dimanche 30 septembre 2012

Trois braquages pour un seul homme, en 70 mn chrono

Trois hommes sont jugés depuis hier pour une série de braquages commis en 2009 en Villeneuvois. Si deux d'entre eux reconnaissent les faits, le principal accusé nie tout en bloc. Risqué.
La série avait alors impressionné, pas tant par la gravité des forfaits que leur répétition. Entre juin et novembre 2009, six vols à main armée et un vol par effraction avaient été commis successivement à Villeneuve, Sainte-Livrade, Granges-sur-Lot, Sévignac-sur-Leyze, au Laussou et à nouveau à Granges, avec un temps record pour la première expédition : trois braquages en 70 minutes. ça demandait pour le moins de la détermination…
Le 10 juin, l'épicerie «Légu-fruits», à Villeneuve, était ainsi «visitée» à 15 h 50. L'agence postale de Sainte-Livrade connaissait le même sort à 16 h 35, avant qu'un troisième braquage soit commis dans une supérette de Granges-sur-Lot. Il était tout juste 17 heures. Le tout réalisé par un seul homme.
Le 29 septembre, après un vol par effraction dans une habitation de Sévignac-sur-Leyze, une auberge du petit village du Laussou était à son tour la cible des malfaiteurs, le gérant de l'établissement essuyant en passant des coups de crosse. Enfin, le 8 novembre, retour donc à Granges où cette fois le gérant a été contraint de se mettre à genoux et invité à «compter jusqu'à 100» (!) pendant que son agresseur fuyait.
Le butin de ces six forfaits ne dépassa pas, pour le plus «profitable» 1 500 euros, celui du Laussou, misérable, n'en rapportant que 30…
Les auteurs de ces braquages ? Deux d'entre eux, qui comparaissent libres, Tony Liorit, un charpentier livradais, aujourd'hui âgé de 23 ans, et Cédric Charvy, un peintre en bâtiment de 28 ans, seulement impliqués pour les événements du 29 septembre, reconnaissent leur participation. En revanche, Khalid El Bahhaj, 27 ans, ancien ouvrier dans une entreprise de menuiserie et le seul à être détenu, les nie en bloc.
L'homme a maintenu hier obstinément ses dénégations, ne «lâchant» rien face aux questions s incessantes du président Mornet et de l'avocat général, Marie-Hélène Heyte, qui le poussèrent dans ses retranchements. En garde à vue, ce principal accusé avait pourtant tout avoué, livrant aux enquêteurs des détails «qu'ils ne connaissaient pas» et n'étant pas avare de précisions : la manche d'un vieux pull blanc découpée pour faire office de cagoule, le pistolet factice en plastique utilisé, le sac-poubelle pour qu'on y dépose le butin… Poussant la prévenance face aux policiers il alla jusqu'à leur lancer : «S'il y a des choses pas claires, n'hésitez pas à me poser des questions» (sic)… «J'étais dans un état second, se justifie-t-il aujourd'hui. Ils voulaient que je dise, alors je disais».
La confrontation à venir avec ses deux comparses qui assurent qu'il était bien avec eux ce 29 septembre 2009, pèsera. Et la tâche de son défenseur, l'avocat agenais Laurent Bruneau, s'annonce pour le moins délicate…

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/26/1449303-trois-braquages-pour-un-seul-homme-en-70-mn-chrono.html

samedi 29 septembre 2012

Violence sur un ex-bénévole : 3 mois de prison pour le directeur du Secours populaire

Mathias Felon, le directeur du Secours populaire du Gers, à Auch, a été condamné hier à trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel pour des faits de violence sur un ancien bénévole. Mathias Felon a annoncé son intention de démissionner si son erreur devait nuire à l'association.
À la sortie de l'audience, hier à midi, Elamine est inquiet. Louis Parrant, le président du tribunal, vient de condamner Mathias Felon à 3 mois de prison ferme pour violence. Mais le directeur du Secours populaire d'Auch n'a pas une interdiction claire de rentrer en contact avec lui. Or, Elamine sait que Mathias Felon a déjà été poursuivi pour violence. Le 10 octobre 2011, celui qui se bat bec et ongle depuis six ans pour aider les Gersois en difficulté avait été condamné une première fois pour des coups et blessures commis en état d'ivresse, comme ce jour du 5 mai 2012 où il est venu agresser Elamine chez lui.

«Je ne veux pas d'argent. Je veux juste qu'il ne vienne plus chez moi.»

Louis Parrant lit le dossier : «Il vous donne des coups de poing au visage. Vous avez la lèvre inférieure ouverte, une douleur au nez sans déformation, une douleur articulaire à la mâchoire et un problème de canine.» Elamine explique qu'il était bénévole au Secours populaire, qu'avant il était ami avec le directeur, mais que son comportement a changé et qu'il a commencé à le menacer. À la question sur la somme qu'il demande en dédommagement, Elamine répond simplement : «Je ne veux plus rien avoir affaire avec lui. Je ne veux pas d'argent. Je veux juste qu'il ne vienne plus chez moi, c'est tout.»
La procureure observe que le mis en cause, en état de récidive légale, encourt une peine plancher de 3 ans, mais elle modère ses réquisitions à 6 mois de prison ferme.
Le président du tribunal prononce finalement une peine de 3 mois ferme, «au regard de la modération des faits», mais note avec agacement que Mathias Felon n'a pas daigné se présenter : «Son absence à la barre est assez scandaleuse.»
En l'occurrence, Mathias Felon comptait assurer lui-même sa défense, mais un subit mal au ventre, au petit matin, l'a empêché de se déplacer. Une absence regrettable pour lui, évidemment, car le directeur du Secours populaire n'a pas pu exposer sa vérité. Mais plus grave encore, sa condamnation risque de générer une onde de choc au sein de l'association… ce que Mathias Felon ne veut surtout pas. Il a déjà prévenu le comité directeur - qui avait prévu de longue date de se réunir aujourd'hui - qu'il était prêt à démissionner. «J'accepte de payer, même si je trouve que c'est très cher payé. Mais l'erreur d'un homme, ce n'est pas l'erreur d'une association.»

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/26/1449423-auch-violence-sur-un-benevole-3-mois-de-prison-pour-le-directeur-du-secours-populaire.html

vendredi 28 septembre 2012

Orange : la mère d'Eva et son compagnon écopent de 14 ans

La cour d'assises du Gard statuant en appel, placée sous la présidence de Geneviève Perrin, a déclaré Anaïs Tellier, 24 ans, et Mohamed Hamidi Boudjelthia, 29 ans, tous deux coupable de violences volontaires ayant entraîné le 19 décembre 2008 à Orange le décès d'Eva, 14 mois, la fille d'Anaïs. Ils sont tous les deux condamnés à 14 ans de réclusion criminelle. En première instance, Mohamed Hamidi Boudjelthia avait été condamné à 12 ans et Anaïs Tellier à 15 ans. "La cour place les accusés sur un pied d'égalité, c'est le prix du partage de leur lourd secret", a sobrement commenté le bâtonnier Gontard au prononcé du verdict.
Après le sévère réquisitoire de l'avocate générale Bénédicte Bertrand, qui a réclamé mercredi une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre des deux accusés, la parole était hier à la défense. Le bâtonnier Gontard a ouvert les "hostilités" en brisant la solidarité de la défense. Avec Me Nadia El Bouroumi ils n'avaient pas d'autre choix dans la défense de Mohamed Hamidi Boudjelthia.
La ligne est simple : ce Bollénois au grand coeur a eu pitié d'Anaïs Tellier qu'il a rencontrée en août 2008 à Avignon. Il a proposé à cette jeune femme qui errait de squat en squat de venir avec sa fille chez ses soeurs à orange. Là elle a pu se poser et entamer des démarches auprès des organismes sociaux. Trouver un appartement mais surtout prodiguer correctement les soins nécessités par sa fille après l'amputation d'une oreille. Mais Anaïs, qui a un caractère volcanique, a retrouvé ses vieux démons. "En apprenant que Mohamed avait un projet de mariage avec une autre, elle a voulu le reconquérir et pour cela elle a fait la pire des choses", hurle le bâtonnier. "C'est elle, et elle seule qui est coupable des violences qui ont entraîné la mort du bébé". "C'est pas vrai, c'est n'importe quoi", sanglote Anaïs Tellier avant que Me el Bouroumi ne porte l'estocade en démontrant que c'est bien elle qui a emmaillotée et ligotée sa fille le jeudi 18 décembre pour ne pas qu'elle bouge dans son lit et puisse librement rejoindre Mohamed. Des liens trop serrés qui vont participer à l'asphyxie de l'enfant qui décède le lendemain. Épuisé par une maltraitance quotidienne.
Moins virulents dans les mots mais tout autant dans l'accusation, Me Deschamps et Me Bigonnet proposent une lecture diamétralement opposée du dossier. Anaïs, l'ado rebelle transfigurée par la maternité, est tombée dans les griffes d'un "homme cruel". "Victime de violences conjugales", elle a très vite été "sous l'emprise" de Mohamed qui est parvenu "à l'éloigner de sa fille. C'est lui qui s'en occupait. C'est lui qui était violent... Sa faute terrible a été de ne pas réagir . Oui, elle a été négligente mais où sont les actes objectifs de violence qu'elle aurait commis et que l'on peut lui reprocher ?", demande avec insistance l'avocat aux jurés.

http://www.laprovence.com/article/actualites/orange-la-mere-deva-et-son-compagnon-ecopent-de-14-ans

Un mari violenté par sa femme

Dominic, en bon sujet de Sa Très Gracieuse Majesté, arrive à la barre tiré à quatre épingles, sanglé dans un costume noir à la coupe impeccable. Des cheveux poivre et sel mi-longs, une barbe courte assortie et un accent délicieux. Un homme très calme, très posé, très poli aussi. En face de lui, sur le banc des parties civiles, Sylvie, une femme fluette, blonde, le regard bleu acier. Ensemble, ils ont une petite fille de 6 ans et vivent désormais séparés. Le dossier qui les oppose est un dossier de violences conjugales. On a l'habitude, hélas ! de voir ce type de violences dans le sens homme-femme, très rarement l'inverse. Il semblerait bien que pour une fois, ce soit le second cas. Et la présidente Gadoullet ne cache pas sa surprise : «Dans cette affaire, Madame déclare en fait tout et surtout n'importe quoi. à force de mentir, on n'est plus crédible». Tout y passe quand elle égrène ses griefs : Dominic est un «psychopathe», un pervers, un pédophile, un violent, un excité perpétuel, un «tortionnaire», un salaud qui a fait Cambridge pour devenir maffieux, on en passe et des plus mauvaises. Une litanie longue comme un jour sans agneau à la menthe. À la fin, Élisabeth Gadoullet donne la parole à Dominic : «Parlez, Monsieur, je pense que vous en avez bien besoin…» C'est peu de le dire. En fait, on se rend vite compte que le malheureux est agressé sans cesse, y compris physiquement. Mais le 19 octobre dernier, il a reconnu, après une dispute où Madame devenait violente, l'avoir repoussée contre le radiateur. Après réflexion, deux jours après, Sylvie se rend chez son médecin, qui établit un certificat on ne peut plus light, qui ne décrit rien de précis, puis s'en va porter plainte à la gendarmerie. «Heureusement que les audiences sont là pour qu'on y voie plus clair», soupire la procureure Markovitch, qui reconnaît explicitement que Sylvie a un peu trop tiré sur la ficelle avant d'ajouter : «Elle a déjà fait de même avec son premier mari». Sur sa chaise, Sylvie fusille Dominic du regard, qui reste impassible. Pas besoin d'être expert psychiatre pour voir de quel côté se situe la violence. «Vous avez reconnu l'avoir poussée, nous sommes donc obligés de vous condamner», semble s'excuser la présidente. 150 € d'amende avec sursis. «Et surtout, Monsieur, empêchez dorénavant tout retour de Madame au domicile conjugal, vous vous éviterez bien des ennuis.»

