, expert psychologue. "Il est malléable et influençable surtout par les hommes dont il veut être reconnu", a complété Stéphanie Archambault, l'enquêtrice de personnalité. "Sa femme explique qu'il ne dit jamais non lorsqu'il est sollicité, il a besoin d'exister dans le regard des autres."


Employé dans différentes sociétés de nettoyage, Meziane Belkacem était dans une situation professionnelle précaire au moment des faits. Sa seconde femme venait de le quitter et il vivait dans un hôtel. "Il est sensible et présente une fragilité émotionnelle", a analysé Roger Franc, l'un des experts psychiatres. "Ce n'est pas un pantin, il n'est pas téléguidé comme une marionnette mais il a fait des choix alors qu'il perdait tous ses repères et se trouvait dans un certain désarroi." AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100929.FAP8757/proces-bissonnet-le-tueur-presume-de-l-ancienne-pharmacienne-pense-qu-il-etait-absorbe-par-le-diable.html

Procès Bissonnet : BelKacem a un âge mental d'un enfant du huit ans

L'examen de la personnalité de Méziane Belkacem qui a tué Bernadette Bissonnet pour répète t-il 30 000 €, montre un homme relativement frustre et qui a été balloté par la vie.


Après avoir entendu hier le récit de la vie d'Amaury d'Harcourt, les jurés de l'Hérault ont pris connaissance ce matin de celle de Méziane Belkacem. Rien de commun entre ces hommes si ce n'est qu'ils comparaissent tous les deux pour le meurtre en mars 2008 de Bernadette Bissonnet. Accusé, ce qu'il reconnaît, d'avoir tiré les deux coups de fusil de chasse qui ont tué la pharmacienne en retraite Méziane Belkacem est né en Kabylie en 1959, en pleine guerre d'Algérie. Son père militaire dans l'armée française part en France à l'Indépendance et le jeune garçon est élevé par ses grands parents dont il garde les chèvres ou cueille les olives. A vingt ans, il rejoint en France son père dont il n'a aucun souvenir et se débrouille pour survivre en accumulant des emplois précaires. Deux mariages ratés, cinq enfants et une errance entre la Marne, Paris, Béziers ou Nîmes qui le mène, au grès d'un petit boulot de manoeuvre à Castelnau-Le-Lez, chez Jean-Michel et Bernadette Bissonnet dont il devient le laveur de vitres attitré.


Analphabète, Méziane Belkacem a du mal à comprendre les questions qui lui sont adressées et explique, tant bien que mal que, s'il a tué sa bienfaitrice, c'est à la demande de son époux qui lui aurait promis 30 000 euros en échange. « C'est pas bien ce que j'ai fait. Si je pouvais retourner en arrière... » se contente-t-il de dire avant de déclarer qu'il ne trouve pas les mots pour exprimer ses regrets à la famille de la victime.


« J'évalue son âge mental a huit ans » a dit de lui l'expert psychologue qui l'a examiné en prison où il apprend avec assiduité à lire et à écrire.
L'examen de sa personnalité se poursuit cet après-midi.
http://www.lagazettedemontpellier.fr/actualite/viewArticle.php?idArticle=931

Affaire Bissonnet : le vicomte d'Harcourt sous le feu des questions

"Un aventurier, un peu fantasque". En quelques mots, l'avocat d'Amaury d'Harcourt a résumé la personnalité et la vie de son client qui ont été passées au crible mardi, par la Cour d'assises de l'Hérault qui le juge pour complicité dans l'assassinat de Bernadette Bissonnet.


A 85 ans, le vicomte, descendant d'une famille remontant au IXe siècle -il n'en reste plus que trois de ce genre en France- reconnaît à nouveau, d'emblée, sa participation au meurtre. Devant les enquêteurs, il avait reconnu avoir fait disparaître l'arme du crime et désigné le mari de la victime, Jean-Michel Bissonnet, comme son instigateur. Une affirmation qui corrobore les accusations du meurtrier présumé, le jardinier du couple Bissonnet, Meziane Belkacem, qui a affirmé avoir agi pour le compte de son patron contre 30.000 euros.


"Par amitié"


Pendant toute la matinée, d'abord debout à la barre puis assis, le vicomte va raconter sa vie, sur laquelle reviendront une psychologue et une enquêtrice de personnalité. Né dans l'Yonne, il s'engage dans la Résistance, puis dans l'armée, part ensuite en Afrique où il a "fait à peu près tous les métiers" : chauffeur de camions, chercheur d'or, représentant en pastis, fondateur d'une briquetterie puis d'une maison de disques... Sourires dans l'assistance. Après l'indépendance de l'Algérie, il revient en France, crée un élevage de sangliers. Puis un parc d'animaux, avec des loups, des ours, des lynx... Il vivra aussi à New York, se mariera à trois reprises, aura une fille...


Malgré quelques problèmes auditifs, l'octogénaire supporte le feu des questions. Et se montre formel au sujet de ses relations avec le jardinier. "Je l'ai peut-être croisé" (chez les Bissonnet, ndlr). Mais "la seule fois que je lui ai parlé, c'est le 11" mars 2008, jour du meurtre. Une déclaration qui met à mal un scenario du meurtre, avancé par la défense de Bissonnet, n'impliquant que les seuls Belkacem et d'Harcourt. D'Harcourt, lui, a agi "par amitié" pour Bissonnet qu'il a rencontré en 1965 et avec lequel il est lié par une passion, la chasse. "J'aurais aimé avoir un fils comme Jean-Michel Bissonnet", dit M. d'Harcourt.


"J'étais anéanti"


"J'ai rendu service à un ami", a-t-il confié quatre mois après le meurtre à l'enquêtrice de personnalité. Celle-ci rapporte à la Cour que d'Harcourt s'est dit "hanté par cette histoire", lui confiant, eu égard à ses "ancêtres", son besoin de "dire la vérité" : la volonté de Bissonnet, "depuis quatre ans", de faire disparaître sa femme, le maniement de l'arme par les trois co-accusés l'après-midi du meurtre, son retour le soir dans la demeure cossue des Bissonnet pour récupérer l'arme. Là, il a vu Belkacem blessé, s'est dit c'est mal parti, et a cru que le jardinier "avait raté Mme Bissonnet". "Le lendemain, a-t-il confié à l'enquêtrice, Bissonnet m'a annoncé la mort de sa femme, j'étais anéanti".


Portant encore beau pour son âge, d'Harcourt n'en possède pas moins des zones d'ombre. Et il n'attire pas toujours des commentaires élogieux : son neveu le décrit comme un "irresponsable sympathique", qui a toujours été "farfelu". Quant à sa première épouse, elle dit qu'elle n'a été, aux yeux de cet amateur de femmes qu'elle juge "inconséquent, immature", qu'un "trophée de chasse". Le journée de mercredi concernera la personnalité du jardinier.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-09/affaire-bissonnet-le-vicomte-d-harcourt-sous-le-feu-des-questions-6081253.html

mardi 28 septembre 2010

Affaire Bissonnet : le mari proteste de son innocence

La cour d'assise de l'Hérault a rejeté, lundi, une demande de remise en liberté de Jean-Michel Bissonnet, accusé d'avoir commandité le meurtre de sa femme.


Tourbillon médiatique,lundi à Montpellier, lors de l'ouverture du procès de l'assassinat de Bernadette Bissonnet, 58 ans, tuée à coups de fusil le 11 mars 2008. L'accusé, Jean-Michel Bissonnet, a pris d'emblée le parti de clamer son innocence et de défier le tribunal : «Ce dont j'ai besoin aujourd'hui, c'est de l'amour de mes enfants, de mon beau-père. Le dossier est vide. Je n'ai aucun mobile et il n'y a aucune preuve contre moi. Depuis trois ans, vous cherchez comme le Graal ma double personnalité et vous ne l'avez pas trouvée», s'est exclamé Jean-Michel Bissonnet, jaillissant du box des accusés aux assises de l'Hérault. C'est ainsi, à sa manière, impétueuse, entre larmes et virulence des propos, que le mari de la pharmacienne assassinée, un homme d'affaires de 63 ans, a lancé hier les débats qui dureront quatre semaines.


Il s'agit d'éclairer définitivement les conditions de l'assassinat de cette femme, pharmacienne retirée des affaires, dans leur maison de Castelnau-le-Lez (Hérault). Lui-même avait découvert le corps de son épouse gisant dans le hall, dans une mare de sang, tuée d'au moins deux coups de fusil. Depuis, il est accusé d'être le commanditaire de ce meurtre, mais clame farouchement son innocence, soutenu par ses deux fils, Florent et Marc, et Pierre, le père de Bernadette, la femme assassinée. Jean-Michel Bissonnet est directement désigné par son voisin de box, Méziane Belkacem, 51 ans, homme discret, impassible dans sa chemise grise. Son visage lisse ne trahit aucune émotion dans cette première journée. Il avoue avoir tué la pharmacienne, l'avoir fait sur l'invitation précise et explicite de Jean-Michel Bissonnet contre la promesse de 30 000 euros.


