vendredi 31 mars 2017

Base Intermarché : les salariés gagnent en Justice

Le juge prud'homal a estimé le licenciement de 11 salariés de la Base de Lectoure est «sans cause réelle et sérieuse». Une première victoire pour ces salariés mais «nous n'avons pas gagné la guerre», prévient leur avocat
Les 130 salariés licenciés en 2015 de la Base Intermarché de Lectoure attendaient sans aucun doute ce jugement. Car c'est le premier d'une série qui sera sans doute longue. Les 11 premiers salariés qui avaient attaqué leur licenciement devant le tribunal des prud'hommes viennent en effet d'obtenir gain de cause.
Rappelons que leur dossier avait été étudié par le tribunal des Prud'hommes d'Auch, le 28 septembre dernier. Mais aucune décision n'avait été prise car les juges salariés et employeurs n'avaient pas réussi à se mettre d'accord. Un juge départiteur, professionnel, a donc été saisi, et a rendu sa décision hier. «Il a jugé ces 11 premiers licenciements sans cause réelle ni sérieuse, se félicite Christian Houriez, le secrétaire départemental de FO, qui a accompagné ces salariés. Bref, selon le juge, ces licenciements sont injustifiés, ce que nous disons depuis des mois !» Le motif économique du licenciement évoqué par Intermarché Logistique Alimentaire International (ITM LAI), en charge de la logistique pour le groupement des Mousquetaires, n'a donc pas été retenu par le juge professionnel. Les 11 salariés vont donc recevoir, en fonction de leur ancienneté, des réparations financières de ce licenciement.

Un mois pour faire appel

«ITM LAI a sacrifié Lectoure, qui était la troisième base française sur 36 en termes de productivité. Donc ce n'est qu'un juste retour des choses, estime Me Pierre Thersiquel, avocat des 11 salariés. Je pense en tout cas que c'est une décision qui fera date et qui est regardée bien au-delà du Gers. Il faut savoir en effet qu'ITM LAI compte fermer plusieurs bases en France et en a d'ailleurs déjà fermé.» Ce jugement est non seulement le premier qui concerne la Base de Lectoure mais le premier en France, en tous cas pour des licenciements collectifs.
D'où la crainte des salariés que l'entreprise interjette appel de cette décision. Elle a d'ailleurs un mois pour le faire. Contacté, l'avocat d'ITM n'était pas joignable hier soir.
«Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre», souligne donc Me Thersiquel. Des batailles qui devraient encore être nombreuses : un autre dossier concerne une vingtaine d'autres licenciements. «Et nous rappelons, souligne M.Houriez, que les salariés qui ne l'auraient pas encore fait peuvent saisir le tribunal des Prud'hommes jusqu'à octobre prochain.»
http://www.ladepeche.fr/communes/lectoure,32208.html

jeudi 30 mars 2017

«Loups blancs»: jusqu'à 9 ans de prison

Le tribunal correctionnel d'Amiens a condamné aujourd'hui Jérémy Mourain, le chef du clan néo-nazi des "Loups blancs", à neuf ans de prison, mais a relaxé Serge Ayoub, son mentor, du chef de complicité de violences aggravées.
» Lire aussi - Un gang de skinheads picards devant le tribunal
Le jugement est légèrement plus clément que les réquisitions du procureur qui avait demandé dix ans d'emprisonnement pour Jérémy Mourain, mais bien la relaxe pour Serge Ayoub. Dix-huit prévenus comparaissaient à ce procès, pour organisation ou participation à un groupe de combat, association de malfaiteurs ou encore violences
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Une nouvelle expertise pour décider du maintien en détention de Dieter Krombach


Dieter Krombach purgera-t-il toute sa peine derrière les verrous ? Condamné en 2012 à 15 ans de prison pour la mort de sa belle-fille, la jeune Kalinka Bamberski, décédée en 1982 en Bavière alors qu'elle séjournait chez son beau-père, l’ancien médecin a multiplié ces dernières années les procédures pour obtenir une suspension de peine en raison de son état de santé.

L’homme, qui aura 82 ans en mai prochain, souffrirait d’une pathologie cardio-vasculaire.

>> A lire aussi : Affaire Bamberski: Dieter Krombach condamné à 15 ans de prison
La cour d’appel de Paris a ordonné ce jeudi une nouvelle expertise du cardiologue pour statuer sur une éventuelle suspension de peine et donc sur son maintien en détention. Son dossier devrait être examiné le 15 juin par un collège de trois experts.

En décembre dernier, le tribunal d’application des peines de Melun avait autorisé Dieter Krombach à sortir de prison à la condition de trouver une place dans une structure sanitaire adaptée en France ou même en Allemagne. Une décision pour laquelle le parquet avait fait appel.

http://www.20minutes.fr/toulouse/2040859-20170330-nouvelle-expertise-decider-maintien-detention-dieter-krombach

Procès en appel : le routier meusien meurtrier de la RN4 condamné à 10 ans de prison

Condamné en première instance à sept ans de prison, Damien Champlon, routier meusien a causé la mort de cinq personnes le 25 juillet 2014. Il avait consommé de la cocaïne avant l'accident ce qu'a confirmé une contre-expertise qui a lourdement pesé dans la balance de la Justice.

C'est cette récidive, avancée par l'avocat général qui explique l'aggravation de peine de ce récidiviste. Il risquait jusqu'à quatorze ans de détention et a été est condamné à dix ans de prison.

Pour Me Michel Martin, avocat à Limoges, l'un des représentants des parties civiles, s'appuyant sur les dires du psychiatre entendu par la Cour d'appel, "l'homme est plus dangereux encore aujourd'hui car il à la fois dans le déni de la gravité des faits et dans l'incapacité de se prendre en charge."

Six morts d'une même famille

Le 25 juillet 2014, sur la RN4, le camion-benne conduit par Damien Champlon avait traversé le terre-plein central de la RN4 et percuté de plein fouet une voiture qui venait en sens inverse. Le véhicule broyé avait fini en morceaux sur le bord de la route, tandis que le camion-benne achevait sa course dans un pré en contrebas de la route.

Dans les tôles de la voiture, les très nombreux secours retrouvaient cinq membres d'une même famille rentrant dans le Limousin, tous morts sur le coup : deux sœurs âgées de 35 ans et 41 ans et leurs trois enfants, deux filles de 7 et 13 ans et un garçon de 7 ans.