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/25/1448065-tous-les-moyens-sont-bons-a-madame-pour-enfoncer-monsieur.html

jeudi 27 septembre 2012

Un couple violent devant la justice pour la mort de la petite Eva, 14 mois

Quatorze mois... La courte vie d’Eva aura été un calvaire. Jusqu’aux derniers instants avant sa mort, la fillette aura subi la violence de sa mère et de son nouveau compagnon.
Eva est décédée à Orange, le 19 décembre 2008, à la suite de une fausse route alimentaire, le reflux gastrique venant obstruer ses bronches jusqu’à l’arrêt respiratoire. Trop affaiblie par les coups portés et sévèrement emmaillotée dans une couverture, qui comprimait sa cage thoracique, la fillette s’est étouffée. Ni Anaïs Tellier, sa mère, ni Mohamed Hamidi, l’amant de cette dernière, ne sont venus lui porter secours.

Après quelques heures de garde à vue, le couple, qui s’était formé en août 2008, s’est renvoyé la balle. L’un accusant l’autre d’être à l’origine des mauvais traitements sur l’enfant. Double fracture du bras, ecchymoses, lésions cutanées et viscérales, brûlures à l’oreille qui avait entraîné l’amputation de la partie supérieure. Cette dernière blessure, qui avait du mal à guérir, exigeait l’intervention quotidienne d’un infirmier.
Quand elle pleurait, elle s’enfermait dans les toilettes
Sitôt ce dernier parti, Hamidi, 29 ans, s’empressait de défaire et refaire les pansements en les serrant beaucoup trop. De même, il emmaillotait Eva et lui ligotait les mains sous le prétexte qu’elle aurait pu arracher les bandages. Anaïs Tellier, plus préoccupée par l’avenir de son couple que celui de sa fille, a reconnu qu’elle ne supportait plus celle-ci. Quand elle pleurait, elle s’enfermait - comme elle l’a déclaré - dans les toilettes avec un casque audio.
Condamnés respectivement à 15 et 12 ans de réclusion, Anaïs Tellier et Mohamed Hamidi ont fait appel. Ils se retrouvent donc devant les jurés gardois jusqu’à jeudi, pour répondre de violences ayant entraîné la mort d’un enfant sans intention de la donner.
Leur défense sera assurée par Me Patrick Gontard, Me Jean-Pierre Bigonnet et Me Amélie Deschamps. C’est l’avocate générale Bénédicte Bertrand qui portera l’accusation.

http://www.midilibre.fr/2012/09/24/assises-un-couple-a-la-barre-pour-la-mort-d-un-bebe,567306.php

mercredi 26 septembre 2012

Le père de son ex-petit ami tente de l’embrasser, puis de l’étrangler

Vous êtes poursuivi pour violences, mais si vous l’aviez touchée, ce serait pour des faits plus graves, car cela ressemble à une agression sexuelle, monsieur".
La présidente du tribunal vient de faire la lecture du rapport d’audition de Roxane, agressée le 14 juillet dernier par Cherif, le père de son ex-petit ami. Ce jour-là, la jeune femme, qui fait paître son cheval sur un terrain lui appartenant, à Argens-Minervois, vient donner des soins à sa monture.

La voyant arriver, Cherif lui apporte un sac de pain pour son animal puis repart, avant de revenir à l’appel de Roxane, qui a découvert un nid de guêpes dans le box.
C’est là que les choses vont déraper. "Il m’a demandé s’il pouvait m’embrasser", racontera la jeune femme aux gendarmes. Elle refuse, le repousse, alors Cherif devient plus pressant. Et menaçant. "Enlève ton T-shirt sinon je te l’arrache", lui lance-t-il, prétextant que c’est parce qu’elle a fait souffrir son fils, avec qui elle vient de rompre.
Effrayée, elle tente de le raisonner. En vain. Quand elle essaie d’utiliser son téléphone portable il lui saisit le bras, la jette au sol et tente de l’étrangler. Dans un réflexe de survie, la jeune femme prétexte un problème au cœur afin que son agresseur la relâche, après lui avoir asséné un coup de poing à l’arcade sourcilière gauche.
"Roxane a eu très, très, très peur"
Quand les gendarmes arrivent au domicile de Cherif, l’homme, ivre, tient à peine debout. Ses propos sont décousus et proche de l’irrespect vis-à-vis des militaires.
"Roxane a eu très, très, très, peur", raconte son avocate, Me Fornairon, qui évoque des cauchemars et un déménagement, depuis, pour ne plus croiser son agresseur. Quant au parquet, il estime que Cherif "se cache derrière l’alcoolisme pour ne pas se souvenir" et de voir dans le cheminement des faits un côté "pervers" qu’il faut notamment condamner avec un an de prison dont six mois ferme, avec obligation de soins psychiatriques et en alcoologie, ainsi qu’une interdiction de s’approcher de sa victime.
Cherif est condamné à 8 mois de prison avec sursis, et devra se faire soigner.

http://www.midilibre.fr/2012/09/21/le-pere-de-son-ex-petit-ami-tente-de-l-embrasser-puis-de-l-etrangler,566060.php

mardi 25 septembre 2012

Emprisonné 7 ans, Loïc Sécher obtient 206 euros par jour de détention

797.352 euros. C'est la somme que la justice a décidé, mardi, d'accorder à LoïcSécher, 51 ans, qui a passé sept ans et trois mois derrière les barreaux après avoir été accusé à tort de viols sur une adolescente. Une somme attribuée par la cour d'appel de Rennes en compensation des préjudices matériel et moral subis par cet ancien ouvrier agricole. Selon nos calculs, cela représente une indemnité de 206,8 euros par jour de détention.

Lors de l'audience du 6 juillet devant la cour d'appel de Rennes, son avocate Me Alice Cohen-Sabban, du cabinet Dupond-Moretti, avait réclamé 2,4 millions d'euros alors que le défenseur de l'agent judiciaire du Trésor, Me Philippe Billaud, avait proposé une indemnisation de l'ordre de 600.000 euros.

La mère de Loïc Sécher a pour sa part obtenu mardi 50.000 euros de préjudice moral et ses deux frères et sa soeur 30.000 euros chacun. La demande de la famille d'une indemnisation pour le père de Loïc Sécher, mort lors du séjour en prison, a été jugée irrecevable. En raison de contraintes judiciaires, "M. Sécher n'a pu être aux côtés de son père, mort de chagrin le 31 mars 2011", avait plaidé Me Cohen-Sabban lors de l'audience.

Loïc Sécher est le septième homme acquitté en
révision en France depuis 1945. (lire : Loïc Sécher, l'acquitté de la République) Condamné en 2003 à 16 ans de réclusion pour des viols et agressions sexuelles dont l'avait accusé Emilie, une jeune fille de 14 ans, qui s'est rétractée en 2008, il a vu sa condamnation annulée en 2010. Il est sorti de prison en avril 2010. Originaire de Loire-Atlantique, il réside désormais dans le Finistère avec pour tout revenu le RSA, 417 euros par mois.
 

Pibrac. Frappé par un ami de sa femme en rentrant chez lui

«Cinq coups de poing, ce n'est pas un acte involontaire», précise le président Lemoine à l'audience du tribunal correctionnel d'hier alors que le prévenu tente d'expliquer que les «cinq coups de poing n'ont pas été portés volontairement».
Sébastien, 31 ans, est jugé pour avoir frappé le propriétaire d'une maison de Pibrac, dans laquelle il passait la nuit du 11 au 12 septembre. Suite à une dispute conjugale, le mari est allé dormir dans sa voiture tandis que son épouse accueillait des «camarades de travail».
Aux alentours de 5 heures du matin, le mari est rentré chez lui. «Quelqu'un se présente devant moi. Je lui demande ce qu'il fait là, je m'en prends une. Je lui dis tu es chez moi, je m'en prends une autre», raconte la victime à la barre. «Ce soir-là, j'avais bu et j'étais malade donc j'ai dormi sur le canapé. Quand j'ai vu une ombre devant moi, j'ai eu peur pour ma vie et pour celle de mon amie et de ses enfants», se défend le prévenu qui précise avoir fait dix ans de boxe dans le passé.
«Des parents qui se séparent. Un homme qui va dormir dehors dans sa voiture. Madame qui invite des gens chez elle», résume le représentant du ministère public, en rappelant que le domicile était encore celui du couple et que le mari avait le droit de rentrer chez lui. «Qu'il y ait eu une bagarre ou non, manifestement quelqu'un a rapidement pris le dessus», explique-t-il en désignant la victime qui présente des blessures au niveau du visage. Elle doit subir une opération chirurgicale de l'œil dans les prochaines semaines. Huit à dix mois d'emprisonnement, dont la moitié avec du sursis, sont requis à l'encontre de Sébastien qui présente dix-sept mentions à son casier judiciaire.
«Nous ne sommes pas là pour juger la situation du couple mais pour expliquer les circonstances dans lesquelles les faits se sont passés. Il a défendu sa personne et celles de madame et des enfants», plaide Me Gabriel, avocat, avant de demander au tribunal de retenir la légitime défense. Les magistrats n'ont pas adhéré à cette thèse et ont condamné Sébastien à huit mois d'emprisonnement sans mandat de dépôt afin de préserver sa situation professionnelle.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/20/1444404-frappe-par-un-ami-de-sa-femme-en-rentrant-chez-lui.html

lundi 24 septembre 2012

AZF : Grande Paroisse (Total) et l'ex-directeur condamnés en appel

La cour d'appel de Toulouse a déclaré lundi l'exploitant de l'usine AZF Grande Paroisse (groupe Total) et son ex-directeur Serge Biechlin coupables d'homicides involontaires "par négligence ou imprudence" dans l'affaire de l'explosion de l'usine AZF.