En face d'eux, assis au premier rang puisqu'il comparait libre, Amaury d'Harcourt, 85 ans, reste impassible. En tenue chic de gentleman-farmer, cet aristocrate aventurier ruiné donne le sentiment d'être le spectateur de son propre procès. Y compris lorsque les avocats, le sien, Me Louis Balling, et celui de Bissonnet, Me Georges Catala, s'accrochent déjà sur la nécessité d'entendre en direct Diane, sa fille. Elle a entretenu de fructueuses conversations téléphoniques avec son père, retranscrites dans des écoutes qui feront à la fois le sel de ce procès et de précieux projecteurs additionnels pour éclairer les recoins les plus sombres de ce dossier. Ils seront sans doute l'un des enjeux des débats. En quête d'un procès «équitable» Me Georges Catala a déposé à l'audience une nouvelle demande de mise en liberté.




«Nos parents s'aimaient»


«Celui qui clame ici son innocence doit être placé sur le même pied d'égalité que celui qui reconnaît sa culpabilité », a claironné l'avocat toulousain, immédiatement repris de volée par l'avocat général Pierre Denier. «Bissonnet, ce n'est pas un voleur de yaourts. Les risques de soustraction existent. Lorsqu'il entendra la peine qui sera requise contre lui, nous prenons le risque qu'il s'échappe s'il est placé sous contrôle judiciaire », a répondu le représentant du ministère public.


Ses deux enfants, Florent et Marc, se disent persuadés de l'innocence de leur père. «Nos parents s'aimaient. Notre éducation reposait sur leur amour. Je suis persuadé qu'il n'y a pas de doute à avoir sur l'innocence de mon père », a déclaré Florent Bissonnet, 30 ans, à son arrivée au tribunal, avec son frère. La cour a repoussé cette première offensive de la défense dans un contexte déjà passionné
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/27/01016-20100927ARTFIG00693-affaire-bissonnet-le-mari-proteste-de-son-innocence.php

Mort de Sid-Ahmed: 12 à 14 ans requis

Une peine de 12 à 14 ans de réclusion criminelle a été requise aujourd'hui devant la Cour d'assises d'appel du Val-de-Marne contre Mhamoudou Mhadjou, 29 ans, accusé d'être l'auteur du tir fatal au jeune Sid-Ahmed, 11 ans, pris dans un échange de tirs en 2005 à la Courneuve.


Au lendemain du drame, Nicolas Sarkozy avait promis de "nettoyer au Kärcher" la cité des 4000, théâtre du drame. L'avocat général Jean-Paul Jean a réclamé des peines moins lourdes contre les deux autres accusés, jugés pour avoir pris part à la fusillade: 10 à 12 ans contre Salah Ben Faiza pour tentative d'homicide sur M. Mhadjou, et 10 ans contre son frère aîné Mohammed pour complicité. En première instance, M. Mhadjou avait été condamné à 12 ans de réclusion, les frères Ben Faiza à huit ans.


Le 19 juin 2005, les trois accuséss'étaient retrouvés devant leur immeuble pour régler, armes en main, un inextricable conflit: les deux frères reprochaient à M. Mhadjou d'avoir eu une liaison avec leur soeur Nadia. "Il y a ce vieux conflit mais il y en a un autre que les uns et les autres ont intérêt à cacher, le conflit sur un territoire à propos du cannabis", a exposé M. Jean, selon qui "ce dossier sent le cannabis à plein nez".


L'utilisation de pistolets automatiques le jour des faits n'avait, selon lui, qu'un seul but: "Protéger son petit commerce, son petit territoire" dans la barre Balzac, haut lieu du trafic de stupéfiants.


Fustigeant un "petit groupe de personnes qui fait sa loi" et dont la "violence" a causé la mort de Sid-Ahmed Hammache, le procureur a réservé ses flèches les plus aiguisées contre Salah Ben Faiza, "un danger public" qui "se ballade avec une arme chargée dans sa boîte à gants". "Mais où sommes-nous?", a tonné l'avocat général, sous le regard interdit des avocats de la défense qui plaideront mardi. Le verdict est attendu mercredi dans l'après-midi.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/27/97001-20100927FILWWW00655-mort-de-sid-ahmed-12-a-14-ans-requis.php

lundi 27 septembre 2010

Clearstream: la cour d'appel reporte le procès

La présidence de la cour d'appel de Paris a annoncé lundi qu'elle avait décidé de reporter le procès Clearstream, initialement prévu au printemps 2011, à une date ultérieure qui sera fixée à l'occasion d'une audience au second trimestre 2011.






Début septembre, invoquant l'encombrement des chambres correctionnelles financières, le président de la cour d'appel Jacques Degrandi avait fait savoir qu'il envisageait de désigner une chambre ad hoc, composée de magistrats spécialement désignés, pour juger l'affaire Clearstream en appel. Cette annonce avait suscité des protestations des syndicats de magistrats et du principal prévenu, Dominique de Villepin.






Dans un communiqué, Jacques Degrandi dit prendre "acte de ce qu'en dépit des raisons objectives sur lesquelles il repose", ce projet "engendre des suspicions persistantes de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice, s'agissant d'un procès dont le retentissement est exceptionnel".






"Soucieux d'y mettre un terme", poursuit le communiqué, Jacques Degrandi a expliqué qu'il fallait donc "différer la fixation (ndlr: du procès) au deuxième trimestre de l'année 2011" et "renforcer malgré tout cette chambre au cours des mois à venir pour permettre le jugement des autres dossiers audiencés."
http://lci.tf1.fr/filnews/france/clearstream-la-cour-d-appel-reporte-le-proces-6079654.html

Grégory Villemin: épilogue mercredi ?

La justice se prononcera mercredi sur la demande de nouvelles analyses demandées par les parents du petit Grégory Villemin, assassiné en octobre 1984, pour tenter de résoudre l'une des énigmes judiciaires les plus retentissantes de l’après-guerre.


La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, chargée de l’enquête sur l'assassinat du petit Grégory, retrouvé noyé, pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984, doit ainsi se prononcer sur la demande de "nouvelles investigations techniques", déposée en juin par Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin.


L'avocat avait alors estimé qu'il s'agissait de "la procédure de la dernière chance". Lors de l'audience du 30 juin, la décision avait été mise en délibéré au 29 septembre.
"Nous sommes confiants et sereins. La cour d'appel de Dijon fait preuve de détermination et veut aller de l'avant. Est-ce que ces nouvelles pistes permettront d'aboutir ? Ca, c'est une autre paire de manches", a déclaré à l'AFP Me Moser.


Pour la justice, il s'agit notamment d'autoriser l'analyse ADN d'un cheveux retrouvé sur le pantalon de l'enfant de quatre ans et d'une recherche complémentaire d'ADN "au coeur" des cordelettes qui avaient servi à l'entraver. Avec ce nouveau procédé de recherche sur un nombre d'échantillons faibles voire unique, appelé LCN (Low Copy Number), les cordelettes devront être découpées et donc détruites.


"Pour nous l'essentiel ce sont les cordelettes, car là on est très proche, on 'touche' le crime. C'est le point primordial", a ajouté Marie-Christine Chastant-Morand, l'autre avocate de Jean-Marie et Christine Villemin.


Autre "investigation technique" demandée, la comparaison entre les enregistrements de la voix du corbeau et les voix des différents protagonistes de l'affaire, telles qu'elles ont été recueillies par les journalistes de l'époque, des documents sonores conservés à l'Institut national de l'audiovisuel (Ina).


Il est également question de chercher des traces digitales "sur la partie collante des enveloppes" et des traces de foulage (reliefs sur une page dus à la pression de l'écriture) sur la lettre de revendication du crime.


Le parquet général est allé dans le sens des époux Villemin concernant ces cinq demandes, "sous réserve de faisabilité" pour les trois dernières, avait déclaré à l'AFP le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney.


"De notre côté, nous demandons en plus une série de prélèvements ADN sur une dizaine de personnes: des anciens collègues de Jean-Marie Villemin et des voisins ou anciens voisins des parents Villemin", avait poursuivi M. Beney.


En revanche, le parquet général a requis le rejet des demandes concernant la recherche de micro-traces de contact sur l'anorak et le pantalon de Grégory et l'analyse des diatomées (micro-algues présentes dans l'eau) prélevées sur l'enfant, également souhaitées par Jean-Marie et Christine Villemin.