Le père du garçonnet et mari de l'une des victimes, apprenant le drame,
s'était donné la mort quelques heures plus tard à son domicile de Limoges.http://france3-regions.francetvinfo.fr/societe/justice?r=grand-est

Jugée suite à la mort du bébé dont elle avait la garde : « c’était la nounou de référence », disent les autres parents

Le 18 octobre 2010, il est 9h 35 lorsque le médecin arrive au domicile de Colette Dartevel, à Tarcenay (Doubs). L’assistante maternelle l’a appelé cinq minutes plus tôt pour venir examiner d’urgence le plus jeune des sept enfants qu’elle a en garde ce matin-là. Le bébé vient de faire un malaise et le généraliste le trouve inanimé dans les bras de la nounou. Immédiatement alerté, le SMUR arrive vingt minutes plus tard et trouve l’enfant dans le coma, en détresse respiratoire, le teint gris et les yeux révulsés. Intubé et réanimé, il est transporté d’urgence au CHU de Besançon où il décédera deux mois plus tard sans avoir repris connaissance.
Peu avant, conscients de l’issue fatale de l’état de leur enfant, les parents du nourrisson auront demandé à la nounou d’être sa marraine…
Il faut dire que Colette Dartevel, 57 ans, qui comparaît depuis hier devant la Cour d’assises du Doubs, est décrite unanimement comme « une nounou exceptionnelle, celle que tous les parents cherchent », comme le dira l’une des mères qui lui confiait leurs enfants. Et ont d’ailleurs continué de le faire après ce tragique événement, la PMI (protection maternelle infantile) lui ayant maintenu son agrément. Jusqu’à sa mise en examen et son placement sous contrôle judiciaire en juillet 2013, suite à l’enquête déclenchée par le signalement des équipes du CHU, suspectant un syndrome de bébé secoué, lors de l’hospitalisation de l’enfant.
« Colette ne peut pas perdre patience ! », affirme cette infirmière libérale qui est aussi sa voisine. « Elle est toujours calme et pondérée, attentionnée pour les enfants, à leur écoute, je ne l’ai jamais vue énervée, elle ne leur crie jamais dessus. Même à la PMI, c’était la nounou de référence ! »
Un portrait qui cadre mal avec les faits reprochés à cette ancienne couturière de l’entreprise Weil à Besançon, nourrice depuis treize ans au moment des faits après avoir élevé ses deux enfants pendant dix ans.
Habituée à accueillir des enfants en bas âge, d’humeur égale et pondérée (« être nounou, c’était toute sa vie », disent d’elle de nombreux riverains), pourquoi et comment aurait-elle ce matin-là été exaspérée au point d’entraîner les lésions constatées sur l’enfant et pouvant correspondre au syndrome du bébé secoué ?
Sachant que le bébé avait été déposé calme et souriant par ses parents deux heures plus tôt et qu’elle lui avait donné son biberon avant de le coucher. Jusqu’à entendre ce hurlement qui l’a fait se précipiter dans la chambre de l’enfant.
« Tata Colette », comme l’appellent encore aujourd’hui les enfants qu’elle a gardés, encourt 20 ans. La défense compte plaider d’acquittement.
Le 18 octobre 2010, il est 9 h 35 lorsque le médecin arrive au domicile de Colette Dartevel, à Tarcenay (Doubs). L’assistante maternelle l’a appelé cinq minutes plus tôt pour venir examiner d’urgence le plus jeune des sept enfants qu’elle a en garde ce matin-là. Le bébé vient de faire un malaise et le généraliste le trouve inanimé dans les bras de la nounou. Immédiatement alerté, le Smur arrive vingt minutes plus tard et trouve l’enfant dans le coma, en détresse respiratoire, le teint gris et les yeux révulsés. Intubé et réanimé, il est transporté d’urgence au CHU de Besançon où il décédera deux mois plus tard sans avoir repris connaissance.
Peu avant, conscients de l’issue fatale pour leur enfant, les parents du nourrisson auront demandé à la nounou d’être sa marraine…
Il faut dire que Colette Dartevel, 57 ans, qui comparaît depuis hier devant la cour d’assises du Doubs, est décrite unanimement comme « une nounou exceptionnelle, celle que tous les parents cherchent », comme le dit l’une des mères qui lui confiait ses enfants. Elles ont d’ailleurs continué après ce tragique événement, la PMI (Protection maternelle infantile) lui ayant maintenu son agrément. Jusqu’à sa mise en examen et son placement sous contrôle judiciaire en juillet 2013, suite à l’enquête déclenchée par le signalement des équipes du CHU, suspectant un syndrome de bébé secoué, lors de l’hospitalisation de l’enfant.

« Je ne l’ai pas secoué ! »

« Colette ne peut pas perdre patience ! », affirme cette infirmière libérale qui est aussi sa voisine. « Elle est toujours calme et attentionnée, je ne l’ai jamais vue énervée, ni entendu crier. C’était la nounou de référence ! »
Un portrait qui cadre mal avec les faits reprochés à cette ancienne couturière de l’entreprise Weil à Besançon, nourrice depuis treize ans au moment des faits après avoir élevé ses deux enfants pendant dix ans. Habituée à accueillir des enfants en bas âge, d’humeur égale et pondérée (« être nounou, c’était toute sa vie », selon de nombreux témoignages), pourquoi aurait-elle ce matin-là été exaspérée au point d’entraîner les lésions constatées sur l’enfant et pouvant correspondre au syndrome du bébé secoué ?
Sachant que le bébé avait été déposé calme et souriant par ses parents deux heures plus tôt et qu’elle lui avait donné son biberon avant de le coucher. Jusqu’à entendre ce hurlement qui l’a fait se précipiter dans la chambre de l’enfant.
« Je ne l’ai pas secoué ! C’était pas brusque ! Je l’ai seulement soulevé après l’avoir entendu crier. Ce cri qui est encore dans ma tête », a lancé « Tata Colette », comme l’appellent encore aujourd’hui les enfants qu’elle a gardés.
Elle encourt vingt ans
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2017/03/30/jugee-suite-a-la-mort-du-bebe-dont-elle-avait-la-garde-c-etait-la-nounou-de-reference-disent-les-autres-parents
 

mercredi 29 mars 2017

Besançon : l'anesthésiste soupçonné d'empoisonnement reste en liberté

La  Cour d'appel de Besançon devait statuer sur le placement sous contrôle judiciaire, sous bracelet électronique ou en détention provisoire du médecin anesthésiste soupçonné de l'empoisonnement de sept patients, dont deux mortels, ce qu'il conteste catégoriquement.