L'ex-directeur est condamné à 3 ans de prison, dont 2 avec sursis, et 45.000 euros d'amende. Il effectuera la partie ferme de sa peine, soit un an de prison, sous le régime de la semi-liberté. Le groupe Grande Paroisse devra payer 225.000 euros d'amende.

La cour a suivi l'accusation attribuant la catastrophe qui a fait 31 morts et 2500 blessés le 21 septembre 2001 à un accident chimique dû au mélange de deux produits incompatibles. "La cour déclare Serge Biechlin et la société Grande Paroisse coupables d'avoir par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou en commettant une faute caractérisée qui exposait autrui à un risque (...) involontairement causé la mort" des victimes, a déclaré à l'audience le président de la cour, Bernard Brunet.
En revanche, la cour d'appel de Toulouse a estimé irrecevable la demande de poursuites contre le groupe Total et son ancien PDG Thierry Desmarest. Plusieurs parties civiles avaient demandé que le groupe et son ancien patron soient poursuivis pour qu'une éventuelle sanction ne se limite pas aux "lampistes", l'industriel exploitant l'usine et l'ancien directeur de l'usine.
 

L'ahurissante affaire des "reclus de Monflanquin" en procès

Les Védrines ont notamment perdu dix ans de leur vie. Pendant dix ans, onze membres de cette famille noble du sud-ouest se sont coupés du monde et ruinés en vendant leurs biens, à l'instigation d'un homme qui disait les protéger d'un complot : le procès de l'incroyable affaire "des reclus de Monflanquin" a commencé lundi à Bordeaux. Thierry Tilly, 48 ans, et son complice présumé Jacques Gonzalez, 65 ans, comparaissent en correctionnelle. Durée prévue du procès, deux semaines.

L'histoire remonte à 1999 quand Thierry Tilly rencontre Ghislaine de Védrines, parvenant à ce qu'elle l'embauche dans son école de secrétariat. Aux autres membres de cette famille connue et aisée, il se présente comme un agent secret travaillant à "l'équilibre du monde" pour un groupement "placé au-dessus des états" et luttant notamment contre la franc-maçonnerie : la "Blue Light Foundation".
Leur incroyable soumission
Peu à peu, il leur fait croire qu'ils sont la cible d'un complot, mais que, s'ils financent "le combat", il peut protéger leur vie. Les sceptiques, comme le mari de Ghislaine sont accusés de tous les vices par Thierry Tilly, qui les fait rejeter par le groupe. Les autres sont terrorisés, et s'isolent brutalement de leurs anciennes connaissances. D'abord dans le château familial de Monflanquin (Lot-et-Garonne) puis au Royaume-Uni. La justice est impuissante, puisqu'ils paraissent consentir à leur situation, signent des documents et même, voyagent.

Un jour, le frère de Ghislaine et sa compagne -qui a été séquestrée et privée de tout par le groupe pendant une semaine, pour lui faire avouer un secret de famille imaginaire-, font défection. Ils racontent alors leur incroyable soumission à Jacques Tilly. Cet homme que les juges d'instruction décrivent comme "fin psychologue, excellent juriste et manipulateur de premier ordre" est arrêté en octobre 2009.
Il se prenait pour un agent secret
Tous reconnus victimes d'une "emprise mentale", dont ils sont aujourd'hui libérés, les Védrines ont perdu, outre près de dix ans de leur vie, 4,5 millions d'euros de biens immobiliers et financiers, et encore des meubles, tableaux, bijoux... Thierry Tilly a, lui, vécu très confortablement grâce à cet argent. Le plus curieux, a révélé l'instruction, est qu'il était lui-même "sous l'influence de Jacques Gonzalez", président de la Blue Light Foundation -une coquille quasiment vide- arrêté en juin 2010, auquel il a reversé d'énormes sommes. Tilly se prenait semble-t-il vraiment pour un agent secret.

Toujours en prison, Thierry Tilly est entre autres jugé pour abus de faiblesse de personne en état de sujétion psychologique pour toute la famille. Jacques Gonzalez, malade et libre sous contrôle judiciaire, est jugé pour complicité et recel d'abus de faiblesse. Ils risquent dix et cinq ans de prison. L'avocat de Thierry Tilly, Me Novion, juge "grotesque" de parler de "secte" et de "gourou" dans cette affaire, et espère que le procès "ne s'écartera pas de la logique rationnelle". Me Picotin, avocat de plusieurs parties civiles et spécialiste des sectes, juge au contraire l'affaire "emblématique du problème, mal pris en compte en Europe, de la manipulation mentale", et espère que le procès "fera comprendre qu'elle peut frapper les gens les mieux installés dans la vie".

Ghislaine Marchand, membre de cette famille, raconte à TF1 son calvaire. "Ça peut arriver à tout le monde", dit-elle.
http://lci.tf1.fr/france/justice/l-ahurissante-affaire-des-reclus-de-monflanquin-en-proces-7540905.html

« La fouille à nu s’imposait-elle ? »

« À partir du moment où les gendarmes ont eu entre les mains les médicaments, ils avaient conscience qu’ils étaient face à une personne malade ».
L’avocat de la famille du septuagénaire décédé le 22 juin 2010 à la brigade d’Amancey durant sa garde à vue, Me Schwerdorffer, est longuement revenu hier devant la cour d’appel de Besançon, sur « l’ensemble de faits générateurs de stress qui ont conduit au décès de Joseph Petithuguenin : le placement en garde à vue, la perquisition à son domicile… et la fouille à nu, s’imposait-elle ? Tout ceci représente autant de facteurs de risque de mort subite pour une personne de son âge ».
Le retraité de chez Peugeot avait été convoqué à la gendarmerie d’Amancey dans le cadre d’une enquête concernant des daims a priori empoisonnés. La culpabilité du gendarme qui avait procédé à l’audition avait été reconnue par le tribunal correctionnel de Besançon en janvier dernier qui avait condamné le militaire à trois mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. Ce dernier avait décidé d’interjeté appel pour tenter de démontrer devant la cour, comme l’a expliqué hier dans son plaidoyer Me Billaudel, que « le lien de causalité entre la garde à vue et le décès n’est pas scientifiquement démontré. Pour la fouille, il s’agit d’une maladresse. C’est un gendarme qui a d’excellents états de service. D’ailleurs, je rappelle que le tribunal, en première instance, n’a pas contesté la garde à vue ». Arguments presque semblables dans la bouche de l’avocate générale qui a également demandé la relaxe du gendarme.
Me Schwerdorffer qui, dans sa plaidoirie, a tenté de persuader le président et ses assesseurs que le gendarme « avait utilisé la garde à vue pour établir un climat de pression afin d’obtenir les aveux de Joseph Petithuguenin alors même qu’une expertise a déterminé a posteriori que les daims n’avaient pas été empoisonnés et donc que rien que le placement en garde à vue était déjà sujet à caution », a demandé la confirmation intégrale du jugement rendu par le tribunal correctionnel. Tout en rappelant que depuis cette affaire, le procureur a produit une directive qui exige que « dès 50 ans, un médecin doit vérifier la compatibilité entre la garde à vue et l’état de santé du prévenu ».
L’affaire a été placée en délibéré au 23 octobre.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/09/19/la-fouille-a-nu-s-imposait-elle

dimanche 23 septembre 2012

Il tente de voler l'ambulance des pompiers : six mois de prison

Vous n'allez pas m'envoyer en prison pour ça ?» déclare incrédule Mounir, 28 ans, après l'énoncé du jugement. Dimanche soir, place Saint-Pierre, les forces de police ont été appelées pour aider les pompiers, en intervention sur les berges de la Garonne. Alors qu'ils revenaient à l'ambulance, les pompiers ont découvert deux individus en train de fouiller la cabine arrière et un troisième au volant qui tentait de démarrer. «Vous êtes montés dans l'ambulance et avez essayé de passer une vitesse pour faire avancer le véhicule», relate le président Barrié à l'audience. «Je n'ai rien fait, je suis honnête», se défend le prévenu à la barre avant de préciser : «J'étais bourré donc possible que j'ai insulté les pompiers. Je m'excuse et je regrette». Le ministère public dans son réquisitoire relève les six condamnations déjà inscrites à son casier judiciaire. «Et en plus vous n'assumez pas les faits» et la procureur souligne : «Votre comportement dangereux s'inscrit dans un parcours d'alcoolisation». Elle requiert six mois de prison et la révocation d'un sursis lié à une condamnation antérieure. De son côté, Me Amiel, son défenseur, met en avant «l'alcoolisme» de son client mais aussi ses efforts pour s'en sortir. «Il travaille régulièrement en intérim». Le tribunal n'a pas été convaincu. Il a condamné le «fêtard» à six mois d'emprisonnement. Les magistrats ont également prononcé la révocation totale du sursis, gonflant ainsi la peine à quinze mois de détention. L'amateur d'ambulance est retourné en prison.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/18/1442327-il-tente-de-voler-l-ambulance-des-pompiers-six-mois-de-prison.html

samedi 22 septembre 2012

Violences sur policiers au tribunal: un an ferme pour un Grassois

Aux policiers qui tentaient de l'interpeller sur décision du juge, il avait opposé un déferlement de violence. Rébellion, coups de tête, coups de pieds, insultes et menace de mort sur six policiers. La scène s'était déroulée au tribunal de grande instance de Grasse, en pleine audience, le 9 juin 2011.

Poursuivi pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique sans ITT et menaces de mort, Thibault, 25 ans, était convoqué devant le tribunal correctionnel de Grasse. Il a été condamné à un an de prison ferme avec un nouveau mandat de dépôt qui, cette fois, a pu être exécuté sans incident.

En 2009, Thibault avait été condamné à 2 mois de prison assortis du sursis à condition qu'il accomplisse 80 heures de travail d'intérêt général. Obligation que le jeune homme n'a jamais effectuée. Il est donc convoqué à l'audience du juge de l'application des peines le 9 juin 2011. Ce jour-là, également en raison de son casier judiciaire chargé, le magistrat décide de révoquer le sursis (converti en prison ferme) et prononce son incarcération immédiate.

« Je ne viendrais pas avec vous. Laissez-moi partir ! » vocifère d'abord le jeune homme alors que deux brigadiers chefs tentent de lui passer les menottes. Puis il les insulte et les menace de les «retrouver à la sortie » pour les tuer.