En mai dernier, les espoirs de découvrir l'assassin du petit Grégory, grâce à une première série d'analyses ADN menée depuis des mois, avaient été balayés, le parquet général de Dijon annonçant qu'elles ne menaient à aucune piste.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/27/97001-20100927FILWWW00346-gregory-villemin-epilogue-mercredi.php

Patrick Chabert condamné à 20 ans de prison pour le meurtre de sa femme

Un meurtre sans victime. Nadine Chabert, 34 ans, a disparu le 10 juin 2003 et n'a plus jamais donné signe de vie. Son mari, Patrick Chabert, jugé de mercredi à vendredi dernier par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence, pour assassinat, a été condamné à 20 ans de réclusion et incarcéré à la maison d'arrêt de Luynes. La préméditation n'a finalement pas été retenue. Quelques instants plus tôt, l'avocate générale avait requis cette peine déclarant « Patrick Chabert est la personne qui a tué Nadine Chabert ».


Pour l'accusation, ce conducteur de travaux de 46 ans a supprimé sa femme car il n'acceptait pas le divorce. Le jour de la disparition de Nadine, le couple devait se rendre à un rendez-vous chez un juge aux affaires familiales pour une audience de non-conciliation qui devait concrétiser cette séparation. Il ne s'y était jamais présenté.


A l'énoncé du verdict, Émilie, 19 ans, la fille de l'accusé, s'est effondrée en hurlant « vous m'avez pris mon père ! ». Quelques minutes plus tôt, elle intimait la cour de ne « pas lui enlever son père pour un acte qu'il n'a pas commis ». Une tristesse mêlée à la colère, partagée par les proches de Patrick Chabert, convaincus de son innocence. « C'est incompréhensible. Le dossier est vide, il existe des doutes sur tout », a déclaré Me Jean-Louis Keita, le conseil de l'accusé qui fera appel de cette condamnation « demain (lundi), à la première heure ».


« Ma mère avait beaucoup changé »
Patrick Chabert, mis en examen, en juin 2004, pour homicide volontaire avec préméditation avait été placé sous contrôle judiciaire. Il comparaissait donc libre. A son arrivée au palais de justice, mercredi dernier, il s'était montré serein et confiant, au côté de sa fille, Émilie et sa belle-mère, Hélène Santero, parties civiles dans ce procès. Une situation rare.


A la barre, la mère de Nadine Chabert et sa fille, ont évoqué le « changement » d'attitude de celle-ci, deux ou trois ans avant sa disparition. «Je n'arrive pas à donner d'explication aux faits... Ma mère avait beaucoup changé. Elle s'occupait moins de moi», a déclaré Émilie, jeune étudiante en arts graphiques, d'une voix calme. Plus tard, elle confiait : « je souffrais beaucoup car j'avais l'impression que ma mère me délaissait ». Hélène Santero, la mère de Nadine, 74 ans, prétendait que sa fille avait, selon elle, été « manœuvrée mentalement » et aurait donc pu partir volontairement.


« On ne quitte pas Monsieur Chabert »
Une éventualité battue en brèche par les collègues de travail de Nadine Chabert. Plusieurs d'entre elles ont dressé le portait d'une femme « dynamique et souriante » qui quelque temps avant sa disparition, semblait « fatiguée, à bout de forces ».


Nadine Chabert avait également parlé des difficultés qu'elle traversait dans son couple évoquant sa crainte d'annoncer sa volonté de divorcer à son mari. Un homme qu'elle dépeignait comme « manipulateur » et « menteur ». A tel point qu'il « lui faisait peur ». A l'une de ses collègues, elle avait même déclaré que « si un jour on ne la voyait pas arriver au travail », il fallait « qu'on s'inquiète car son mari pouvait être violent ». Le témoignage de Patricia Mejean, sa meilleure amie, a abondé dans ce sens. Cette dernière, très assurée face à la cour, a insisté : « Nadine n'a jamais fuit ses responsabilités. C'est la pire insulte qu'on puisse lui faire de dire qu'elle a pu partir sans Émilie. Pour moi Patrick a tué Nadine, je suis affirmative. Patrick perd tout, perd une image, on ne quitte pas M. Chabert ».


Incohérences
Dans le box, Patrick Chabert est d'abord resté impassible. Avant de se montrer nerveux une fois confronté à ses incohérences. Patrick Chabert a en effet livré un emploi du temps évolutif du jour de la disparition de Nadine. Il a affirmé avoir déposé sa femme à un rond point car elle partait à un stage à Paris. Il s'était ensuite rendu aux obsèques de sa grand-mère. Mais Nadine Chabert devait partir en stage le lendemain... Il assurait également n'avoir jamais été au courant de l'audience de non-conciliation.


Devant les enquêteurs, le quadragénaire avait livré trois versions différentes de sa soirée du 10 juin 2003. Il déclarait d'abord avoir dormi chez lui. Mais les policiers découvraient qu'il avait en fait passé la nuit dans un hôtel près de Toulon (Var). Interrogé sur cette contradiction, il disait avoir « oublié ». Ce soir-là, il avait réservé sa chambre à 23h01 mais n'y était parvenu que 02h42 plus tard. Un « trou » de deux heures qu'il n'a pas su expliquer.


A la barre, mercredi dernier, un enquêteur a raconté « en garde à vue nous l'avons senti désarçonné par rapport au temps intermédiaire. Il nous répondait "si vous le dites, c'est que c'est vrai". Il a eu un moment de faiblesse au cours duquel il a dit "je ne sais pas... Je vais prendre 30 ans" ». Selon le policier, il est, à ce moment-là, « sur le point de faire des aveux mais va se ressaisir après 1 à 2 minutes » et lance, « j'avais oublié mon ordinateur portable.» Or il avait expliqué avoir pris ses affaires dix minutes avant... .


Peu avant le délibéré, Patrick Chabert déclarait « j'ai ma tête sur l'échafaud mais je vais continuer à me battre car je n'ai pas tué mon épouse ».
http://www.francesoir.fr/faits-divers/patrick-chabert-condamne-20-ans-de-prison-pour-le-meurtre-de-sa-femme.28625

dimanche 26 septembre 2010

L'affaire Bissonnet, le meurtre d'une pharmacienne, devant la cour d'assises

Deux ans et demi après le meurtre à Castelnau-le-Lez d'une ancienne pharmacienne, Bernadette Bissonnet, le procès de trois hommes, dont le mari de la victime, soupçonné d'en être le commanditaire, s'ouvre lundi devant la cour d'assises de l'Hérault.


Si Meziane Belkacem, le jardinier occasionnel du couple, comparaît pour l'"assassinat" de sa riche patronne, fait qu'il a reconnu, c'est surtout vers Jean-Michel Bissonnet que les projecteurs seront tournés tout au long de ce procès, prévu, fait exceptionnel, pour durer un mois.


Le mari de la victime est accusé, depuis le début de l'affaire, par le jardinier d'avoir commandité le crime, ce que M. Bissonnet, 63 ans, qui comparaît pour complicité d'assassinat, nie avec force.
Les accusations de Belkacem sont corroborées


par un dernier protagoniste, le vicomte Amaury d'Harcourt, 85 ans, descendant d'une grande famille de la noblesse française, qui comparaît lui aussi pour complicité d'assassinat.


Le riche mari, le jardinier analphabète, l'aristocrate: trois hommes, trois univers, pour un meurtre qui remonte au soir du 11 mars 2008.


Jean-Michel Bissonnet, homme d'affaires à la retraite, de retour d'une réunion au Rotary Club, découvre le corps de sa femme, âgée de 57 ans, tuée de deux coups de fusil dans leur propriété cossue. La maison n'a pas été fouillée. Seul un véhicule a disparu. Il sera retrouvé à proximité.
Le jardinier passe rapidement aux aveux. Mais il affirme aussitôt avoir agi à la demande de son patron, en échange de 30.000 euros. A cette époque, le jardinier n'a pas d'argent, vit dans un hôtel de troisième zone, "est en échec absolu", assure son avocate, Iris Christol.


D'Harcourt confirme devant les enquêteurs que Bissonnet a fait tuer son épouse, un projet qu'il avait depuis plusieurs années, affirme-t-il. Et il reconnaît que c'est lui qui a fait disparaître l'arme dans la rivière Le Lez, par amitié pour Bissonnet. Le fusil sera retrouvé sur ses indications.
Belkacem et d'Harcourt sont formels, tout le scénario du crime a été concocté par Bissonnet: l'arrivée le soir, à la propriété, du jardinier, le prétexte pour s'y introduire et récupérer l'arme cachée par son patron parti au Rotary, le meurtre, le départ avec la voiture pour simuler un vol, l'intervention du vicomte...


Reste le mobile: pourquoi Bissonnet aurait-il voulu faire disparaître sa femme ? Rien n'apparaît formellement dans le dossier.