Le médecin s'est présenté devant la Cour avec son avocat Me Schwerdorffer. Il était accompagné de sa femme et de sa famille.

Plusieurs familles de victimes présumées sont venues croiser le regard du suspect. Les journalistes étaient très nombreux ce matin au palais de justice de Besançon.

Une audience sans publicité des débats

L'audience qui est publique a débuté à 9 heures. L'avocat général a rapidement demandé la non publicité des débats. Seuls les membres de la chambre de l'instruction, les avocats et les parties civiles assistent à l'audience. En fin de matinée, l'avocate générale a demandé le placement en détention provisoire du médecin. La cour s'est retirée pour délibérer.  Elle a finalement décider de laisser le médecin en liberté sous contrôle judiciaire.
Nous sommes effondrés", a déclaré son épouse après la décision des juges de ne pas rendre public le débat.
On est comme les victimes, on veut la vérité. On voulait que notre avocat puisse expliquer pourquoi mon mari est innocent" publiquement"
a confié l'épouse du médecin. "Nous refuser ce droit, c'est dur".

Une affaire hors norme

Le 6 mars 2017, le docteur P. a été mis en examen pour "empoisonnement avec préméditation". Il est suspecté de l'empoisonnement volontaire et prémédité de sept patients âgés de 37 à 53 ans, entre 2008 et 2017, dans deux cliniques privées de Besançon.

Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer, interdiction de paraître sur les lieux des cliniques où il a exercé.

Me Randall Schwerdorffer, avocat de cet anesthésiste de 45 ans plaidait pour son maintien en liberté.

Il y a de vraies faiblesses en termes de charges pesant contre lui
maintient l'avocat.

Le parquet, qui avait fait appel demandant l'incarcération du suspect estime son incarcération nécessaire pour "permettre à l'enquête de se poursuivre sans pression et avec sérénité".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/grand-besancon/besancon

Agen : cinq ans de prison ferme pour des détenteurs de cocaïne

Les deux hommes n’ont pas voulu donner d’explication sur la présence de ces 400 grammes de drogue dans leur voiture.

Originaires du Suriname, les deux cousins habitant respectivement à Troyes et Chollet s’étaient programmés un week-end à Toulouse pour voir le jeune bébé de l’un d’entre eux. Au retour, à la faveur d’un contrôle des douanes sur l’aire Porte d’Aquitaine, à hauteur de Sainte-Colombe-en-Bruilhois, le flair du chien des douanes avait mis à jour 400 grammes de cocaïne cachés sous le capot, dans le compartiment moteur.
Jugés mardi en comparution immédiate, les explications de Jurmain Poina, 29 ans, et Martha Maikka, 35 ans, n’ont pas semblé convaincre le tribunal correctionnel. D’emblée, et conformément à leurs déclarations en garde à vue, le duo a nié les faits. La poudre blanche aurait pu être cachée, selon leurs différentes théories, au moment où la voiture était stationnée à Toulouse, « la fermeture centralisée des portes fonctionne mal », ou alors, dès l’aller par quelqu’un « qui voudrait se venger ».

Thèse du complot

« Ce système de défense, s’appuyant sur la thèse du complot de dissimulation de la marchandise, est trop simple », a lancé le ministère public, rappelant les condamnations récentes des deux prévenus, notamment pour des affaires en lien avec des stupéfiants. Jurmain Poina et Martha Maikka ont été tous deux reconnus coupables et condamnés à la même peine, cinq ans d’emprisonnement, et devront s’acquitter d’une amende douanière de 13 000 euros
http://www.sudouest.fr/2017/03/29/cinq-ans-de-prison-pour-les-detenteurs-de-cocaine-3318147-3603.php

Cocaïne volée au "36": l'ex-policier Guyot n'a pas fait appel

L'ancien policier Jonathan Guyot, condamné le 17 mars à la peine maximale de 10 ans d'emprisonnement pour le vol de 48,5 kg de cocaïne dans les scellés de la police, qu'il a toujours nié, n'a pas fait appel, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Sa condamnation pour détournement de scellés devient ainsi définitive. Parmi les dix prévenus condamnés par le tribunal correctionnel de Paris dans cette affaire, seule l'épouse du policier, aujourd'hui révoqué, de la brigade des stupéfiants, ainsi que son frère cadet Donovan, également policier, ont fait appel.
Ils ont tous deux été condamnés à six mois de prison avec sursis. Lui pour recel aggravé, destruction de preuve (notamment pour avoir caché de l'argent qui a disparu dans le lac de Créteil) et complicité de tentative de blanchiment, elle pour recel aggravé, complicité de destruction de preuve et de tentative de blanchiment. Le tribunal a également prononcé la confiscation de biens saisis pendant l'enquête, dont un appartement.
Les autres prévenus avaient été condamnés à des peines allant de 10.000 euros d'amende à cinq ans de prison. Selon le parquet, Jonathan Guyot a fait sortir la cocaïne qui se trouvait dans la salle des scellés du prestigieux 36 quai des Orfèvres au moins en trois fois, en juillet 2014. L'affaire avait ébranlé la police judiciaire parisienne.
http://www.lindependant.fr/2017/03/29/cocaine-volee-au-36-l-ex-policier-guyot-n-a-pas-fait-appel,3000722.php

Du sang jusqu’au plafond

Une cuisine de 4 m². C’est dans cette pièce d’une vieille ferme de Nompatelize, près de Saint-Dié qu’un drame hallucinant s’est joué. C’était le 22 août 2010. André Gérardin, 71 ans, s’est fait méticuleusement tabasser par sa femme.
Cinq heures de calvaire qui dépassent l’entendement. Le septuagénaire qui était paraplégique, a été frappé à coups de béquille. Il a été mordu, griffé et piétiné. Il a eu une oreille à moitié arrachée. Lorsqu’il est arrivé à l’hôpital, il avait une température de 34°, souffrait de fractures au poignet et à la cheville et était couvert d’hématomes.