Coup de pied dans le bas-ventre

« Nous l'avons ceinturé, il bougeait dans tous les sens. Nous avons été obligés de le mettre au sol pour lui passer les menottes » expliquent les fonctionnaires de police, contraints ce jour-là d'appeler trois collègues du petit dépôt en renfort.

Une fois menotté, Thibault est remis debout. Il commence à donner des coups de tête et de pieds, atteignant notamment une des fonctionnaires au bas-ventre.

« Je me suis débattu, c'était involontaire » se défend à la barre le prévenu grand et mince, vêtu de sombre.

« Les coups ont été portés volontairement» rectifie la fonctionnaire la plus blessée.

« Inquiet pour ses chats »

« C'est vrai, psychologiquement, une arrestation à la barre peut être brutale. Mais avez-vous eu conscience de l'endroit où vous vous trouviez ? » lui demande le président Marc Joando.

« J'ai eu un mouvement de panique » explique le mis en cause.

Porté par quatre policiers, Thibault est finalement descendu dans les geôles du palais de justice où il est pris en charge par un équipage du GPS (groupe de sécurité de proximité).

« Les policiers ont tout essayé. Le dialogue, le renfort. Le président, la procureure ont tenté de le raisonner. Rien n'y a fait. Il est allé crescendo dans ce déchaînement de violence » rappellent pour les parties civiles Mes Mélanie Junginger et Catherine Bécret.

« La justice vous a déjà fait part d'une grande mansuétude. Le sursis est révoqué. Il faut assumer» souligne la substitut du procureur Delphine Haubensack qui demande un an de prison avec arrestation à la barre.

«Il était inquiet pour ses trois chats, seuls à l'appartement. Il a proposé d'aller les nourrir et de revenir,indique son avocat Me Luc Tran Duy. Aujourd'hui il suit une formation de conducteur d'engin de levage. Ne le privez pas d'un avenir.»

Mais le tribunal confirme la peine requise par le parquet.

http://www.nicematin.com/grasse/violences-sur-policiers-au-tribunal-un-an-ferme-pour-un-grassois.993356.html

vendredi 21 septembre 2012

Le "tireur de Grenade" acquitté en appel

Halis Mit, un ressortissant turc de 34 ans, rejugé en appel à Albi pour une double tentative de meurtre, a été acquitté vendredi par la cour d'assises du Tarn. Celui qu'on avait surnommé «le tireur de Grenade» était accusé d'avoir gravement blessé par arme à feu un couple qui se promenait sur les berges de la Garonne, le 12 juillet 2009. Le couple avait croisé un homme d'une trentaine d'années. Plus tard, alors qu'ils étaient allongés à l'ombre, une personne s'était approchée en silence et avait tiré avec un fusil. Le premier coup de feu avait blessé la femme à la mâchoire. Son compagnon avait été touché au pied et dans le bas-ventre. Arrêté quelques minutes après par les gendarmes, à 800 mètres du lieu de l'agression, Halis Mit a toujours nié avoir tiré sur ce couple qu'il ne connaissait pas. Pour les avocats de la défense, Mes Michaël Malka et Karine Briene, il y avait trop de failles dans le dossier et le doute devait profiter à l'accusé. En première instance, en septembre 2 011 à Toulouse, Halis Mit avait écopé de 20 ans. Vendredi, après presque 3 heures de délibéré, les jurés d'Albi l'ont donc acquitté. L'avocat général avait pourtant réclamé de 15 à 18 ans de réclusion.
À Albi, la cour et les jurés ne l'ont reconnu coupable que pour «récidive d'entrée ou séjour irrégulier d'un étranger en France», le condamnant pour ces faits à 2 ans d'emprisonnement.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/16/1441067-le-tireur-de-grenade-acquitte-en-appel.html

jeudi 20 septembre 2012

Je t’aime, moi non plus

L’histoire ne nous dit pas comment ils se sont rencontrés. Mais tous, dans leur entourage, aboutissent à la même remarque, résumée par l’un des avocats de la défense : « C’est un couple qui peut s’aimer et se détester en moins d’une minute ».
Voilà comment ont vécu Daniel et celle que nous surnommerons Élodie pendant plus de deux ans.
Lui, c’est un garçon de presque 22 ans. Il est là, à la barre du tribunal correctionnel de Vesoul devant un micro trop haut placé, affublé d’un polo rose de la marque au crocodile, le visage juvénile cerclé d’un petit collier de barbe finement taillé. Il parle bien. S’explique. Un peu tout le contraire de son frère cadet, Steven, à quelques mètres de lui, lequel comparaît libre, lui. Mais dont les mots en dehors de oui ou non s’avèrent difficiles à extorquer.
Ce 4 avril 2011, Daniel Duboucley, l’aîné, a décidé de s’expliquer avec Elodie, qui l’a quitté peu de temps auparavant. En ce début d’après-midi, alors que la jeune fille de tout juste 18 ans se rend à son travail accompagnée de son frère, il la happe dans le véhicule conduit par son frère et à bord duquel se trouve un troisième larron qui n’avait pas jugé utile d’être présent à l’audience hier.
« Elle n’a plus ses règles, on trouve quoi pour en savoir plus ? », s’emporte le conseil de la victime Me Bertholde. Un enlèvement. « On ne voit ça qu’à la télé », avait commenté à l’époque dans nos colonnes la patronne d’Elodie. Des cris, des pleurs et quelques traces de contusions. « Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, je voulais juste discuter », se défend le principal prévenu. Lequel l’amène dans son appartement. C’est dans ce huis clos qu’une relation sexuelle ponctue le déroulement des faits. Elle parle de viol, lui d’acte consenti. Mais le dossier se conclut par un non-lieu cet été, le juge d’instruction, confronté au refus de la victime de procéder à une confrontation, estimant qu’il n’existait « pas de charges suffisantes ».
Qu’en est-il exactement entre Daniel et Elodie ? Le procureur Jean-François Parietti, qui parle d’un « acte sauvage », reconnaît par ailleurs, « le comportement ambigu » de la victime, constat sur lequel s’appuie la défense.
Est-ce elle qui l’a cherché lorsqu’il est sorti de prison le 21 juin au terme de 14 mois de préventive ou lui qui a fait preuve de menaces ? Ils se sont vus. Et même un peu plus. Brisant, de fait, le contrôle judiciaire du jeune homme, lequel l’interdisait de s’approcher d’Elodie. D’où son retour derrière les barreaux dès la mi-août. « Il l’a dans la peau », sanglote sa mère appelée à la barre.
Son fils aîné a été condamné à 36 mois de prison, dont la moitié assortie du sursis. Steven, le cadet, a écopé de 18 mois dont six ferme. Quant au 3 e homme, Raphaël Copoix, dont le rôle s’est, selon ses camarades, résumé à sa seule présence dans la voiture, il a pris un an, dont six mois avec sursis. « En venant, il aurait pu s’expliquer », regrette le juge Kato. Mettant un terme (provisoire ?) à une affaire dont tous les observateurs estiment qu’elle aurait pu très mal se finir…

http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2012/09/14/je-t-aime-moi-non-plus

mercredi 19 septembre 2012

Six mois de prison en cadeau d'anniversaire

Voilà un anniversaire dont il se souviendra longtemps. Kevin, Aubinois de 22 ans, a été reconnu coupable, hier, par le tribunal correctionnel de Rodez, de conduite sous l'emprise de l'alcool et malgré l'annulation de son permis, et de refus d'obtempérer. Tout cela en récidive.
Ce lundi, alors qu'il vient de souffler les bougies dans un restaurant de Decazeville, Kevin décide de s'installer au volant de l'auto de son père pour effectuer le trajet jusqu'à son domicile. «Une idée géniale», ironise le président du tribunal, Jean-Marc Anselmi. Kevin n'est plus titulaire de son «papier rose» mais ni son père, ni sa compagne, l'empêchent de conduire.
«En plus, vous n'avez pas pris le chemin le plus court pour relier Decazeville à Aubin : vous avez été interpellé à Roussennac», tonne le magistrat. Dans le box des prévenus, Kevin reste muet. Son père, Thierry, n'est pas plus à l'aise. Car lui aussi a des choses à se reprocher.
Lorsque la voiture arrive à proximité d'un poste de contrôle tenu par les gendarmes, Kevin fait demi-tour et n'obéit pas aux militaires qui lui ordonnent de s'arrêter. L'interception de l'automobile a lieu quelques minutes plus tard. Mais c'est Thierry que les gendarmes trouvent au volant. «Vous avez voulu adoucir la sauce ?», demande Jean-Marc Anselmi. Le père hoche la tête.
Une intention de protéger le fiston qui s'est retournée contre lui. Le dépistage montre un taux de 0,97 g d'alcool par litre de sang. Il est donc poursuivi pour conduite sous l'emprise d'un état alcoolique, en récidive. Mais étant sûrs d'avoir vu Kevin au volant, les gendarmes font «souffler» celui-ci, constatent un taux de 0,80 g d'alcool dans le sang, et l'interrogent jusqu'à ce qu'il avoue avoir conduit.
«La générosité de la justice a atteint ses limites car elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour aider Kevin», lance le substitut du procureur Chérif Chabbi. Contre le jeune homme, au casier judiciaire chargé (neuf condamnations), il requiert dix mois de prison ferme : «Il faut une peine qui lui fasse comprendre». Contre Thierry, au «comportement imbécile», le magistrat réclame cinq mois de détention, dont deux assortis d'un sursis et mise à l'épreuve, et l'annulation du permis de conduire.
L'avocate des deux prévenus, Me Bros, ne conteste pas la «stupidité de leur comportement». Mais elle plaide pour une peine «utile». Pour Thierry, elle souscrit au sursis et mise à l'épreuve. En faveur de Kevin, qui va être bientôt papa, Me Bros estime qu'un travail d'intérêt général serait plus utile, tant à lui qu'à la société.
Cet appel à la clémence est à moitié entendu. Kevin est condamné à six mois de prison ferme ; Thierry écope de six mois, dont quatre avec sursis et mise à l'épreuve. En outre, son permis est annulé, avec interdiction de le repasser avant deux mois, et la voiture est confisquée.
Il déclare sa voiture volée après un accident. Le 1er janvier 2012, Adam sort de discothèque. À Aubin, il perd le contrôle de sa voiture qui percute une pharmacie. Son passager est blessé. Adam, lui, porte plainte pour vol de véhicule avant d'avouer son mensonge aux policiers chargés de l'enquête. Le tribunal le condamne à cinq mois de suspension de permis et à 100 € d'amende pour l'excès de vitesse.
Il vole neuf chèques à sa mère pour s'acheter à manger. Ronan, Millavois de 26 ans, a été reconnu coupable de vol, de falsification et d'usage de chèques falsifiés, et condamné à 80 heures de travail d'intérêt général. En 2011, il a volé neuf chèques à sa mère et a utilisé les formules après avoir contrefait la signature. «C'était pour acheter à manger à sa famille», plaide l'avocate du prévenu, Me Garric, en soulignant que les relations entre Ronan et sa mère, qui avait porté plainte contre lui, se sont «plus ou moins» apaisées.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/13/1438195-six-mois-de-prison-apres-une-idee-geniale.html

mardi 18 septembre 2012

Aix : un an ferme pour avoir tapé des policiers à la bouteille de champagne

On voudrait juste savoir pourquoi il a frappé comme ça", demandent Cédric et Sébastien d'une même voix posée. Ces policiers de la Bac ont croisé la route de Farid Bouaoud, le 12 août, au parc Jourdan à Aix. Cette nuit-là, relate le président Delaunay, trois fonctionnaires voient deux hommes remonter une file de voitures et tenter d'ouvrir les habitacles. Ils les suivent puis vont les interpeller.