D'Harcourt et Belkacem affirment que le couple ne s'entendait plus. Des témoins confirmeront ces affirmations. Dans ce cas, quelles auraient été pour le mari les conséquences d'un divorce ? Aurait-il notamment risqué de perdre la propriété à laquelle il était viscéralement attaché ?


Bissonnet, lui, assure qu'il aimait sa femme et qu'il n'avait aucune raison de vouloir la faire disparaître. La belle harmonie est confirmée par les deux fils du couple, restés fidèles à leur père, et par de nombreux amis. Bissonnet est aussi
soutenu par son beau-père.
En réfutant les accusation portées contre lui, Bissonnet induit un autre scénario, qui n'implique plus que Belkacem et d'Harcourt. Lequel, selon Bissonnet, aurait agi parce qu'il était dans l'impossibilité de lui rembourser une dette de 15.000 euros, et parce que la victime lui aurait refusé un second prêt.
Mais il semble bien que le jardinier et le vicomte n'entretenaient aucune relation et n'ont eu aucun contact avant le crime.


Plus d'une centaine de témoins seront appelés à la barre pour tenter de percer le mystère de "l'affaire Bissonnet".
http://www.midilibre.com/articles/2010/09/26/A-LA-UNE-L-affaire-Bissonnet-le-meurtre-d-une-pharmacienne-devant-la-cour-d-assises-1399195.php5

Le général Rondot entendu comme témoin dans deux affaires sensibles

Le général Philippe Rondot, rendu célèbre par ses carnets saisis dans l'affaire Clearstream, doit être entendu lundi par le juge d'instruction antiterroriste en charge des enquêtes sur l'assassinat des moines de Tibéhirine en mars 1996 et l'attentat de Karachi en mai 2002.


Le juge d'instruction Marc Trévidic, qui a succédé à Jean-Louis Bruguière, a obtenu la déclassification de rapports du général Rondot et détient depuis plusieurs mois une copie des carnets de marche du militaire dans lesquels il consignait l'essentiel de son activité de l'ombre.


Entendu en octobre 2006 par le juge Bruguière, Philippe Rondot avait brossé les grandes lignes de son action à la Direction de la surveillance du territoire (DST) lors de l'enlèvement des sept religieux. Les moines avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. Leur mort sera annoncée le 23 mai et leurs têtes retrouvées le 30 mai.


S'abritant derrière le secret-défense, le général Rondot avait expliqué avoir activé ses contacts tant à la Direction du contre-espionnage (DCE) algérien que parmi la mouvance islamiste.


Le juge Trévidic est en possession de trois rapports déclassifiés de la DST rédigés les 8 avril, 10 et 27 mai 1996 par le général Rondot. Dans le dernier, il souligne que le groupe de l'émir Djamel Zitouni, qui a revendiqué l'assassinat, a "pour des raisons d'ordre tactique" bénéficié "d'une relative tolérance de la part des services algériens".


Dans ses carnets, que l'AP a pu consulter, le militaire fait état de l'affaire. En mai 2001, il écrit: "notre enquête sur l'affaire des moines de Tibéhirine" et ajoute: "vérifier les transports de Jean-Charles Marchiani à partir de Hyères". En 1996, ce dernier, préfet du Var et homme lige de Charles Pasqua, aurait mené de brèves négociations parallèles pour obtenir la libération des moines.


Le 23 décembre 2002, il écrit à propos du voyage du président Jacques Chirac à Alger "le double jeu de la DRS (Direction du renseignement et de la sécurité algérienne)" suivi par une double flèche renvoyant sur les "services français" et le "GIA", mot sous lequel il mentionne: "Ex: l'affaire des moines de Tibéhirine".


Le 22 janvier 2004, il note déjeuner "à la popote" avec le juge Bruguière pour évoquer les affaires "Tibéhirine" et "Seurat", du nom de ce chercheur enlevé à Beyrouth en 1985 et dont la mort a été annoncée en 1986.


En juin 2009, l'ancien attaché militaire de l'ambassade de France à Alger, entendu par le juge Trévidic, avait affirmé que les religieux étaient morts lors d'une opération de l'armée algérienne et qu'informées de cette "bavure" les autorités françaises auraient gardé le silence. Il disait tenir cette information d'un militaire algérien ayant participé à un raid aérien dans lequel les moines seraient morts.


Les carnets du militaire intéressent également le juge Trévidic pour leurs annotations sur l'attentat de Karachi qui, le 22 mai 2002, a coûté la vie à 15 personnes, dont 11 Français travaillant sur les chantiers de la Direction des constructions navales. Le lendemain de l'attentat, à l'issue d'un entretien avec Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, il note: "interrogations sur le rôle de l'ISI", les services secrets pakistanais.


Le général se rendra en juin 2002 au Pakistan, rédigera un compte-rendu à ses supérieurs et fait état d'un télégramme diplomatique. Le 19 septembre au matin, il reçoit un appel téléphonique du directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, qui "s'étonne d'apprendre par la presse l'arrestation d'un suspect de l'attentat DCN-Karachi", note assortie de "pourquoi la DGSE n'a pas réagi (MAM)".


Après avoir longtemps privilégié la piste al-Qaïda, la justice française semble dorénavant considérer que l'attentat pourrait provenir d'une règlement de compte entre le Pakistan et la France, lié à l'arrêt de commissions versées en marge d'un contrat de vente de trois sous-marins au Pakistan en 1994. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100925.FAP8585/le-general-rondot-entendu-comme-temoin-dans-deux-affaires-sensibles.html

samedi 25 septembre 2010

Procès des tortionnaire de Cyril: un séjour mal encadré, selon des témoins

Le procès des tortionnaires de Cyril, un adolescent difficile qui avait trouvé la mort lors d'un "séjour de rupture" en Zambie en 2003, s'est poursuivi vendredi avec l'audition de témoins qui ont pointé le manque d'encadrement professionnel du groupe de jeunes.


Un responsable de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a relevé le manque en personnel d'encadrement qualifié du séjour pour adolescents en difficulté organisé par l'association parisienne Vagabondage.


Le directeur d'un centre éducatif fermé (CEF) a ainsi précisé qu'en CEF, chaque adolescent placé était suivi par au moins un éducateur, voire plus.


Frédéric Aupérin, 47 ans, diplômé de culturisme, encadrait en compagnie de son épouse zambienne le groupe de neuf jeunes âgés de 14 à 16 ans dont Cyril Driancourt, décédé des suites d'une crise d'épilepsie après une série de mauvais traitements.


Depuis le début du procès le directeur salarié de l'association Vagabondage Robert Antraygue, 68 ans, poursuivi pour "homicide involontaire", a reconnu certaines négligences dans la gestion du séjour en Zambie et la prise en charge de Cyril.


Après une psychanalyse, ce dessinateur industriel retraité, marié, sans enfant, s'était investi auprès de la jeunesse en difficulté en montant Vagabondage avec des proches en 1986.


Plus tard, l'activité de "stage de rupture" débutée avec un bateau le Maria-Gilberte, s'était étendue avec l'achat du domaine de Saint-Félix proche de Carcassonne pour recevoir des jeunes à problème.


Mené par Aupérin, un baroudeur improvisé éducateur, le premier camp itinérant "Transafrica", devenu sédentaire lors de son édition 2002/2003, avait vu le jour en 1998.


Quelques incidents dénotant la brutalité d'Aupérin avait émaillé le deuxième camp en 1999/2000 mais sans que Robert Antraygues n'intervienne, selon ses déclarations.
http://www.lepoint.fr/societe/proces-des-tortionnaire-de-cyril-un-sejour-mal-encadre-selon-des-temoins-24-09-2010-1240999_23.php

vendredi 24 septembre 2010

Prison: 5 ans pour un père pédophile

Un homme de 38 ans a été condamné aujourd'hui par le tribunal correctionnel de Roanne (Loire) à cinq ans de prison pour avoir abusé sexuellement de ses deux filles de quatre et six ans et pris les scènes en photo avec son téléphone portable. Une trentaine de photos mettant en scène le père et ses deux fillettes dans des postures pornographiques ont été retrouvées sur le téléphone portable, ainsi que 109 autres images pédo-pornographiques téléchargées sur internet.


L'instruction n'a pas permis d'établir que le prévenu, qualifié de "dangereux" par deux experts psychiatres "en raison des tendances pédophiliques de sa sexualité", diffusait les images de ses deux fillettes sur internet.


Le père, qui avait la garde des deux enfants après sa séparation d'avec les deux mères, les a agressées sexuellement presque quotidiennement, selon l'accusation, au domicile familial à Charlieu (Loire) entre janvier et septembre 2009, date à laquelle les faits ont été révélés.