« C’était un homme détruit »

« Il n’y avait pas 10 cm² de son corps qui n’était pas blessé. C’était un homme détruit », témoigne, ce mardi, devant la cour d’assises de Nancy, l’adjudant Marchal, le gendarme qui a dirigé l’enquête.
La victime est décédée un an et demi après son supplice. Sans avoir revu son épouse tortionnaire. « Moi, j’aurais aimé le revoir », larmoie cette dernière. Un début de remords chez cette vieille dame à l’allure de mamie inoffensive, surnommée la « mère balai » pour son goût immodéré pour le ménage ? Pas vraiment. Elle poursuit : « Si j’avais revu mon homme, j’aurai pu lui dire : tu m’aurais écouté, tu serais pas tombé et je serais pas là ».
Car l’accusée affirme que tout se résume à une chute de son mari et à ses efforts pour le relever. Une thèse qui ne résiste pas aux constatations de police scientifique effectuées dans la cuisine de 4 m². « Il y avait des projections de sang jusqu’au plafond. Il n’y avait pas une seule partie de la cuisine qui n’était pas maculée de sang », relate l’adjudant Marchal.

« Je reconnais les conneries que j’ai faites »

« J’ai craqué, je n’en pouvais plus », confesse alors la retraitée. Un aveu ? Pas vraiment. Car dans la foulée, elle répète : « J’ai tout fait pour essayer de relever mon homme ». Elle s’accroche à son histoire de chute et va jusqu’à soutenir avoir essayé de remettre dans son fauteuil son mari en le mordant et le tirant par les oreilles (« son point faible »). Cela pourrait être risible, si les faits n’étaient pas aussi épouvantables.
La présidente Hologne tente de sortir l’accusée sa bulle de dénégations. Avec une patience de moine bouddhiste, la magistrate parvient à lui faire admettre les coups de béquilles. « Je l’ai fait… mais sans le vouloir », s’empresse de préciser la vieille dame qui use et abuse de la technique du « un pas en avant, trois pas en arrière ». Elle avoue, en revanche, sans réserve qu’elle ne supportait plus d’avoir à s’occuper de son mari handicapé. « Je regrette… Je ne pensais pas en arriver là » finit-elle par murmurer. Avant de lâcher, à bout d’argument : « Je reconnais les conneries que j’ai faites et puis voilà, c’est tout… » Me Boulanger, avocat de ses filles, la reprend : « Ce ne sont pas des conneries. Ce sont des actes de tortures et de barbarie ».

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2017/03/29/du-sang-jusqu-au-plafond

mardi 28 mars 2017

Attentat du Drugstore Publicis: Carlos condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Figure du terrorisme des années 1970-1980, Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, 67 ans, a été condamné aujourd'hui à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat contre le Drugstore Publicis, qui avait fait 2 morts et 34 blessés à Paris, en 1974.
La cour d'assises spéciale de Paris a suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait la veille réclamé la peine la plus sévère du droit français contre Carlos, estimant que "tous les éléments accumulés durant l'enquête" convergeaient "vers lui". En revanche, la défense avait plaidé l'acquittement.
Incarcéré en France depuis 1994, Carlos a déjà été condamné à deux reprises à la perpétuité pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers en 1975 à Paris, et pour quatre attentats à l'explosif qui avaient fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983, dans la capitale, à Marseille et dans deux trains.
Avant que la cour ne se retire pour délibérer, Carlos avait appelé les juges "à prendre la seule décision correcte". Dans une intervention d'une demi-heure, loin des quatre à cinq heures de discours fleuve prononcés lors de ses derniers procès, Carlos avait dénoncé "l'absurdité d'un procès jugé 43 ans après les faits".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Violence conjugale puis course-poursuite sous alcool et cocaïne… Le «cumulard» prend huit mois ferme

Il va avoir un peu de temps pour méditer sur ses actes. Un homme a été condamné en comparution immédiate à huit mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, pour ses agissements dans la nuit du 23 mars à Muret. A l’origine de l’affaire, une intervention du Groupe nuit de surveillance et d’intervention (GNSI) de cette sous-préfecture de la Haute-Garonne, pour un différend conjugal vers 3 heures du matin.

Tous feux éteints, il grille feux rouges et stops


Sur la route, les gendarmes tombent sur une voiture qui leur coupe la route et leur grille la priorité dans un rond-point. A la suite d’une course-poursuite avec le chauffard qui roule tous feux éteints en grillant feux rouges, stops et en ignorant les sens interdits, les militaires parviennent à interpeller celui qui s’avère aussi être l’auteur des violences conjugales.

>> A lire aussi : Tourcoing: Il prend la fuite avec un policier accroché à sa voiture
L’arrestation a été mouvementée, puisque l’homme, qui avait consommé de l’alcool et de la cocaïne, a percuté volontairement l’un des deux véhicules de gendarmerie qui l’avait pris en chasse, avant de résister. Un gendarme a été blessé au cours de l’intervention.

Placé en garde à vue et jugé pour violences sur conjoint, refus d’obtempérer aggravé, conduite sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool ainsi que pour dégradation d’un bien d’utilité publique, le Muretain dort désormais en prison.

http://www.20minutes.fr/dossier/violences_conjugales

lundi 27 mars 2017

Assises du Doubs : un homme jugé pour l'assassinat de l'amant de sa femme

Le meurtrier présumé est un citoyen suisse. Françis Ledocq, 38 ans est soupçonné d'avoir tué Stéphane Puig-Vernier devant son domicile dans un lotissement de Villers-le-Lac. La victime entrenait une liaison amoureuse avec la femme de l'accusé.

Le meutrier présumé s'était livré dès le lendemain des fait aux autorités suisses. Stéphane Puig-Vernier avait rencontré la femme du suspect sur son lieu de travail à Neuchâtel.

Stéphane Puig-Vernier, 35 ans a été tué alors qu'il rentrait de son footing.


Chemise et pull blancs, le teint pâle et le visage fermé, Francis Ledocq comparait depuis ce lundi matin devant ses juges. Il a reconnu avoir tué l'amant de sa femme.

Mais je n'ai pas prémédité ce qui allait se passer
a-t-il affirmé devant la cour qui rendra son verdict mardi.

Pendant l'été 2014, M. Ledocq, employé des chemins de fer suisses à Neufchâtel  a découvert que son épouse avait un amant, Stéphane Puig-Vernier, 35 ans, un voisin, employé dans le même centre commercial que son épouse en Suisse. Devant ses dénégations,

il avait placé un enregistreur sous le lit conjugal dans sa maison et il avait intercepté une conversation érotique entre les deux amants passée par Facetime. Ledocq avait alors donné le choix à sa compagne: soit elle acceptait le divorce, soit il tuait son amant.
À plusieurs reprises, il a menacé de passer à l'acte, exhibant devant sa compagne un sécateur, du gros scotch, une corde, un couteau et de l'alcool à 90 degrés.