Sébastien reçoit un coup de pied puis un coup de bouteille à la tête. Cédric, qui a arrêté le mineur, est frappé par Bouaoud avec la bouteille de champagne au visage. Bilan : 30 jours d'ITT. Plus tard, parce que Cédric ne le fera pas, c'est son avocat Me Emmanuel Molina, qui détaille ses lourdes séquelles : "déformation de la face, troubles respiratoires..." Après ce déferlement de violences, laissant Cédric à terre, le suspect a pris la fuite. Il est interpellé chez lui le lendemain, à Pertuis, et placé en garde à vue. Pendant ce temps, à l'hôpital d'Aix (où le ministre de l'Intérieur lui rendra visite le 16 août), Cédric est opéré.

Interrogé sur les faits, Farid Bouaoud présente ses excuses. Ce soir-là, il a bu du champagne, chez une amie. "J'sais pas combien de bouteilles. En garde à vue, les policiers ont dit qu'ils en ont trouvé trois." Puis on joue à la console. Après, c'est le "trou noir", souffle le prévenu. Amnésie qui fera dire à un policier : "S'excuser pour des faits dont on ne se souvient pas, ça n'a pas de sens". Le juge Delaunay : "Les voitures, vous vous en souvenez ?" Le prévenu :"Vaguement".
"Lâcheté"
Les policiers n'ont pourtant pas noté que le duo présentait d'état d'ivresse manifeste, avant d'intervenir et de subir ces violences avec usage d'une arme, en l'espèce la bouteille. Violences "inacceptables", selon la partie civile. "Il doit être opéré à nouveau, son état s'est dégradé", explique Me Molina, qui déplore "la lâcheté de celui qui a fait preuve d'une violence extrême. La justice doit donner un avertissement sérieux". Me Landivier, venu représenter Sébastien, dénonce la violence déployée, "après une soirée passée à jouer à Dragon Ball Z sur une console vidéo... Désigner l'alcool comme responsable ne suffit pas. Tous auraient aimé un peu plus de responsabilité", plaide-t-il.

Laissant la parole au procureur Simon-Papy : "Policiers et gendarmes subissent une violence inouie car à un moment, quelqu'un sort de ses gonds. Quand le policier est au sol, c'est un déchaînement. Le prévenu prétend subir une amnésie mais après trois bouteilles de champagne, on n'est pas... hors de son corps." Elle requiert 3 ans de prison dont 2 avec sursis et mise à l'épreuve (SME).

Maintenu en détention

En défense, Me Lantelme va rappeler que son client n'est "ni un voyou, ni un bandit". Osant même : "Il faisait nuit noire, les policiers en civil progressaient discrètement. Il n'a peut-être pas compris, que c'était la police. Il avait beaucoup bu". Et la défense de se livrer à une analyse des effets de l'alcool sur la mémoire des jeunes. "Il avait bu du champagne, beaucoup. Passer trop de temps à jouer, même à Pacman ou à des jeux très doux, ça laisse des traces..." Sans oublier que le prévenu n'est pas un homme violent, "il a même gagné le prix du meilleur élève bénévole pour avoir participé au Téléthon".
Ce qui n'empêchera pas le tribunal de prononcer la culpabilité du prévenu et 3 ans dont 2 avec SME durant 3 ans, comportant l'obligation de rembourser. Il est maintenu en détention. Des policiers étaient présents pour soutenir leurs collègues. Ainsi que les syndicats Alliance, qui a demandé "une sévérité exemplaire contre ceux qui s'en prennent aux policiers" et Unité SGP-Police, qui a déploré "la lâcheté de ceux qui s'en prennent aux policiers".

http://www.laprovence.com/article/a-la-une/aix-un-an-ferme-pour-avoir-tape-des-policiers-a-la-bouteille-de-champagne

lundi 17 septembre 2012

Mort d'Agnès Le Roux : la condamnation d'Agnelet définitive

Il n'y aura pas de nouveau procès. La demande de révision du procès de Jean-Maurice Agnelet, qui purge une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat d'Agnès Le Roux, jeune héritière d'un casino de Nice disparue en 1977, a été rejetée lundi.

La commission de révision des condamnations pénales a annoncé qu'elle refusait d'ouvrir la voie à un nouveau procès sur la disparition d'Agnès Le Roux, 29 ans, héritière du casino niçois Le Palais de la Méditerranée à la Toussaint 1977. Ouverte en cas d'éléments nouveaux dans une affaire judiciaire, la requête se base ici entre autres sur les déclarations d'un ancien truand marseillais affirmant savoir qui a véritablement tué la jeune femme (lire son interview :
"Affaire Le Roux : Agnelet "ne mérite pas d'être en prison""). Mais la commission a jugé que ces révélations "n'étaient pas suffisamment crédibles", a résumé devant la presse Me François Saint-Pierre, avocat de M. Agnelet (lire son interview en mars 2011 : l'erreur judiciaire est manifeste").
Les révisions de condamnations pénales restent rares en France : ce type de procédure n'a abouti que huit fois en matière criminelle depuis la Seconde Guerre mondiale.
 

Mort d'Agnès Le Roux : Agnelet veut être rejugé

C'est ce lundi, en début d'après-midi, que la commission de révision des condamnations pénales doit se prononcer sur la requête déposée par Jean-Maurice Agnelet. Elle dira alors si le dossier doit rester définitivement clos, ou si l'affaire pour laquelle l'ex-avocat niçois a été condamné sera susceptible de connaître un nouveau procès. La disparition d'Agnès Le Roux, 29 ans, est une énigme judiciaire qui remonte à la Toussaint 1977. Ce week-end-là, l'héritière du casino niçois Le Palais de la Méditerranée s'était volatilisée après être partie avec sa Range Rover. Ni voiture ni corps ne devaient jamais être retrouvés. Après avoir bénéficié d'un non-lieu en 1985, son amant, Jean-Maurice Agnelet, était finalement renvoyé aux assises. Acquitté en 2006, il était condamné en 2007 en appel. Il a toujours clamé son innocence.
Ouverte en cas d'éléments nouveaux dans une affaire judiciaire, la requête de Jean-Maurice Agnelet se base ici sur les déclarations d'un ancien truand marseillais affirmant savoir qui a véritablement tué la jeune femme. Auteur d'un ouvrage de confessions paru en mars 2011, Jean-Pierre Hernandez, 75 ans, ancien proche du parrain marseillais Gaëtan Zampa, affirme qu'un de ses amis voyous, Jeannot Lucchesi, lui avait confié, quelques mois avant sa mort en 1987, qu'il avait tué l'héritière du Palais de la Méditerranée, dans le cadre d'un contrat. "C'est moi qui suis monté à Nice (...) Cela ne m'a pas plu, j'étais dégoûté, mais on m'a demandé de le faire et je l'ai fait", lui aurait dit Lucchesi. "Quand ça a été fait, aurait-il poursuivi, (...) on a jeté le corps à la mer avec toutes ses affaires. Pour la voiture, on l'a emmenée à Marseille (...) pour la faire écraser." Pour Hernandez, la condamnation d'Agnelet est une erreur judiciaire.
Un témoignage "pas suffisamment sérieux"
Mais les révisions de condamnations pénales restent rares en France : ce type de procédure n'a abouti que huit fois en matière criminelle depuis la Seconde Guerre mondiale. Et dans le cas Agnelet aussi, les chances semblent minces. Lors de l'audience à huis clos devant la commission de révision le 18 juin dernier, l'avocat général avait estimé que, si ce témoignage était certes nouveau, il n'était "pas suffisamment sérieux", selon Me François Saint-Pierre, conseil de Jean-Maurice Agnelet. Mais, pour l'avocat, le niveau de sérieux d'un témoignage, "c'est à la cour d'assises (qui rejugerait Jean-Maurice Agnelet si sa requête aboutissait, NDLR) de l'apprécier". Un autre témoignage a été versé au dossier. Il s'agit de celui du fils d'un ancien du milieu niçois, dont le père aurait dit à l'époque, "la fille, on va s'en occuper".
"Les éléments retenus contre Agnelet ne sont pas plus sérieux que ceux qui ont été avancés par Agnelet" dans une affaire où il n'y a "aucune preuve matérielle", ni "témoin des faits", ni "scène de crime", estime pour sa part Me Saint-Pierre. "Tout cela, c'est une campagne de communication", rétorque Jean-Charles Le Roux, le frère de la victime, "mais je serais extrêmement surpris que la commission de révision donne raison à Agnelet". "Jean-Pierre Hernandez prétend être un caïd, mais on a l'impression que c'est de la vantardise pure", poursuit-il. "Il parle de quelqu'un qui est mort depuis 25 ans. A ce compte-là, on peut élucider nombre de meurtres !"
 

Un braqueur condamné aux assises 22 ans après à Nice

Il n'a pas fini de payer ses erreurs. Pas encore. Pascal Cardi, 49 ans, vient d'écoper d'une peine de six ans de prison à Nice, lui qui en a déjà passé quatre en préventive. La justice a pris son mal en patience, mais elle a fini par passer… vingt-deux ans après.

Nouvel épisode d'un feuilleton à rebondissements devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Feuilleton violent et un brin vieillot. L'histoire d'un gang de braqueurs qui, entre 1989 et 1991, amassa un million de francs de l'époque, au prix de onze attaques de banques. L'un de ses membres, Pascal Cardi, a été reconnu coupable d'un vol à main armée et d'une tentative commis en octobre 1990, à Cannes et Vallauris.

Six ans de prison

L'audience a vu réapparaître un visage connu : Mourad Krimou, 46 ans, condamné dans ce dossier à quatre ans de prison, en novembre 2011, après s'être constitué prisonnier. Écroue depuis, il a été entendu en visioconférence.