"Je ne suis pas du tout attiré par les enfants", a assuré le prévenu à l'audience, indiquant pour sa défense qu'il avait lui-même été violé par sa mère lorsqu'il était enfant, ce que l'enquête n'a pas permis d'établir.


L'homme a été interpellé, mis en examen et écroué après que sa plus jeune fille se fut confiée à son instituteur et que l'une de ses ex-compagnes a assuré à la police qu'elle avait visionné une vidéo sur laquelle il avait des relations sexuelles avec l'aînée.


"L'évolution psychique future des deux fillettes est une bombe à retardement. Il y aura une explosion un jour ou l'autre dont on ne connaît pas aujourd'hui l'intensité", a déclaré le conseil des deux victimes. "Les services sociaux (qui suivaient la famille) auraient dû se rendre compte de la dangerosité" du père, a plaidé l'avocate de la défense.


L'homme sera soumis à un suivi socio-judiciaire pendant 10 ans avec injonction de soins. Une peine de deux années de prison supplémentaires sera appliquée s'il ne respectait pas cette injonction. Son autorité parentale lui a été retirée. Les deux fillettes se sont vu allouer 5.000 euros chacune de dommages et intérêts par le tribunal.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/24/97001-20100924FILWWW00496-prison-5-ans-pour-un-pere-pedophile.php

Le rappeur Abdul X doit comparaître devant le tribunal le 12 octobre

"Tirez sur les keufs". C'est le titre du clip polémique d'Abdul X, diffusé cet été sur YouTube et Facebook, avant d'être retiré. Cette vidéo dans laquelle on voyait le rappeur arme à la main avait provoqué l'ire des policiers. Abdul X doit comparaître le 12 octobre prochain devant la 17e chambre correctionnelle du TGI de Paris pour "provocation à s'armer contre l'autorité de l'État", "apologie de crime" et "injure publique envers une administration".




En août dernier, alerté par le blog Police - un groupe Facebook sur lequel communiquent les policiers -, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait porté plainte contre le rappeur. Le ministre accusait Abdul X, de son vrai nom Pascal Henry, d'appeler au meurtre de policiers. Michèle Alliot-Marie avait ouvert une enquête préliminaire. Les paroles du morceau - "Tirez sur les keufs et sur le comico (commissariat). Gros big up à nos reufs (frères) [...] qui sont au karpla (en prison) à cause de tous ces tarbas (bâtards). Une balle dans ta race" - avaient suscité aussi la colère des syndicats, Alliance et Synergie Officiers.


Placé en garde à vue avant d'être relâché, le jeune homme originaire de Sèvres dans les Hauts-de-Seine, déjà connu des services de police, s'était à l'époque publiquement excusé. Changement de ton aujourd'hui. "Je me suis excusé pour ma mère car elle s'inquiétait. Mais moi je ne regrette rien", confie-t-il au Point.fr. Pire, il récidive. Il y a quelques semaines, le rappeur a posté une nouvelle chanson sur YouTube : "Abdul X vs Hortefeux", dans laquelle il s'en prend directement au ministre. Une provocation passée inaperçue. "Je n'ai eu aucun écho. Alors je suis en train d'en préparer une autre", déclare-t-il. Abdul X compte la diffuser juste avant son procès. Objectif officiel : "Dénoncer un État qui joue en permanence la comédie." Mais peut-être s'agit-il aussi de se faire un nom dans le milieu du rap... "Quelles que soient les paroles, un texte a avant tout une valeur artistique, défend son avocat, Me Yassine Bouzrou. Brassens a tout de même fait une chanson où il appelle à tuer les gendarmes." Le procès d'Abdul X devrait relancer le débat sur les limites de la liberté d'expression.


http://www.lepoint.fr/societe/le-rappeur-abdul-x-doit-comparaitre-devant-le-tribunal-le-12-octobre-24-09-2010-1240820_23.php

jeudi 23 septembre 2010

Tarnac : les avocats de Coupat veulent faire annuler l'enquête

Les avocats de Julien Coupat, présenté comme le leader du groupe soupçonné de sabotages de lignes TGV en 2008, demandent l'annulation complète de la procédure. Pour eux : la surveillance du domicile du jeune étudiant et un placement sur écoutes ont été réalisées illégalement. La cour d'appel examine ce jeudi leur demande. La décision sera mise en délibéré
Selon Me Jérémie Assous, l'un des avocats des mis en examen, les policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat) ont filmé à partir du 15 août 2008, "en dehors de tout cadre légal" la cour intérieure et la porte d'entrée d'un immeuble parisien dans lequel vivait Julien Coupat. Ce dispositif avait été mis en place dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de Paris antérieure aux sabotages de lignes TGV. L'enquête n'a été confiée au juge d'instruction Thierry Fragnoli qu'à partir du 15 novembre 2008. Or, la surveillance vidéo d'un domicile est interdite dans le cadre d'une enquête préliminaire, affirme la défense, la captation d'images ne pouvant être autorisée que par un juge d'instruction ou un juge des libertés et de la détention.

Reconstitution des faits

La cour d'appel devra aussi trancher sur la validité des écoutes téléphoniques de l'épicerie de la commune de Tarnac, en Corrèze, réalisées sans autorisation préalable au premier semestre 2008. Cette épicerie a été gérée par plusieurs des mis en examen jusqu'à leur interpellation le 11 novembre 2008. Pour la défense, ces écoutes sont nulles à double titre : la requête initiale du parquet concernait les correspondances électroniques et non téléphoniques, et la durée des écoutes était illégale.

En plus de ces demandes, la défense met en doute la vraisemblance d'une pièce majeure du dossier : le procès-verbal D104 qui retrace la filature de Julien Coupat et de sa compagne, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à Duisy (Seine-et Marne), sur les lieux d'un des sabotages. Pour les avocats, ce P.V. "n'est pas authentique": ils doutent de la présence des policiers sur place et demandent au juge d'organiser une reconstitution des faits. Ils veulent aussi la communication du trafic sur les réseaux de téléphonie mobile enregistré pendant cette nuit pour préciser la position des équipes de la Sdat.

Les avocats demandent enfin d'imposer, en leur présence, une audition de Jean-Hugues Bourgeois, dont le témoignage sous X au début de l'enquête avait été considéré à charge. Les avocats ont d'ailleurs posé une question prioritaire de constitutionnalité sur l'utilisation des témoignages sous X.
L'affaire Tarnac en quelques dates :
La justice enquête depuis le 11 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes basés à Tarnac (Corrèze). Dix personnes ont été mises en examen. Julien Coupat, brillant étudiant présenté comme le leader du groupe a passé six mois en détention à la prison de la Santé, à Paris. Il est en est sorti le 28 mai 2009 et a été placé sous un contrôle judiciaire strict. En décembre 2009, le contrôle judicaire imposée à neuf des dix mis en examen dans cette affaire a été allégé. La chambre de l'instruction de la cour d'appel avait décidé d'assouplir le contrôle judiciaire de ces neuf personnes, maintenant seulement l'interdiction de se "recevoir, (se) rencontrer ou d'entrer en relation" entre elles. Peu avant, pour ptotester contre la conduite de l'enquête, Julien Coupat et les neuf mis en examen avaient annoncé qu'ils ne respecteraient plus leur contrôle judiciaire.

http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-09/tarnac-les-avocats-de-coupat-veulent-faire-annuler-l-enquete-6075958.html

L'ex-mari d'Ingrid Betancourt demande à la justice de saisir ses biens

L'ex-mari de la franco-colombienne Ingrid Betancourt Juan Carlos Lecompte, a déposé mi-septembre devant la justice colombienne une demande de saisie des biens de l'ex-otage des Farc, une requête liée à leur procédure de divorce, a annoncé mardi son avocat.

"Nous avons demandé la saisie préventive des biens pendant que se déroule le processus et dans l'attente de la liquidation du contrat de mariage", a déclaré Me Heli Abel Torrado, avocat de Juan Carlos Lecompte.

La requête vise également le patrimoine d'Ingrid Betancourt à l'étranger et les fonds liés aux contrats passés par l'ancienne candidate à la présidentielle colombienne avec des maisons d'édition, a-t-il précisé.

Ingrid Betancourt a déposé en janvier 2009 une demande de divorce de l'homme qui partageait sa vie avant son enlèvement, le 23 février 2002, épousé le 17 octobre 1997.

L'ex-sénatrice avait déjà été mariée une première fois, au Français Fabrice Delloye, avec qui elle a deux enfants, Melanie et Lorenzo.