Il s'est senti complètement prisonnier d'une relation où il n'avait pas la force de partir et où sa femme ne voulait pas le quitter
estiment ses avocats, Me Jérôme Pichoff et Fabien Stuckle.

Quatre jours plus tard, le 4 août 2014, Francis Ledocq s'est rendu au domicile de M. Puig-Vernier. Après un bref échange, il s'est emparé d'un couteau et lui a porté une trentaine de coups, notamment au cou. La victime a succombé à une hémorragie
massive.

Francis Ledocq a ensuite franchi la frontière pour se rendre à Neufchâtel où il a passé la nuit avant de se livrer le lendemain aux autorités helvètes.

Me Vincent Braillard, avocat de la famille de la victime, a décrit l'accusé comme étant un homme "autoritaire", un "jaloux maladif", qui "a imposé pendant toutes ces années à son épouse son choix de vie".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/grand-besancon/besancon

Attentat du Drugstore Publicis: La peine maximale requise contre Carlos

Il pourrait être condamné une troisième fois à perpétuité. La peine maximale a été requise lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris à l’encontre d’Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, pour l’attentat du Drugstore Publicis qui avait fait deux morts et 34 blessés à Paris en 1974.

>> A lire aussi : Carlos, ce terroriste au «grand cœur» qui regrette juste de ne pas «avoir tué certaines personnes»
Le 15 septembre 1974, à 17 h 10, les victimes avaient été fauchées par l’explosion d’une grenade lancée par un homme depuis le restaurant en mezzanine du Drugstore vers la galerie marchande en contrebas. Carlos, déjà condamné deux fois en France à la perpétuité, a toujours contesté être l’auteur de cet attentat. « Tous les éléments accumulés dans cette enquête convergent vers lui », a expliqué l’avocat général Rémi Crosson du Cormier.

Arrêté au Soudan en 1994


Interrogé lors du procès sur son implication directe, le Vénézuélien a éludé, arguant qu’on lui demandait de « devenir un informateur contre [lui]-même » et qu’un « cadre de la résistance palestinienne » comme lui ne pouvait, sous peine de mort, fournir des informations sur une opération, encore moins lors d’un procès.
Poussé dans ses retranchements par le président François Sottet, il a finalement lâché : « Peut-être que c’est Carlos, peut-être que c’est moi, mais il n’y a aucune preuve de cela ».

Incarcéré en France depuis son arrestation au Soudan par les services français en 1994, Carlos a déjà été condamné à deux reprises à la peine maximale pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers en 1975 à Paris, et pour quatre attentats à l’explosif qui avaient fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983, à Paris, Marseille et dans deux trains.
http://www.20minutes.fr/dossier/proces


Un gang de skinheads picards devant le tribunal

Dix-huit membres d'un groupuscule d'extrême droite baptisé White Wolf Klan comparaissent à partir de ce lundi à Amiens. Ils sont accusés de violences aggravées, vols, séquestrations et reconstitution d'un groupe de combat. Parmi les prévenus : Serge Ayoub, 52 ans, figure notoire de l'ultra-droite nationaliste.
Dix-huit personnes doivent comparaître à partir de lundi devant le tribunal correctionnel d'Amiens (Somme). Membres d'un groupuscule d'extrême droite baptisé White Wolf Klan (WWK), ils répondent de violences aggravées, vols, séquestrations et reconstitution d'un groupe de combat. Parmi les prévenus: Serge Ayoub, 52 ans, également connu sous le surnom de «Batskin», figure notoire de l'ultra-droite nationaliste. Le WWK, qui n'a sévi que dans une petite partie du nord de la France, a été fondé par Jérémy Mourain, un ancien du groupe Troisième voie jadis dirigé par M. Ayoub.
Le gang picard, dont les membres subissaient des épreuves initiatiques avant d'être admis, s'est signalé par sa violence aussi extrême que gratuite: vols, bagarres, sur fond de trafic et consommation de stupéfiants. Lors des interpellations déclenchées en mars 2016, la justice, qui enquêtait sur le groupuscule depuis deux ans, pendait avoir démasqué, à travers WWK (le «clan du loup blanc»), une reconstitution de fait de Troisième voie, organisation dissoute après la mort, dans une rixe survenue à Paris en juin 2013, du militant «antifa» Clément Méric - quatre skinheads devront comparaître pour ces faits devant les assises de Paris à une date qui n'a pas encore été déterminée. Une hypothèse démentie par Serge Ayoub, interrogé en 2015 par Le Figaro: «Il y a bien eu une section de Troisième voie, pendant quelques mois, en 2012, à Compiègne, mais nous nous en sommes séparés rapidement car ses membres ne voulaient pas respecter notre ligne politique générale», déclarait-il alors.

Expédition punitive

Il a, cependant, été mis en cause par Jérémy Mourain. Selon ce dernier, M. Ayoub aurait été le commanditaire d'un guet-apens tendu à un mouvement rival (les «nationalistes autonomes»), dont les adeptes lui auraient adressé des injures à caractère antisémite. S'en sont suivies, un soir de décembre 2013, de violentes échauffourées entre crânes rasés. Par la suite, Jérémy Mourain, présenté comme la tête pensante de WWK, défavorablement connu de la police et de la justice pour avoir fait l'objet de plusieurs condamnations, est revenu sur cette mise en cause. «Serge Ayoub n'était pas présent lors de ces faits, explique l'avocat de ce dernier, Me Nicolas Brazy. Il conteste toute implication dans ce dossier. Je note que l'information judiciaire avait été ouverte sur un fondement criminel, avant d'être correctionnalisée. Je note également que le parquet avait requis un non-lieu en faveur de mon client, que le juge a toutefois décidé de renvoyer du chef de complicité de violences volontaires. Je plaiderai sa relaxe».
L'action la plus sauvage que l'accusation prête à WWK s'est produite en janvier 2014, à Valenciennes. À la suite d'un différend avec M. Mourain, le chef de la section nordiste du groupuscule avait fait l'objet d'une expédition punitive. Le Courrier picard a relaté comment ses agresseurs armés de battes de base-ball lui avaient «sauté sur la tête» en le rouant de coups.
Les débats doivent durer quatre jours.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/index.php

samedi 25 mars 2017

Meurtre de la postière de Montréal-la-Cluse: Un homme poursuivi pour complicité

Un homme d’une trentaine d’années a été mis en examen pour complicité dans l’affaire du meurtre en 2008 d’une postière, pour laquelle l’ex-espoir du cinéma français Gérald Thomassin est mis en examen, a-t-on appris vendredi de source proche de l’enquête.
Cet homme, interpellé mercredi matin à Nantua (Ain) et placé en garde à vue par les gendarmes de la section de recherche de Lyon, a été mis en examen pour « complicité de meurtre aggravé et complicité de vol avec arme » et placé en détention provisoire, selon la même source.
L’ancien acteur, premier mis en cause dans cette affaire, mais qui nie son implication, est actuellement libre, sous contrôle judiciaire.