Pascal Cardi avait pris la tangente, lui aussi. A l'issue de sa « préventive », le Marseillais avait mis les voiles pour la République dominicaine. Retrouvé, arrêté, puis extradé en février dernier, il répondait à son tour d'une série de braquages de banques. Quatre attaques, qu'il a toujours niées.

Toujours, jusqu'à sa comparution dans le box. Pascal Cardi y a reconnu un braquage et une tentative. Ses défenseurs, Mes Carine Gueniffey et Nicolas Rocher, se sont employés à contester son implication sur les autres attaques. Avec succès. La cour, présidée par Anne Segond, l'a acquitté pour ces deux faits.

L'avocat général avait requis le double

Au final, l'accusé a donc été condamné pour braquage, tentative de vol et participation à une association de malfaiteurs. Et ce, en état de récidive. L'avocat général Jean-Louis Moreau avait requis dix à douze ans de prison. Pascal Cardi s'en sort avec moitié moins. Bien loin des vingt ans de réclusion criminelle naguère prononcés par contumace…

Près d'un quart de siècle après ses méfaits, le quadragénaire peut envisager de recouvrer la liberté dans un an. Un troisième membre du gang avait, lui, été condamné dans les années 90. Quant au chef présumé, il reste à ce jour en cavale

http://www.nicematin.com/nice/un-braqueur-condamne-aux-assises-22-ans-apres-a-nice.988336.html

dimanche 16 septembre 2012

Un à quatre ans de prison requis contre des faux voyants au Cannet

En cinq ans, une société de voyance par téléphone aurait soutiré près de 760 000 e à onze victimes identifiées. Des personnes fragilisées par une séparation, une maladie, une difficulté familiale, qui pensaient trouver un peu de réconfort auprès de médiums.

Poursuivis pour escroquerie en bande organisée, quatre hommes ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Grasse. La décision a été mise en délibéré au 13 novembre prochain. En 2003, la société V-Top voit le jour au Cannet. Par le biais d'encarts publicitaires publiés dans les journaux de petites annonces, elle propose des consultations de voyance gratuites par téléphone.

Des espèces cachées dans des nounours

Usant de faux noms, les médiums, recrutés par Manix, 42 ans, formés par Jean-Claude, 64 ans, avaient pour consigne de déterminer l'état de fortune de leur interlocuteur et de les « tordre financièrement », expliquent les anciens salariés de V-Top. A l'une, on fait croire qu'elle a un mauvais karma. A l'autre, qu'il dégage des ondes négatives nécessitant un « traitement plus lourd ».

Pour bénéficier d'un désenvoûtement, les clients sont invités à verser une importante somme en espèces, emballée dans du papier aluminium, le tout caché dans un ours en peluche expédié à l'enseigne Orion, au Cannet, qui abrite la société V-Top.

Pour faire revenir l'être aimé, on préconise un « mariage astral », à 10 000 e. Pour se venger d'une épouse infidèle, on prescrit le « cadenas sexuel » à 18 000 e pour l'empêcher de refaire sa vie.

Le voyant victime d'un « coma astral »

Pour éviter de répondre aux réclamations, on fait dire que le voyant est «parti au Népal se ressourcer ». Qu'il est «atteint d'une leucémie » ou qu'il a été victime de « coma astral ». Mais en 2005, la banque d'une des victimes, venue retirer 295 000 e après avoir déjà déboursé 228 000 e, la convainc de porter plainte.

Où est passé l'argent ? Qui a récupéré les nounours dans la boîte aux lettres de la société Orion ? A la barre, chacun des quatre prévenus a assuré l'ignorer. La vice-procureure Gwenaëlle Ledoigt requiert entre 1 et 4 ans de prison ferme, persuadée que les quatre prévenus ont donné des consultations de voyance.

Ce que trois d'entre eux nient. Jean-Claude, lui, assure avoir un don. Il se faisait appeler Maître Arthur ou Maxance. « Et alors, ça passe mieux que Jean-Claude », plaide Me Gérard Baudoux.

Détenu dans cette affaire car déjà condamné pour escroquerie à la voyance, Stéphane, 37 ans, soupçonné d'être à la tête de V-Top, assure avoir joué le rôle de simple commercial pour la vente de publicité. «Rien d'illégal » plaident ses avocats Mes Jean-Denis Flori et Franck De Vita. Le gérant Sébastien, 39 ans, aujourd'hui plombier, « signait les chèques, payait les salariés», explique Me Adrien Verrier. « Pour sauver leur peau, les salariés ont chargé les autres », déplore MeDelphine Girard qui demande la relaxe de Manix.

 http://www.nicematin.com/cannes/un-a-quatre-ans-de-prison-requis-contre-des-faux-voyants-au-cannet.988417.html

samedi 15 septembre 2012

Ivre et sans permis, il roulait à Nice avec quatre enfants à bord

Six ou sept bières. C'est ce que Zoran Maksimovic a absorbé, de son propre aveu, avant de prendre le volant vendredi dernier à Nice. Très mauvaise idée. Surtout quand on roule sans permis ni assurance. Et qu'on a quatre enfants à son bord... Hier après-midi, le tribunal de la 7e chambre correctionnelle de Nice l'a condamné à huit mois de prison ferme. « J'ai conduit à la demande de mes enfants qui voulaient manger un kebab... » Ainsi ce Serbe de 42 ans croit-il pouvoir justifier l'écart de conduite. « Qui commande, chez vous ? Vous ou les enfants ?, l'apostrophe la présidente Bernadette Rivière-Caston, atterrée par son attitude irresponsable.Vous les aimez, vos enfants ? »

Zoran en a cinq, âgés de 6 à 15 ans. Voilà belle lurette que leur mère et lui sont séparés. La Renault ? Il assure l'avoir achetée non pas pour rouler... mais pour y dormir, tant que son ex ne lui accordait plus le gîte. L'argument laisse pantois les magistrats. Et se heurte à la pratique.

Obligation de soins

Car le parcours judiciaire de Zoran est déjà jalonné de condamnations, notamment pour conduite en état d'ivresse. « Je n'ai pas de problème avec l'alcool », ose-t-il. Le prévenu a pourtant reconnu que whisky et vodka alimentaient son quotidien. Et qu'entre boire ou conduire, il n'était pas résolu à choisir. « Arrivé d'un pays en guerre en 1996, il a une tendance à l'alcool certaine, reconnaît son avocat, Me Myriam Houam.Mais la prison est-elle un hôpital ? »

Une réponse à la procureure Caroline Attal, qui avait requis douze mois de prison, dont quatre avec sursis-mise à l'épreuve et obligation de soins. Le tribunal la suit, et maintient le père de famille en détention.

http://www.nicematin.com/nice/ivre-et-sans-permis-il-roulait-a-nice-avec-quatre-enfants-a-bord.987291.html

vendredi 14 septembre 2012

La perpétuité pour Bruno Cholet

Le chauffeur de taxi clandestin Bruno Cholet a été condamné vendredi par la cour d'assises de Paris à la réclusion à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour le meurtre en 2008 d'une étudiante suédoise.

Après quelques heures de délibéré le jury a opté pour la peine maximale : la perpétuité, assortie d'une préiode de sûreté de 22 ans. Un verdict conforme au réquisitoire. Bruno Cholet, qui était poursuivi pour l'assassinat en 2008 de la jeune Suédoise Susanna Zetterberg, n'a pas réagi à l'annonce du verdict. Il a désormais dix jours pour faire appel.
Juste avant que la cour et les jurés ne se retirent Bruno Cholet avait pris la parole une dernière fois, vendredi matin. "Je suis innocent (...), je n'ai jamais croisé votre fille et je ne l'ai pas tuée, je veux que vous repartiez de cette salle, de France, avec cette certitude", avait-il déclaré aux parents et au frère de la victime, qui ont assisté aux deux semaines de procès. "Je sais que vous êtes venus ici chercher un semblant de réponse, ou tout au moins des pistes, et en fin de compte, vous allez repartir peut-être, certes, avec une condamnation, mais pas avec une condamnation du coupable", avait encore déclaré Bruno Cholet à la famille.
Bruno Cholet, délinquant multirécidiviste de 55 ans, avait déjà été condamné une dizaine de fois, notamment pour trois viols. Malgré des éléments matériels accablants, Bruno Cholet a toujours nié avoir tué Susanna Zetterberg, étudiante de 19 ans, et affirmé qu'il ne l'avait pas prise en charge dans son véhicule à la sortie d'une boîte de nuit parisienne, le 19 avril 2008. La jeune fille avait été retrouvée morte quelques heures plus tard en bordure d'un chemin de la forêt de Chantilly, dans l'Oise.
 

Policier frappé lors d'une intervention : quatre mois de prison pour les agresseurs

«Je m'en souviens de A à Z. ça tournait limite à la bavure». Pierre, 24 ans, n'en a pas démordu, hier, lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel avec deux de ses amis pour des violences sur un policier dans la nuit de vendredi à samedi, rue Valade à Toulouse. Selon lui, «le premier coup a été donné par un policier. J'ai été assiégé de coups de matraques.» Nez cassé, le policier blessé a témoigné à l'audience. «Celui-ci nous a tout de suite insultés, indique-t-il. Il a prétendu que son père était avocat et nous a menacés de représailles judiciaires.»
Les policiers s'étaient rendus sur les lieux afin de porter secours à un ami des blessés victime d'une agression. Sitôt arrivés, les insultes avaient fusé. «Bons à rien, enc…», le petit groupe avait reproché aux policiers d'être arrivés trop tard. «Ces termes n'ont pas été proférés», s'est défendu Pierre tandis que ses deux amis faisaient profil bas. L'un d'entre eux ne comparaissait que pour des outrages. Son avocate, Me Bayer a rappelé : «Il n'a pas porté de coups mais, néanmoins, il a passé la nuit à Seysses. Il a reçu une bonne leçon». Pour la défense de ses deux acolytes, Me Vercellone a souligné «le sentiment d'incompréhension et d'injustice» de ses clients qui ont «commis l'erreur d'un soir» et subi «le traumatisme d'une garde à vue». Alors que six mois de prison ferme et un mandat de dépôt avaient été requis, ils ont écopé de quatre mois ferme. Ils sont ressortis libres du tribunal.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/11/1436985-policier-frappe-quatre-mois-de-prison-pour-les-agresseurs.html

jeudi 13 septembre 2012

CHANTILLY (60) Bruno Cholet, un «pervers» selon un expert-psychiatre

Ce jeudi, Les experts psychiatres ont présenté Bruno Cholet comme ayant «personnalité déstructurée du type psychopathique». Le père de Susanna, lui, est «sûr que justice sera rendue». Le procès a repris ce jeudi matin.