Ingrid Betancourt, libérée lors d'une opération militaire le 2 juillet 2008 aux côtés de 14 autres otages de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), a publié mardi un livre sur ses six ans et demi dans la jungle, "Même le silence a une fin" (Gallimard).
http://lepoint.antisearch.net/cgi-bin/redirect?TYPE=URL&PARAMS=justice&C=163&X=50&ARG=&AGENT=&CID=&TARGET=http://www.lepoint.fr/content/societe/article?id=1239381

mercredi 22 septembre 2010

Elle tue son bébé avec des ciseaux: 5 ans

Une femme de 29 ans qui avait tué d'une vingtaine de coups de ciseaux son nouveau-né, après avoir caché sa grossesse à son mari, a été condamnée aujourd'hui à cinq ans de prison par la cour d'assises du Loiret. Sophie Abraham devra également faire l'objet d'un suivi socio-judiciaire pendant 10 ans. L'avocate générale Françoise Rémery avait requis quatre ans de prison et 15 ans de suivi.

La jeune femme avait porté une vingtaine de coups de ciseaux à son nouveau-né, à travers un sac plastique, peu après son accouchement dans des toilettes le 13 novembre 2006 à Orléans. "Je vous laisse imaginer le martyre et la souffrance de ce petit être qui n'a vécu que quelques minutes", a souligné la magistrate. L'avocate générale a écarté tout déni de grossesse de la part de la jeune femme. "Elle était consciente de la réalité de sa grossesse, de ses mensonges, de son désir de se débarrasser de l'enfant", a-t-elle fait valoir.

Le défenseur de l'accusée, Me Bruno Césaréo, a pour sa part plaidé la maladie de sa cliente, hospitalisée dans un établissement psychiatrique depuis plusieurs mois, ce qui avait retardé son procès. "On ne comprend rien à ce dossier si on voit Sophie Abraham comme un monstre", a-t-il plaidé devant les jurés. "C'est un être qui souffre, envahi par le doute et par ce vide énorme à combler". "Réincarcérer Sophie Abraham c'est retarder le processus de guérison, c'est refuser de soigner et préférer punir", a-t-il ajouté. La jeune femme, qui comparaissait libre, n'a fait que quatre mois de détention provisoire.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/22/97001-20100922FILWWW00629-elle-tue-son-bebe-avec-des-ciseaux-5-ans.php

Accusé du meurtre de sa femme: procès

Le procès de Patrick Chabert, jugé pour l'assassinat présumé de son épouse disparue depuis juin 2003, a débuté aujourd'hui à Aix-en-Provence devant les assises des Bouches-du-Rhône, une affaire sans cadavre ni aveux.

Patrick Chabert, conducteur de travaux de 46 ans, a toujours clamé son innocence. Mis en examen pour homicide volontaire avec préméditation, il comparaît libre. Arrivé au palais de justice avec sa belle-mère et sa fille Emilie, 19 ans, l'accusé s'est dit "serein et confiant", tout en ayant "la trouille au ventre parce que ce n'est pas anodin comme événement".

A l'époque des faits, le couple, résidant à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), était en pleine procédure de divorce. Le 10 juin 2003, une audience de conciliation est prévue. Mais Nadine Chabert, alors âgée de 34 ans et salariée dans une société de réinsertion à Istres, ne s'y présentera pas et n'est jamais réapparue depuis. Affirmant ne pas être au courant de ce rendez-vous, Patrick Chabert, le dernier à avoir vu son épouse, dit l'avoir déposée à un rond-point où devait la rejoindre une collègue afin de se rendre ensemble à un stage à Paris. Il soutient la thèse d'un départ volontaire, de même que la mère et la fille de Mme Chabert, arguant de son goût pour le paranormal.

Mais pour les amis et collègues de celle-ci, il est impensable qu'elle ait pu abandonner sa fille. Par ailleurs, soulignent-ils, elle avait prévenu qu'en cas d'absence injustifiée, il faudrait s'intéresser à son mari. La matinée a été consacrée à la lecture de l'ordonnance de mise en accusation. Le procès doit durer jusqu'à vendredi.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/22/97001-20100922FILWWW00492-accuse-du-meurtre-de-sa-femme-proces.php

Le meurtrier, incarcéré, avait égorgé son codétenu

Les familles des deux victimes de Sofiane Toumi attendent beaucoup de cette audience. Car aujourd’hui, le tueur présumé d’Allan Flament, égorgé et massacré en pleine rue et d’Idir Touati, sauvagement assassiné dans une des cellules de la prison de Rouen, saura si oui ou non il est considéré comme étant responsable de ses actes. Actuellement écroué à Fresnes, le jeune homme à l’allure frêle sera absent des débats. « Il a été déclaré irresponsable par trois des quatre experts qui l’ont examiné, je ne vois donc pas pourquoi il serait là ! », explique son avocat, Me Philippe Lecesne, qui juge cette comparution comme étant une « mascarade ».

« Mon client est fou, dangereux, sa place est en hôpital psychiatrique. » D’ailleurs, à la lecture des comptes rendus d’experts, on peut entre autre lire que Sofiane Toumi est « pénalement irresponsable », qu’il est « paranoïaque, schizophrène » qu’il représente « une haute dangerosité psychiatrique et que tout arrêt de traitement entraînerait une récidive ». Alors depuis les faits, le jeune homme a été interné à Villejuif puis a récemment été écroué avec obligation de prendre un traitement, dans l’attente de son jugement. Car les faits sont graves et d’une extrême violence.

En février 2008, Sofiane Toumi n’a que 19 ans lorsqu’il s’embrouille avec son meilleur ami dans les rues de Cléon. Il l’égorge et le tue de 54 coups de couteau avant d’aller se dénoncer au commissariat le plus proche. Il est mis en examen et écroué à Rouen. Là, quelques semaines plus tard, il agresse un autre détenu lors de la promenade, puis menace un surveillant et tente de se pendre. En prison, son comportement est, de l’aveu de tous, bizarre. Pourtant, l’administration pénitentiaire place un codétenu dans sa cellule. Idir Touati, 26 ans, qui vient d’être condamné pour une récidive d’alcoolémie au volant.

Dans la promiscuité des lieux, la tension monte de jour en jour. Idir Touati rédige plusieurs courriers pour demander à changer de cellule, Toumi lui fait peur. Au matin du 10 septembre 2008, son corps ensanglanté gît au beau milieu de la cellule, massacré à coups de tessons de miroir. Devant les enquêteurs, dans le bureau du juge d’instruction Sofiane Toumi répondra avec calme, reconnaîtra facilement les faits. « Mais jamais il n’a su les expliquer », conclut son avocat, persuadé que son client retournera, dans les prochains jours, en psychiatrie.

« C’est la justice qui a tué mon fils »
Pas une journée sans larme. Pas une journée sans que cette mère de famille entre dans la chambre de son fils qu’elle a laissé, telle qu’elle. Sur les murs et un peu partout sur les meubles, il y a des photos d’Idir, des clichés d’un jeune papa heureux. « C’est cette image de lui que je veux garder, pas celle de son corps mutilé qu’on m’a montré à la morgue. » Alors les larmes de cette femme laissent place à la colère, à la rage, une rage qui depuis deux ans est en elle. Car le combat de Fateha Touati est aujourd’hui de dénoncer ceux qui, pour elle, sont les véritables responsables de la mort de son fils. « Moi je veux des sanctions contre la justice, contre le directeur de la prison et contre les surveillants qui ont contribué à la mort de mon fils. Ils savaient que l’autre était un tueur ! Je dis l’autre car je ne peux pas prononcer son nom. Tout le monde savait qu’il était dangereux, qu’il avait déjà tué. » En tournant une à une les pages du dossier que son avocat lui a confié, la mère d’Idir Touati ne décolère pas. « C’est écrit noir sur blanc que d’autres détenus ont dit aux gardiens – si vous le mettez dans la cellule avec lui il ne ressortira pas vivant – Et voilà mon fils est mort, tué par la justice française. Il y a trente ans, j’ai fui l’Algérie pour qu’on ne tue pas ma famille et aujourd’hui, ce pays des droits de l’homme qu’est la France a tué mon enfant ! J’en veux plus au système judiciaire qu’au tueur », conclut-elle. Par le biais de son avocat, Fateha Touati a engagé une action contre l’Etat devant le tribunal administratif
http://www.francesoir.fr/faits-divers/le-meurtrier-incarcere-avait-egorge-son-codetenu.26430

Procès des tortionnaires de Cyril : quelles responsabilités ?

Au premier jour du procès des tortionnaires présumés de Cyril Driancourt, mort à 15 ans lors d'un "séjour de rupture" en Zambie, les services sociaux du Finistère et l'association organisatrice du voyage se sont renvoyé la balle sur leurs responsabilités respectives dans le drame.