Vingt-huit coups de couteau

Le corps de Catherine Burgod avait été découvert en 2008, lardé de 28 coups de couteau, dans une kitchenette au fond du relais communal de la Poste de Montréal-la-Cluse (Ain), où cette mère de famille, enceinte de cinq mois, travaillait.
En janvier 2009, Gérald Thomassin, tombé dans la marginalité en raison d’addiction aux drogues et à l’alcool, avait été placé en garde à vue, avant d’être relâché, faute de preuves.
>> A lire aussi : Un ex-espoir du cinéma, soupçonné d'un meurtre dans l'Ain, se dit victime d'un «délit de sale gueule».
Des écoutes téléphoniques, dans lesquels il confessait « Je vais aller dire que c’est moi qui l’ai tuée » avaient précipité une nouvelle interpellation, puis sa mise en examen en 2013. Selon sa défense, ces déclarations sont à mettre au crédit d’un homme excédé et probablement ivre.

Réouverture d’enquête

Remis en liberté en 2015 après deux ans de détention provisoire, celui qui fut récompensé par un César dans la catégorie « espoirs » en 1991 pour son rôle dans Le Petit Criminel de Jacques Doillon, était retourné en prison en 2015, après avoir brisé son bracelet électronique en Gironde.
>> A lire aussi : L'ex-espoir du cinéma Gérald Thomassin condamné à un mois de prison ferme
Gérald Thomassin a finalement obtenu de la cour d’appel de Lyon, en mars 2016, la réouverture de l’enquête, et l’annulation de son renvoi en cour d’Assises. L’arrestation et la mise en examen d’un nouveau suspect apparaît comme le premier résultat tangible de cette reprise de l’enquête.

http://www.20minutes.fr/dossier/justice

Assassinat de Farida Hammiche: le parquet demande le renvoi de Fourniret aux assises

Le parquet de Versailles a demandé le renvoi aux assises du tueur en série Michel Fourniret et de son ex-épouse Monique Olivier dans l’affaire de l’assassinat en 1988 de Farida Hammiche sur fond de chasse au trésor, a-t-il indiqué vendredi à l’AFP.

«Nous avons requis la mise en accusation devant la cour d’assises de Michel Fourniret et de sa compagne», a indiqué le parquet, sans plus de détails. Il revient désormais au juge d’instruction de rendre son ordonnance. Michel Fourniret est mis en examen depuis 2009 pour l’assassinat de Farida Hammiche, compagne du braqueur Jean-Pierre Hellegouarch, son ancien compagnon de cellule dans les années 1980, et Monique Olivier est mise en examen pour complicité d’assassinat.
La jeune femme s’était volatilisée en avril 1988 près de Clairefontaine (Yvelines), mais sa disparition n’avait été signalée qu’en avril 1998 par Hellegouarch. Si Michel Fourniret a avoué le meurtre devant les enquêteurs, son corps n’a jamais été retrouvé.

Le trésor du « gang des postiches »


En mars 1988, Fourniret, sorti de prison avant Hellegouarch, aurait aidé Farida Hammiche à déterrer d’un cimetière du Val-d’Oise un trésor amassé par les braqueurs de banques du «gang des postiches», dont Hellegouarch avait appris l’existence par un codétenu italien. Des lingots et pièces d’or, enterrés dans une caisse à outils.
Le butin avait été transféré chez Farida Hammiche, dans le Val-de-Marne. Fourniret a raconté avoir tué la jeune femme un mois plus tard et l’avoir enterrée dans une zone isolée près de Clairefontaine, puis avoir mis la main sur le magot.
Le couple Fourniret, également mis en examen pour «recel de vol à main armé», aurait ensuite utilisé ce trésor pour s’acheter le manoir du Sautou dans les Ardennes, où plusieurs de ses victimes seront plus tard découvertes enterrées.
Michel Fourniret et sa complice Monique Olivier ont été condamnés en mai 2008 à perpétuité pour sept meurtres de jeunes filles précédés de viol ou tentative de viol entre 1987 et 2001. Le divorce du couple a été prononcé en 2010.
En mars 2014, le fils de «l'Ogre des Ardennes» était sorti de son silence.

http://www.lunion.fr/22461/article/2017-03-25/assassinat-de-farida-hammiche-le-parquet-demande-le-renvoi-de-fourniret-aux

vendredi 24 mars 2017

Affaire Fiona: le procès en appel reporté

Le procès en appel de Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona morte en 2013 à l'âge de 5 ans, et de son ancien compagnon Berkane Makhlouf, qui devait se tenir en juin prochain, a été reporté du 9 au 20 octobre au Puy-en-Velay (Haute-Loire), a indiqué aujourd'hui le parquet de Clermont-Ferrand.
» Lire aussi - Affaire Fiona : 5 ans de prison pour la mère, 20 ans pour le beau-père
Les dates du procès ont été repoussées "à la demande de plusieurs avocats, principalement les avocats de la défense", a précisé le parquet.
Le procès très médiatisé du couple s'était déroulé en première instance du 14 au 26 novembre 2016 à Riom, devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme.
Cécile Bourgeon y avait été acquittée partiellement du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Elle avait cependant été condamnée à cinq ans de prison pour quatre délits, dont "non-assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire" pour avoir monté le scénario de la disparition de sa fille dans un parc de Clermont-Ferrand en mai 2013. Devant ce verdict bien en-deçà de ses réquisitions, le parquet général avait interjeté appel pour les deux accusés.
De son côté, l'ex-compagnon de la mère de Fiona, Berkane Makhlouf, a été condamné à 20 ans de réclusion pour violences volontaires ayant entraîné la mort. Le corps de la fillette n'a jamais été retrouvé.
La justice a rejeté pour la deuxième fois le 22 février une demande de remise en liberté de Cécile Bourgeon, qui demandait à comparaître libre à son procès en appel. Une nouvelle demande de mise en liberté a été déposée après cette décision, ont indiqué ses avocats.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Le procès des parents d’Inaya, battue à mort à 20 mois, s’ouvre