L'accusé présente une «véritable perversion morale, sexuelle et sociale en général», a déclaré mercredi un expert-psychiatre au procès de Bruno Cholet, chauffeur de taxi clandestin jugé pour le meurtre d'une jeune Suédoise. «Un pervers prend plaisir à faire le mal», a lâché le Dr Serge Brion à la fin d'un exposé implacable. «Le sujet, a-t-il dit, ne présente pas d'anomalie mentale psychique». Il n'est donc pas malade ni irresponsable. Mais il présente une «personnalité déstructurée du type psychopathique», «très égocentrique, très narcissique, éprouvant une grande satisfaction dans la transgression», a jugé le psychiatre. Selon lui, une «injonction de soins» n'aurait «aucun effet thérapeutique».

Bruno Cholet, 55 ans, délinquant multirécidiviste déjà condamné une dizaine de fois, notamment pour trois viols commis dans les années 70 et 80, nie avoir tué Susanna Zetterberg, 19 ans, retrouvée morte le 19 avril 2008, quelques heures après être montée dans un taxi à la sortie d'une boîte de nuit parisienne. L'état de son corps, en partie carbonisé, n'avait pas permis d'établir si elle avait subi des violences sexuelles. La victime avait reçu quatre balles dans la tête et portait une autre blessure à la poitrine. Elle avait les mains menottées dans le dos.

Les témoignages et éléments matériels sont accablants, mais Bruno Cholet se dit victime d'un complot et accuse les policiers d'avoir fabriqué des preuves contre lui.

«Pour lui, on est tous des abrutis»

«Le déni est-il un trait caractéristique du pervers?», a demandé au psychiatre la présidente de la cour d'assises, Xavière Siméoni, question également posée à d'autres experts psychologues et psychiatre entendus mercredi. «Entre autres, oui...», a-t-il répondu.

«On voit cela notamment en matière sexuelle, où le sujet nie...», se protégeant lui-même de «l'horreur qu'inspire son comportement», a analysé Alain Penin, expert psychologue, qui a de son côté décrit les «carences affectives» dont a souffert l'accusé dès sa naissance. Enfant, Bruno Cholet a été ballotté de foyers en institutions spécialisées, avant la maison de correction puis la prison, où il a passé plus de la moitié de sa vie.

«Une prise en charge thérapeutique n'aurait de sens que s'il en était demandeur, a estimé le psychologue. Mais il ne reconnaît pas les faits et n'est donc pas en état de demande...» «Les perspectives de resocialisation de M. Cholet restent limitées», a également considéré Marie-Elisabeth Meyer-Buisan, autre expert-psychiatre. «Il adapte son discours en fonction des interlocuteurs... Pour lui, on est tous des abrutis...», a par ailleurs constaté le Dr Meyer-Buisan, évoquant elle aussi la personnalité «très narcissique» de l'accusé, «son besoin de parler de lui».

Le procès, entamé le 4 septembre, touche à sa fin

L'avocat général, Jean-Paul Content, doit prononcer son réquisitoire ce jeudi. Les avocats de la famille plaidaient aussi ce jeudi matin. Le réquisitoire et les plaidoiries de la défense sont attendues dans l'après-midi.

Le verdict est attendu le lendemain. Bruno Cholet encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Bruno-Cholet-un-pervers-selon-un-expert-psychiatre

Agressions sexuelles. Gilles Patron renvoyé devant les assises de Loire Atlantique

Gilles Patron, père d'accueil de Laëtitia Perrais, va être renvoyé devant les assises de Loire Atlantique. Il sera jugé pour viols.
Le père d’accueil de Laëtitia, mis en examen pour viols, agressions et atteintes sexuelles, sera jugé devant une cour d’assises.
Le juge d’instruction vient de clore le dossier. Gilles Patron, 61 ans, est soumis à un strict contrôle judiciaire depuis le mois de mai et assigné à résidence. Il est accusé par la sœur jumelle de Laetitia ainsi que par cinq autres victimes. L’avocat de Gilles Patron a jusqu’à demain soir pour faire appel.
Laëitia avait été retrouvée morte en janvier 2011 près de Pornic. Quelques mois après, en août 2011, Gilles Patron avait été mis en examen pour viols et agressions sexuelles, après des faits dénoncés par sa sœur jumelle ainsi que deux amies.
L’assistant familial, en revanche, n’est pas poursuivi pour des viols ou agressions sexuelles sur la jeune Laëtitia.
 

"Sanna est mon enfant, elle ne reviendra pas"

"Pour des raisons que vous comprendrez, j'aurais préféré ne pas avoir à venir ici". Le père de Susanna Zetterberg, l'étudiante suédoise tuée en avril 2008 à Paris, s'est dit jeudi "sûr que justice va être rendue", à la veille du verdict au procès de Bruno Cholet, chauffeur de taxi clandestin et délinquant multirécidiviste.

Les éléments matériels accablent Bruno Cholet, 55 ans, mais celui-ci continue de nier avoir tué la jeune fille de 19 ans. "Le travail solide effectué par la police durant l'enquête, tout ce que j'ai vu, entendu, vécu ici à la cour d'assises, m'assure que la personne qui a pris la vie de ma fille devra répondre de ses actes", a ajouté le père de la victime. Quand la présidente de la cour d'assises lui demande s'il souhaite s'adresser à l'accusé, il se tourne vers le box mais a dit : "Non, Madame la présidente, je ne crois pas".
"Ce qui lui est arrivé avant de mourir"
La mère de Susanna Zetterberg, que ses parents appelaient "Sanna", a quant à elle dit que "le plus difficile" pour elle serait de ne pas savoir "ce qui lui est arrivé avant de mourir". "Aucun verdict" ne pourra remédier à cela, a-t-elle ajouté, également par le biais de l'interprète. "Sanna est mon enfant, elle ne reviendra pas, Sanna est notre fille, elle est la soeur de Samuel et nous l'aimons", a conclu Asa Palmqvist. Les parents de Susanna Zetterberg ont créé après sa mort une fondation, la "
fondation Sanna Zetterberg", dont l'objectif est de venir en aide à des enfants défavorisés en région parisienne.

C'était ensuite au tour des avocats de la famille de plaider. Le réquisitoire et les plaidoiries de la défense étaient attendus ensuite. Bruno Cholet, déjà condamné une dizaine de fois, notamment pour trois viols, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
 

L’imbroglio sentimental finit mal au domicile conjugal

La situation sentimentale du prévenu, un Montagnacois de 56 ans, est difficile. À la barre du tribunal correctionnel, il explique qu’il a divorcé de la mère de ses enfants en 1999 mais qu’il a du mal à rompre les liens. Surtout que madame habite toujours dans la maison familiale et que son local professionnel à lui se trouve dans la même propriété.
Il a vu rouge

Alors, lorsqu’elle s’est installée avec quelqu’un d’autre, il a vu rouge. Pourtant, déjà en juillet, il avait eu un rappel à la loi pour des faits de violence à l’encontre du monsieur. Mercredi dernier, devant les juges, il devait répondre d’actes similaires.
La veille du 1er septembre, il a crevé les pneus de la voiture du compagnon de son ex-femme. Le jour même, il l’a attendu et lui a asséné des coups avec un bâton. Quand la présidente lui demande comment il voit la suite des relations entre eux, il répond : "La suite... Je vois qu’il faut vendre la maison." Il est toujours sur les lieux parce que, même si le terrain est à son ex-femme, c’est lui qui a construit la maison de ses mains.
La partie civile demande le remboursement des pneus
La partie civile demande le remboursement des pneus et 4 000 € pour les préjudices moral et physique. Le parquet requiert huit mois de prison avec sursis et l’obligation de ne plus fréquenter la victime et l’ex-épouse.
La défense souligne que l’ex- épouse n’est pas tout à fait claire dans cette histoire puisqu’elle reconnaît avoir encore des sentiments pour le père de ses enfants. L’avocate plaide "pour une appréhension juste des événements".
Le tribunal a finalement condamné le prévenu à huit mois de prison avec sursis et obligation de ne pas rencontrer ni la victime, ni l’ex épouse. Au 1er janvier 2013, la situation patrimoniale devra être réglée. Les intérêts de la partie civile ont été renvoyés.

http://www.midilibre.fr/2012/09/10/l-imbroglio-sentimental-finit-mal-au-domicile-conjugal,559949.php

mercredi 12 septembre 2012

Calvaire de Sabrina : de 5 à 30 ans de prison recquis en appel

Des peines de 25 et 30 années de réclusion criminelle ont été respectivement requises à l'encontre des deux tortionnaires présumés Eric Labbez et Florence Carrasco. La cour d'assises de Seine-et-Marne les avaient condamnés à des peines identiques. L'avocat général Julien Eyraud a également requis des peines de 5 et 10 ans de prison à l'encontre de la mère et du père de Sabrina, accusés notamment d'avoir vendue leur fille alors âgée de 24 ans contre une réduction sur une voiture sans permis. Les parents, Daniel et Denise Moreau, avaient été respectivement condamnés à 20 années de réclusion et à 8 ans de prison.
Florence Carrasco et les parents de Sabrina, âgée aujourd'hui de 32 ans, encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

L'enquête a démarré en mars 2006, quand Sabrina a été déposée devant
l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Elle avait perdu pratiquement toutes ses dents, ses oreilles avaient été brûlées au fer à repasser et elle portait des marques de brûlures de cigarettes sur le corps. Elle ne pesait plus que 34 kilos.
"Camp de la mort, camp de la honte, même camp de concentration... Tous ces
mots sont vains car on a du mal à appréhender véritablement ce qui se passe sur
ce campement. Il faut faire l'effort d'imaginer le bruit des coups, l'odeur de
la chair brûlée, le goût de l'urine et des excréments", a décrit l'avocat
général, soulignant qu'"on ne peut pas admettre qu'en 2006, il se passe des
choses comme celles-là"."Les violences qui se sont produites ici, ce n'est pas n'importe quelles violences, elles sont ciblées (...) et ont pour finalité de désincarner quelqu'un", a regretté M. Eyraud.