Deuxième d'une fratrie de quatre enfants, adolescent difficile atteint d'un léger retard mental, Cyril avait accepté bon gré mal gré, un voyage de plusieurs mois en Zambie, proposé par les services départementaux d'aide sociale à l'enfance (ASE) du Finistère et organisé par l'association parisienne Vagabondage. Rapidement devenu le souffre-douleur de ses compagnons et de leur encadrant, Cyril était mort des suites d'une crise d'épilepsie consécutive aux sévices infligés par l'animateur du séjour et les autres stagiaires
"Je zappe"

Réponses embarrassées, trous de mémoire, ou pas de réponse du tout ont jalonné l'audience de mardi: "le gamin arrive en Zambie, qui prévient les parents pour dire qu'il est bien arrivé ?", a interrogé la présidente. "Je zappe", a répondu en baissant la tête et dans un filet de voix le président de Vagabondage Robert Antraygues qui comparaît pour "homicide involontaire". Cyril suivait-il un traitement ou non contre l'épilepsie avant son départ pour la Zambie ? Oui selon ses parents. Mais ni les services sociaux du Finistère, qui suivaient cet adolescent très difficile, ni l'association parisienne Vagabondage ne font grand cas des problèmes de santé de Cyril.

La confiance accordée à Vagabondage par les services de l'enfance finistériens et l'urgence du placement de Cyril -une première association organisatrice de séjours de rupture a refusé l'adolescent épileptique- justifie le choix de Vagabondage avec qui les services sociaux finistériens déclarent travailler depuis dix ans sans incident notoire.

Comportement violent

Fugues, crises de violence, insultes et coups jalonnent le parcours de Cyril Driancourt avant son placement en dernier recours dans le séjour de Vagabondage, ont souligné les différents travailleurs sociaux du Finistère qui ont eu l'enfant en charge. L'adolescent, décrit comme malingre et chétif, sujet à de nombreux problèmes de comportement, suivait sa scolarité dans une institution spécialisée avant son éviction en raison de son comportement violent. De retour dans sa famille, les crises de violence de Cyril qui ne supporte pas la frustration rendent l'atmosphère insupportable et déterminent ses parents à accepter le séjour de rupture en Zambie.

Les audiences, qui doivent se dérouler jusqu'au 1er octobre, seront publiques. Le huis-clos n'a pas été demandé par les avocats de la défense bien que deux des trois accusés aient été mineurs au moment des faits. Frédéric Aupérin, l'animateur du séjour, et deux stagiaires adolescents qui sont accusés "d'actes de tortures et de barbarie" comparaissent libres.

Quatre autres jeunes du groupe condamnés en mai par le tribunal des enfants de Brest à des peines allant de cinq à dix mois de prison avec sursis, assorties dans trois cas de deux ans de mise à l'épreuve, également victimes des violences d'Aupérin, seront parties civiles dans ce procès.

http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-09/proces-des-tortionnaires-de-cyril-quelles-responsabilites-6074752.html

mardi 21 septembre 2010

Ils revendaient des Picasso volés

Trois quinquagénaires comparaissent ce mardi devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils étaient en possession de tableaux de Picasso, volés à la petite-fille du peintre.
Des bruits suspects dans l’appartement cossu situé rue de Grenelle, dans le VIIe arrondissement de Paris. Il est 3 heures du matin, ce 27 février 2007. Le compagnon de Diana se lève, il ne remarque rien d’étrange. Le couple se rendort. A leur réveil, ils découvriront un cadre vide accroché au mur de leur salon. L’huile sur toile qui se trouvait dedans a été découpée et emportée par un ou des voleurs. Un second tableau et un dessin manquent également à l’appel. Les trois œuvres sont signées par le grand-père de Diana, Pablo Picasso. Valeur estimée du butin : 50 millions d’euros.

Aujourd’hui, le tribunal correctionnel de Paris juge trois hommes accusés d’avoir essayé de revendre les toiles du maître. Pourtant, au départ, l’enquête s’annonçait sous de mauvais auspices. Aucune trace d’effraction relevée. La porte était verrouillée la veille du vol. Les personnes en possession d’un double des clefs, Maya – la fille de Picasso et la mère de Diana –, le gardien d’immeuble, le voisin de palier et la femme de ménage ne sont pas soupçonnés. Deux traces d’ADN sont prélevées par la police scientifique mais ne donnent rien. Les téléphones portables actionnés dans le secteur la nuit du vol ne livrent aucune piste.

L’attirail du cambrioleur
Il faut attendre le mois de juillet pour que les enquêteurs recueillent un « renseignement anonyme » : un certain Jean S. serait en possession des Picasso. Mieux, il serait même en train de négocier leur vente. Immédiatement, cet homme de 61 ans au casier judiciaire vierge est placé sous surveillance policière. A plusieurs reprises, il est vu au contact d’un certain Paul S., 57 ans, lui aussi inconnu de la justice. Un troisième homme apparaît. Lui, en revanche, est une vieille connaissance des forces de l’ordre : à 55 ans, Abdelatif R. compte six condamnations pour vol ou recel de vol. Il est d’ailleurs sous le coup d’un mandat d’arrêt.

Le 7 août, les trois complices sont interpellés dans la rue. Dans la voiture de Paul sont stockés les Picasso. Dans le véhicule d’Abdelatif, tout l’attirail du parfait cambrioleur : outils, doubles de clefs…

Entendu, Paul S. raconte avoir été approché avant l’été par un Maghrébin dans un PMU qui lui aurait proposé des tableaux volés… Il aurait ensuite été contacté par un prénommé « Christophe », un Français vivant à Miami, aux Etats-Unis, qui l’a chargé de prendre attache avec « Karl », un expert devant authentifier les toiles. En retour, Paul devait récolter, selon ses dires, 10.000 €.

La piste de Miami
De son côté, Jean S. assure que les toiles, dont il aurait ignoré la valeur et le nom du peintre, lui avaient été confiées par un ancien brocanteur. Jean se décrit comme un simple intermédiaire mais le brocanteur cité ne sera jamais identifié. Abdelatif, lui, nie toute implication. Leurs explications sont jugées peu convaincantes et les trois amis sont renvoyés devant le tribunal correctionnel.

Contacté, Me David-Olivier Kaminski, l’avocat de Paul, met en avant le casier vierge de son client. « Il était sans emploi. Pour lui, c’était l’aubaine de sa vie, l’occasion de gagner un peu d’argent mais il n’arrive qu’en seconde main dans cette affaire. » Le conseil pointe également les manques de l’enquête : « Les policiers sont allés interroger le fameux Christophe à Miami, il dit qu’il n’a rien à voir avec cette affaire et c’est tout. On reste sur sa faim. Les commanditaires du vol n’ont pas été inquiétés. » Une lecture que ne partage pas Me Olivier Baratelli, qui défend les intérêts de la famille Picasso. « Les prévenus essayent de faire profil bas, ils se présentent comme des receleurs, des seconds couteaux, mais je connais assez peu de pauvres amateurs qui se trouvent avec des Picasso volés… Je vais essayer de prouver que ce sont des professionnels de la cambriole. »

http://www.francesoir.fr/faits-divers/ils-revendaient-des-picasso-voles.25830

NANTES - Liès Hebbadj jugé le 20 octobre pour abus de confiance

Liès Hebbadj, un commerçant accusé de polygamie, a de nouveau été placé en garde à vue lundi au commissariat central de Nantes dans le cadre d'une enquête pour "abus de confiance", a annoncé le procureur de Nantes. Il en est ressorti dans la soirée avec une convocation devant le tribunal correctionnel le 20 octobre pour "abus de confiance", a précisé le magistrat.Cet homme de 35 ans, qui avait contesté en avril la contravention reçue par l'une de ses trois maîtresses pour avoir conduit couverte de son voile intégral, avait déjà été mis en examen pour "fraudes aux prestations sociales", "escroqueries" et "viols aggravés" sur une de ses ex-compagnes. Il lui est à présent reproché d'avoir payé ses premiers frais d'avocats avec le chéquier de l'association qu'il présidait. Les deux chèques, portant sur 500 euros et 1.200 euros, ont été remboursés depuis au trésorier de l'Association culturelle musulmane de Rezé, qui avait porté plainte en juin. Les deux avocats, entendus par la brigade financière lundi après-midi, n'ont pas été poursuivis.Hebbadj, père de quinze enfantsLiès Hebbadj, propriétaire d'une boucherie halal et d'une boutique de téléphonie, militait à la tête de cette association pour la construction d'une mosquée à Rezé, au sud de Nantes. "Cette petite association collectait des fonds sur les marchés pour faire construire une mosquée à Rezé, d'où l'indignation de ses membres quand ils ont appris que Liès Hebbadj s'était servi de l'argent pour payer ses avocats", a dit Xavier Ronsin, procureur de la République de Nantes.Père de quinze enfants et revendiquant trois "maîtresses" en plus de son épouse, il avait été accusé en avril de "polygamie" par le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, qui avait proposé que cet... lire la suite de l'article sur Lepoint.fr
http://www.lepoint.fr/societe/nantes-lies-hebbadj-juge-le-20-octobre-pour-abus-de-confiance-21-09-2010-1238937_23.php

Procès du meurtre du petit Sid-Ahmed

Le procès en appel du meurtrier présumé du petit Sid-Ahmed, tué en 2005 d'une balle perdue dans une cité de Seine-Saint-Denis que Nicolas Sarkozy voulait nettoyer au Kärcher, s'ouvre ce matin devant la cour d'assises du Val-de-Marne.