Ses parents l’avaient battue à mort puis enterrée dans la forêt de Fontainebleau en 2011

Le procès en appel des parents d’Inaya s’est ouvert jeudi avec cette question : comment ont-ils pu dissimuler pendant plus d’un an sa disparition aux services sociaux ?
Grégoire Compiègne, 28 ans, et Bushra Taher-Saleh, 30 ans, qui se renvoient la responsabilité des coups mortels infligés à leur cadette, avaient été condamnés en novembre 2015 à respectivement 30 et 20 ans de réclusion. Tous deux ont fait appel. 
Le corps d’Inaya avait été retrouvé début 2013, plus d’un an après sa mort, emballé dans des sacs poubelles et enterré à 800 mètres du domicile familial à Avon (Seine-et-Marne). Comment ce drame a-t-il pu se produire alors que la famille était archi connue des services sociaux puisque Grégoire Compiègne avait déjà été condamné pour maltraitance sur l’aîné, né en 2008, et que les deux enfants avaient été placés dès leur plus jeune âge ? 
Le rappel des faits auquel s’est livré longuement le président de la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, devant des accusés impassibles, a permis de donner de premiers éléments de réponse. 

Des failles dans le système des services sociaux

Alors que la famille avait jusque-là connu un parcours chaotique, sa situation semble enfin se stabiliser quand elle s’installe à Avon "courant 2011".
Grégoire Compiègne trouve un emploi en CDI et un logement "adapté" tandis que sa compagne, enceinte d’un troisième enfant, assure vouloir repartir sur de nouvelles bases. 

Surtout, alors que le couple s’était montré jusqu’à présent très hostile aux services sociaux, il se décide à "suivre leurs conseils". Le 19 août 2011, le juge des enfants de Melun décide de lever la mesure de placement. Inaya et son frère réintègrent le jour-même le foyer à plein temps. Ce sera la dernière fois qu’Inaya sera "vue" par les services sociaux.
Lors des visites qui suivent, l’absence d’Inaya n’est pas signalée comme suspecte. Début janvier 2012, les grands-parents maternels s’inquiètent de ne plus avoir de nouvelles de leur petite-fille. Le courrier atterrit sur le bureau du juge qui décide pourtant, fin juillet, de mettre un terme aux "mesures d’assistance éducative" dont bénéficie la famille. 
Mais à la rentrée, après un signalement de l’école de l’aîné, la famille se retrouve de nouveau dans le viseur des services sociaux. Face au refus réitéré des parents de présenter Inaya, une information judiciaire est ouverte en décembre pour "non-présentation d’enfant et délaissement". Placée en garde à vue début janvier 2013, la mère avoue qu’Inaya est morte et indique l’endroit où est enterré le corps. L’enfant serait morte en novembre 2011, soit quatorze mois plus tôt.  
http://www.sudouest.fr/2017/03/23/meurtre-de-briscous-64-julien-waeyert-condamne-a-15-ans-de-reclusion-criminelle-3302900-4697.php

Alcool et drogue mais sans assurance

Drôle d'endroit pour un anniversaire ! Cédric D, 29 ans hier, comparaissait à la barre du tribunal correctionnel d'Albi pour transport et détention de cannabis et conduite en état d'ivresse d'un véhicule non assuré. Des faits qui se sont déroulés à Carmaux le 25 mars 2015. La présidente Brigitte Schildknecht rappelle les huit condamnations du prévenu en dix ans, pour des faits quasi similaires. «Pensez-vous d'aller à l'école chercher vos trois filles en étant alcoolisé ? - J'ai fait comme tout le monde, j'ai bu une ou deux bières et voila, sauf qu'ensuite j'ai pris la volant. - Et le cannabis, vous l'achetez où ? - Bien, sur Carmaux. - Lors de votre dernière comparution, vous vous occupiez de vos filles, maintenant que vous êtes en formation qui s'en occupe ? - Elles ont été placées». Pascal Suhard le procureur : «Votre présence ici est singulière et les faits que l'on vous reproche insupportables, il y a clairement un risque de récidive, comment lui faire comprendre ? le sursis, il en a déjà eu, il faut passer à l'étage au-dessus, la prison ferme, le juge d'application des peines appréciera». Et de demander deux mois et 100 €. Pour la défense du prévenu Me Carole Baget avancera «qu'il a dû se construire tout seul et qu'aujourd'hui il souhaite tourner la page. Ses trois filles veulent revenir avec lui, c'est leur pilier en l'absence de la mère. Il fait des efforts pour se réinsérer, la pire des choses serait de lui couper l'herbe sous les pieds, d'interrompre ce processus d'insertion». Le tribunal a reconnu coupable Cédric D et l'a condamné à une peine de 180 jours-amendes à 30 € plus 60 €.

http://www.ladepeche.fr/communes/albi,81004.html

Retour sur une fin de soirée mortelle au Royal's pub

En décembre 2015, une soirée a viré au drame sur un parking d'une discothèque, à Toulouse. Un homme de 30 ans est mort. La reconstitution du meurtre a eu lieu mercredi soir.
Un commercial touche à tout d'un côté, amateur de photographie comme de boxe française, des adultes qui travaillent dans le bâtiment de l'autre. Les vies de ces quatre hommes ont basculé dans la nuit du 19 décembre 2015, sur le parking d'un restaurant dansant du quartier Montaudran, le Royal's pub à Toulouse. David Chauvel, 30 ans, est mort, touché par cinq coups de couteau dont deux mortels. Ses agresseurs ont été mis en examen. L'auteur des coups de couteau, un chef de travaux et père de famille de bientôt 39 ans, dort en prison depuis son arrestation par les enquêteurs du SRPJ de Toulouse quelques heures après le meurtre. Les deux autres, âgés de 29 ans et 26 ans ont été libérés.
La juge d'instruction Ethel Blans a conduit mercredi soir la reconstitution judiciaire de ce drame. Une étape «importante» selon les avocats «parce qu'elle permet de mieux comprendre l'enchaînement de choses et les responsabilités de chacun», estime Me Pierre Alfort, avocat du principal accusé. «Dans sa mémoire, cet homme qui assume pensait avoir donné deux coups de couteau, au niveau des fesses», indique Me Alfort. «Il a bien eu cinq coups portés à la victime dont un dans le dos et un dans le cœur de bas en haut», a retenu Me Alexandre Martin qui défend la mère et la famille de la victime. Une femme qui a assisté à la totalité de la reconstitution et dont tout le monde souligne «la remarquable dignité».
Tout a commencé dans l'établissement où chacun de leur côté, avec leurs entreprises respectives, deux groupes fêtaient la fin d'année. L'alcool aidant, entre regards noirs et mots désagréables, la tension est montée et David Chauvel, future victime, a été expulsé de l'établissement. L'histoire aurait dû s'arrêter là.