Expliquant "ne pas comprendre le mariage récent entre Florence Carrasco et
Franck Franoux" (jugé comme "chef" du camp en première instance et qui n'a pas
fait appel de sa condamnation à 30 ans de réclusion), M. Eyraud a estimé "qu'il
est trop tôt pour réduire la peine de Mme Carrasco". Concernant Eric Labbez, jugé pour "complicité d'arrestation, enlèvement, séquestration", M. Eyraud a écarté "l'effet de groupe", avancé par le tortionnaire présumé. "Non, c'est une adhésion à ce qui se passait", a assuré le représentant du ministère public. Le verdict est attendu jeudi en fin de journée.


http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/calvaire-de-sabrina-de-5-a-30-ans-de-prison-recquis-en-appel-7521437.html

CHANTILLY (60) Procès Cholet : l'inscription «SUSANA 377» ne livre pas ses secrets

Une mystérieuse inscription «SUSANA 377», retrouvée sur un sac plastique qui contenait l'arme du meurtre de la jeune Suédoise Susanna Zetterberg, n'a pas livré ses secrets au procès de l'ancien «faux taxi» Bruno Cholet, mais a donné lieu, ce mardi, à une bataille de graphologues.

«Ma conclusion est qu'il y a une très forte probabilité pour que cette écriture soit celle de M. Cholet», a déclaré à la cour d'assises de Paris Ginette Bizeul, commandant de police honoraire et expert en écriture. «Je pense que ces écrits ne sont pas exploitables et ne permettent pas d'être attribués à leur auteur», a ensuite estimé Anne Bisotti, autre expert.


«Ce sac je ne le connais pas»

La jeune fille de 19 ans avait disparu après être montée dans un taxi à la sortie d'une boîte de nuit. Divers éléments matériels accablent Bruno Cholet, délinquant multirécidiviste de 55 ans, mais il nie les faits et se dit victime d'un complot policier. Sur le sac étaient inscrits au feutre rouge «SUSANA», avec un seul «N», et le nombre «377».

«Monsieur Cholet, que pensez-vous des conclusions assez opposées des deux expertises ?», a demandé à l'accusé la présidente, Xavière Siméoni. «Ce sac, je ne le connais pas, je ne peux donc pas avoir écrit dessus...», a-t-il répondu.

Depuis son arrestation, six jours après le meurtre, Bruno Cholet accuse les policiers d'avoir placé ce sac dans sa voiture. Il assure aussi qu'ils ont déposé dans son véhicule une petite pelle que, selon les enquêteurs, l'accusé a utilisée pour récupérer au bois de Boulogne le fameux sac plastique qu'il y avait enterré après le crime.

Selon la police qui l'avait pris en filature, Cholet était resté 41 minutes dans le bois, où il avait pu retrouver le paquet en se repérant à des marques faites de morceaux de sparadrap disposés en croix. Lui affirme ne s'être arrêté au bois que brièvement, pour y uriner.

Le mystère autour du nombre «377» demeure lui aussi. Durant l'enquête, les policiers avaient estimé qu'il pouvait s'agir de la distance entre le chemin et le lieu où le meurtrier présumé avait enterré les pièces à conviction, soit 37,70 m. L'audience n'a pas éclairci ce point.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Proces-Cholet-l-inscription-SUSANA-377-ne-livre-pas-ses-secrets

Albi. Ils font du rodéo avec des scrapers

Leur avocat l'a dit : ce ne sont pas des casseurs et encore moins des délinquants d'habitude. Ce qui explique, qu'hier, lors de l'audience correctionnelle du tribunal d'Albi, Jonathan et son pote Kévin, 20 ans, n'était pas très à l'aise à la barre. Les deux jeunes compères ont comparu pour des dégradations ou détérioration du bien d'autrui, sur les chantiers routiers de Moulares (RN 88) et de Tauriac de Naucelle, du 30 mars au 3 avril. Ils se sont offert quelques tours de scraper, ces gros engins de chantier destinés à l'arasement des sols. Mais leurs virées nocturnes ont laissé des traces : sur les engins, détériorés pour les mettre en route, et sur le chantier. L'addition de leur cavalcade est plutôt salée. La partie civile, qui représentait la société Guintoli, a demandé 150 000 € pour le préjudice subi. «Il a fallu, explique Me Dominique Laurens, remettre les scrapers en état, commander les pièces et prendre en compte la perte d'exploitation liée à l'immobilisation des engins».

«Ce n'est pas un jeu de voler»

«Ce n'est pas un jeu de voler des engins de chantier, lance la procureur. Ils ont mis en danger leur propre vie et celle des autres». Elle demande un travail d'intérêt général (Tig) de 100 heures pour chacun.
«Il y a des passionnés de tout dans la vie, explique Me Stéphane Mazars, du barreau de Rodez. Des belles machines qui font rêver les jeunes, c'était leur trip. Ils y sont allés pour voir et s'ils pouvaient les conduire. Il y avait les clés sur les premiers engins, ils ont tourné tout simplement la clé». Et l'avocat de la défense de se demander si la victime n'a pas concouru à la commission des faits ? Il a plaidé pour un partage des responsabilités sur le plan civil et demandé une expertise pour l'évaluation du préjudice. Les clés ayant été enlevées par les ouvriers, les jeunes ont remis ça mais en forçant les engins.C'est un conducteur de travaux qui a relevé la plaque de leur voiture qui a mis les enquêteurs sur leur piste.
Le tribunal les a reconnus coupables des faits. Ils devront effectuer un Tig de 105 heures dans un délai de 18 mois. Le tribunal a réservé ses droits sur l'action civile et renvoyé à l'audience du 4 février. Une expertise a été demandée pour chiffrer le montant du préjudice matériel et financier pour le retard de chantier. De très grosses sommes sont en jeu.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/07/1433880-ils-font-du-rodeo-avec-des-scrapers.html

mardi 11 septembre 2012

CHANTILLY (60) Mort de Susanna: l'ADN de la victime et de Cholet sur l'arme du crime

Les empreintes génétiques de la victime et de l'accusé ont été retrouvées sur l'arme du crime, mais Bruno Cholet a continué de nier lundi devant la cour d'assises de Paris avoir tué l'étudiante suédoise Susanna Zetterberg en 2008.

L'ancien chauffeur de taxi clandestin et délinquant multirécidiviste, 55 ans, déjà condamné deux fois pour des viols, a de nouveau affirmé que la police avait fabriqué des preuves contre lui.

Les policiers auraient voulu le «faire tomber», dit-il, parce qu'il avait refusé d'être un de leurs indicateurs.

Vendredi, à la fin de la première semaine de procès, il avait déjà accusé les enquêteurs de la brigade criminelle d'avoir placé dans son véhicule le pistolet de marque allemande Walther utilisé par le meurtrier de la jeune fille.

«Je n'ai jamais eu cette arme entre les mains !»

A l'audience de lundi, il a supposé que les policiers avaient mis son slip en contact avec l'arme afin d'y transférer son ADN.

«Je n'ai jamais eu cette arme entre les mains! Jour et nuit, j'essaie de comprendre. A part cette histoire de slip, je n'ai pas d'autre explication», a martelé l'accusé, longuement interrogé par la présidente, Xavière Siméoni.

Quant à savoir comment le sang de Susanna Zetterberg est arrivé sur le pistolet, «je n'en sais rien du tout», a-t-il ajouté.

«En tous cas, je trouve sur l'arme l'ADN de la victime, l'ADN de M. Cholet, je n'en trouve pas d'autre», a déclaré Marie-Gaëlle Le Pajolec, expert en empreintes génétiques.

«Est-il possible de transférer l'ADN de quelqu'un sur un support?», autrement dit, «est-ce que je peux me débrouiller pour déposer l'ADN d'un individu sur un objet compromettant?»,avait auparavant demandé la présidente à une autre scientifique expert en empreintes génétiques, Sandrine Valade.

«Oui, on peut imaginer récupérer des cellules de cette personne (du sang, de la salive, du sperme...) et les déposer sur un support», avait répondu l'expert.

Le procès est prévu jusqu'à vendredi.


http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Mort-de-Susanna-l-ADN-de-la-victime-et-de-Cholet-sur-l-arme-du-crime

Salviac. Il détenait un stock d'armes non déclarées

Une affaire de détention et d'acquisition d'armes non déclarées était jugée hier devant le tribunal correctionnel à Cahors.
À la barre, le prévenu, Jean P., 48 ans, résidant à Salviac, plein d'aplomb a vainement tenté de minimiser les faits.
Affaire peu banale, très colorée hier au tribunal correctionnel. Le 5 novembre 2010 à Salviac, un jeune homme est étendu sur la chaussée. Des voisins se dirigent vers lui, alertent les secours. À leur arrivée le jeune homme apeuré se lève, prend la fuite en direction d'une maison où il entre. Surpris les secours s'y dirigent, les gendarmes sont également alertés. Lorsqu'ils se rendent dans la maison, ils ne trouvent pas le supposé blessé, mais Jean P., étendu sur le canapé, en état d'ébriété. L'après-midi, il a fait plusieurs tirs, agaçant sa fille et son ami, le soi-disant blessé. À l'intérieur de la maison, les gendarmes vont découvrir un véritable arsenal d'armes, pas loin d'une cinquantaine, des munitions.
Elles ne sont pas déclarées. Suite à une perquisition, elles seront saisies par la gendarmerie. Jean P., aux questions de la présidente, explique sa passion depuis l'enfance pour les armes. Il les collectionne. «J'adore l'histoire et l'histoire des armes m'a permis de lire de grands auteurs comme Malraux. Ensuite je suis chasseur et piégeur depuis des années», indique-t-il. Sauf que le permis de chasse ne figure pas dans le dossier. Son détachement avive la colère de la présidente Sophie Mollat. «Là, tel que je vous vois, on dirait que ce n'est pas grave. À partir du moment ou vous détenez des armes, vous devez les déclarer. Une arme c'est dangereux. C'est une question tout de même que vous deviez vous poser. Aujourd'hui, la question est que va t-on faire de ces armes ?».
«La législation vous savez, elle ne fait que changer. Dans ma vie, j'ai vu énormément d'armes, des collectionneurs comme moi. Il y a des pères de famille, des chefs d'entreprise, j'ai même rencontré un, juge d'instruction» lâche t-il, un brin donneur de leçons. Il supplie la présidente de lui restituer ses armes pour la chasse et une héritée de son grand-père «Il se présente sans avoir réalisé l'importance des infractions commises. La problématique c'est que lorsque les gendarmes se sont déplacés, c'était sur une intervention de secours. Ils vous ont trouvé sur le canapé alcoolisé, vous avez reçu des soins», remarque Nicolas Septe, procureur.
«Les armes de guerre, la confiscation est obligatoire, pour les armes de 5e et 7 e catégories, certaines sont soumises à déclaration. On ne le sanctionne pas parce qu'il est collectionneur mais parce qu'il n'a pas appliqué la législation. Je demande la confiscation totale des armes, un mois de prison avec sursis, 28 fois 50 € d'amende pour les infractions à la réglementation» poursuit Nicolas Septe. L'affaire a été mise en délibéré au 27 septembre.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/07/1434433-salviac-il-detenait-un-stock-d-armes-non-declarees.html