Soupçonné d'être l'auteur du tir mortel, Mhamoudou Mhadjou, 29 ans, comparaît jusqu'au 30 septembre à Créteil pour homicide volontaire après avoir été condamné en première instance à 12 ans de réclusion.

Salah et Mohamed Ben Faiza, 24 et 28 ans, qui auraient participé aux échanges de coups de feu ayant coûté la vie à Sid-Ahmed, figureront également dans le box pour avoir tenté d'assassiner leur co-accusé.

Les deux frères avaient écopé de huit ans de prison.

Dimanche 19 juin 2005, jour de la fête des pères, Sid-Ahmed Hammache, 11 ans, avait été tué alors qu'il lavait la voiture familiale au pied de son immeuble de la cité des 4000, à la Courneuve (Seine-Saint-Denis).

Le jeune garçon avait été pris au milieu d'un bref échange de tirs entre deux clans opposés par une haine tenace: depuis plusieurs mois, les frères Ben Faiza accusaient Mhamoudou Mhadjou d'avoir sali l'honneur de leur soeur Nadia avec qui il avait eu une liaison.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/21/97001-20100921FILWWW00305-proces-du-meurtre-du-petit-sid-ahmed.php

lundi 20 septembre 2010

Grève du zèle dans les tribunaux

Pour Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats, syndicat majoritaire, "c'est un miracle permanent que la justice fonctionne au quotidien". Souvent au prix de choix draconiens, comme en témoigne ce chef d'une juridiction de province : "on se concentre sur les dépenses obligatoires. Retapisser une salle d'audience décrépie ou changer les chaises des bureaux pour éviter les maux de dos, on ne peut pas". Voilà pourquoi, dans un mouvement unitaire assez rare, une quinzaine d'organisations professionnelles et syndicats représentant l'éventail des professions de justice appellent, à compter de ce lundi, à des actions pour dénoncer, notamment, le manque de moyens des juridictions. Il ne s'agit pas d'une grève à proprement parler ; mais les magistrats pourraient simplement respecter les textes à la lettre, ralentissant ainsi considérablement les procédures - comme l'obligation qui leur est faite, théoriquement, de ne pas excéder les six heures d'audience, horaire généralement largement dépassé.
La dernière étude comparative européenne, en 2008, plaçait la France au 35e rang sur 43, s'agissant du budget de la justice rapporté au nombre d'habitants. Face aux propositions de Brice Hortefeux ou du président de la République, comme, par exemple, installer des jurés populaires auprès des magistrats professionnels qui siègent dans les tribunaux correctionnels, Christophe Régnard rétorque aigrement : "nous en sommes à devoir supprimer des sessions d'assises faute de moyens pour indemniser les jurés, je ne vois pas comment on financerait cette mesure".

Des arriérés de paiement qui s'accumulent

Angoisse récurrente des chefs de cour: s'acquitter des "frais de justice", c'est à dire les dépenses induites par les procédures judiciaires (examens médicaux, enquêtes de personnalité, traductions, expertises génétiques, téléphoniques etc...) et confiées à des intervenants extérieurs. "Les délais de paiement des prestations sont de plus en plus longs", témoigne une magistrate. "Nous sommes obligés de faire une hiérarchie d'urgence des paiements. Des gens se plaignent de ne pas avoir été payés depuis plus d'un an".

Une situation bien connue de l'Apers (Association de prévention et de réinsertion sociale) qui assure des missions d'aide aux victimes et de suivi des mesures judiciaires dans la juridiction d'Aix-en-Provence. "Nous déboursons 25.000 euros d'agios bancaires par an du fait des retards de paiement de la cour d'appel. Cela équivaut aux 3/4 d'un emploi à temps plein", calcule son président, René Panatonni, qui garde en mémoire une période critique de l'année passée où les arriérés de paiement avaient atteint 300.000 euros.

Dans les juridictions, on s'inquiète également du sort réservé aux juges de proximité et aux assistants de justice, chargés d'aider les magistrats dans la préparation des dossiers. Présidente de l'association nationale des juges de proximité (ANJP), Monique Loew Deval constate que, "pour la première fois cette année", plusieurs tribunaux, à Nantes, Versailles, Toulouse, Riom, ont été contraints de suspendre ou réduire la participation des juges de proximité à l'activité de la juridiction, faute de ressources suffisantes.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-09/greve-du-zele-dans-les-tribunaux-6071664.html

Le gourou Robert Le Dinh, condamné à 15 ans de réclusion, va faire appel

Robert Le Dinh, gourou d'une communauté spirituelle jugé pour le viol d'anciennes adeptes qu'il était accusé d'avoir assujetties, a été condamné, samedi, par la cour d'assises de l'Ariège à 15 ans de réclusion criminelle. Après trois heures de délibéré, les jurés sont allés au-delà des réquisitions de l'avocate générale, Cécile Deprade, qui avait demandé une peine qui "ne soit pas inférieure à 10 ou 12 ans". Les défenseurs de Robert Le Dinh, poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur d'anciennes disciples, y compris des mineures, ainsi que pour abus de faiblesse, ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel de ce verdict tandis que la femme et deux des filles de l'accusé éclataient en sanglots.

Tout au long du procès qui s'est ouvert le 10 septembre, deux thèses radicalement opposées se sont affrontées. D'un côté, d'anciens disciples ont décrit un gourou pervers qui usait de son emprise pour obtenir des faveurs sexuelles, mais aussi financer son train de vie. De l'autre, un accusé de 51 ans qui disait ne pas craindre d'être qualifié de "gourou", mais le gourou d'une communauté d'amis dans laquelle il n'a jamais rien imposé à personne, et certainement pas des viols. Toutes les relations sexuelles étaient "librement consenties", a-t-il répété. Il a démenti toute agression sexuelle sur mineure.

Pressions


Une version des faits totalement récusée par l'avocate générale. Citant un témoin qui avait dit à l'audience que l'accusé "utilisait nos corps et utilisait nos esprits", elle a estimé : "Tout est dit dans cette phrase." "Il avait tout mis en place pour que les adeptes, et plus particulièrement les femmes, soient assujettis", a lancé la représentante du ministère public. "La déstabilisation mentale générée par Robert Le Dinh a annihilé la capacité de résistance" de son groupe. "Il y avait des pressions graves et réitérées" sur les adeptes, a également relevé l'avocate générale. Robert Le Dinh, dit Tang, usait de "techniques coercitives", comme la "loi du retour" en vertu de laquelle les adeptes encouraient une catastrophe s'ils sortaient du droit chemin. "Oui, ils sont dans un carcan, oui, ils sont dans une prison, oui, ils sont assujettis", a martelé Me Deprade.

Disant avoir reçu en 1982 une révélation du Christ, Tang, fils d'un ouvrier bouddhiste d'origine vietnamienne et d'une mère française catholique, dispensait des enseignements spirituels à une vingtaine de personnes, d'abord dans le Lot-et-Garonne, puis, à partir de 2005, dans l'Ariège. Son ascendant était tel qu'il conseillait les adeptes dans leur carrière, constituait les couples ou prénommait les enfants, d'après des témoins. Lui s'est défendu en parlant de complot. S'il est mis en cause, assure-t-il, c'est le résultat d'une machination fomentée par Dominique et Isabelle Lorenzato, d'anciens adeptes motivés par la jalousie et le dépit amoureux. Le couple avait le premier, en 2007, dénoncé les faits.

Me Pierre Le Bonjour, pour la défense qui avait plaidé l'acquittement, a estimé que l'on "avait fait le procès des sectes et pas celui de Tang, jugé coupable avant même l'ouverture des débats". Pour les parties civiles au contraire, c'est "une immense satisfaction". "Il y a un aspect pédagogique de la décision", a commenté Me Daniel Picotin, avocat des Lorenzato, relevant que l'accusé avait été condamné à la peine maximum encourue pour des viols.
http://www.lepoint.fr/societe/proces-le-gourou-robert-le-dinh-condamne-a-15-ans-de-reclusion-va-faire-appel-19-09-2010-1238247_23.php