Coups de poing, de pied, de matraque et de couteau

Mais les deux groupes se sont croisés sur le parking, relançant la tension. Nouvelles insultes, un coup de poing donné par David Chauvel et tout dérape. «Cela se passe en quelques secondes. La vidéo montre que cela va très vite», estime Me Pierre Debuisson qui défend l'auteur des coups de poing et de pied avec Me Alexandre Parra-Bruguière. Coups de poing, de matraque et coups de couteau. Les trois hommes ne se sont même pas rendus compte de la gravité de leur geste. «Personne n'a vu le couteau», confirme Me Édouard Martial, avocat de l'homme qui a utilisé la matraque. Les trois hommes ont d'ailleurs rapidement quitté les lieux.
«Ce n'est pas une bagarre qui tourne mal mais trois hommes qui se vengent», dénoncent au contraire Me Martin. Les trois accusés pourraient être jugés devant les assises en 2018.

http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

jeudi 23 mars 2017

Maltraitance à l'abattoir du Vigan : "On n'a pas eu de chance on a été filmé

C 'est un procès inédit qui se tient devant le tribunal correctionnel d'Alès. Trois employés de l'abattoir du Vigan comparaissent pour maltraitance sur les animaux, l'un d'eux pour "sévices graves et actes de cruauté". Une première en France, à suivre en direct avec Midi Libre.
Les interrogatoires se poursuivent. Cette fois, on s'arrête sur le matériel et les cadences infernales. Il y a des versions assez différentes, concernant les modifications de matériel. Plusieurs prévenus sont en contradiction dans leurs déclarations.
Le prévenu s'est effondré en sanglots à la barre.
Son avocate tient à souligner l'état psychologique dans lequel cette affaire l'a mis.

Marc Soulier tente une défense : 
"Je ne sais pas si vous vous rendez compte, cette histoire, ça me détruit. J'ai perdu mon emploi, j'ai dû changer de région, j'ai reçu des lettres de menace, ma personnalité a été salie"
Plusieurs avocats des parties civiles posent des questions à Marc Soulier. Sur ses actes, sa personnalité. Le ton monte facilement, notamment entre les avocats des différentes parties

http://www.midilibre.fr/2017/03/21/maltraitance-a-l-abattoir-du-vigan-suivez-le-proces-en-direct-du-tribunal-d-ales,1482035.php

mercredi 22 mars 2017

Affaire Thomassin: un nouveau rebondissement

Un homme d'une trentaine d'années a été interpellé ce matin à Nantua, dans l'Ain, dans l'affaire du meurtre en 2008 d'une postière, pour laquelle l'ex-espoir du cinéma français Gérald Thomassin est mis en examen, a indiqué une source proche de l'enquête.
» Lire aussi - Gérald Thomassin, itinéraire d'un enfant pas gâté
Le jeune homme, placé en garde à vue par les gendarmes de la section de recherche de Lyon, est soupçonné d'être le "complice" de M. Thomassin, selon la même source.
"Gérald Thomassin continue à redire son innocence. Pour qu'il y ait un complice, il faudrait que M. Thomassin soit impliqué, ce qu'il n'est pas", a martelé à Me Benoît Cousin, qui était intervenu au côté de Me Eric Dupond-Moretti pour défendre l'ancien acteur.
Me Cousin n'a toutefois pas exclu que l'homme interpellé puisse être "un ancien compagnon d'infortune" de M. Thomassin, qui reste mis en examen dans cette affaire mais n'est pas "convoqué pour de nouvelles auditions" en l'état.
L'ex-acteur est actuellement libre sous contrôle judiciaire, a ajouté l'avocat.
Le corps de Catherine Burgod avait été découvert en 2008, lardé de 28 coups de couteau, dans une kitchenette au fond du relais communal de la Poste de Montréal-la-Cluse (Ain), où cette mère de famille, enceinte de cinq mois, travaillait.
En janvier 2009, l'ancien acteur, tombé dans la marginalité en raison d'addiction aux drogues et à l'alcool, avait été placé en garde à vue, avant d'être relâché, faute de preuves.
Des aveux téléphoniques - dans lesquels il confessait "Je vais aller dire que c'est moi qui l'ai tuée" - avaient précipité une nouvelle interpellation puis sa mise en examen en 2013. Selon sa défense, ces déclarations sont à mettre au crédit d'un homme excédé et probablement ivre.
Remis en liberté en 2015 après deux ans de détention provisoire, celui qui fut récompensé par un César dans la catégorie "espoirs" en 1991 pour son rôle dans Le Petit Criminel de Jacques Doillon était retourné en prison après avoir brisé son bracelet électronique.
Après que son renvoi devant la cour d'assises eut été retoqué par la justice, l'enquête a été reprise en mars 2016 par deux juges d'instruction du tribunal de grande instance de Lyon.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

180 km/h et six mois ferme pour le jeune fou du volant

Au volant d'une BMW série 3, cet Agenais de 22 ans s'est pris pour Vin Diesel dans le dernier opus de Fast and Furious, sauf qu'il n'est pas Vin Diesel, que ce n'était pas un film de ce dimanche soir à Agen. Pris en chasse par la brigade anticriminalité (BAC) d'Agen vers 23 heures parce qu'ils venaient d'éviter un contrôle d'identité, le conducteur et son passager ont choisi d'accélerer pour tenter de distancer leurs poursuivants, rompus et formés à la poursuite automobile. Voyant qu'il ne parvenait pas à distancer les fonctionnaires de police, ce Vin Diesel sauce agenaise a accéléré. Les policiers dans leur déposition estiment que la BMW roulait déjà à 150 km/h en centre-ville quand son pilote a accéléré, percutant un premier véhicule le long du canal. Partant vers l'ouest de l'agglomération, la berline allemande a encore pris de la vitesse, estimée à 180 km/h par moments.
C'est là qu'il faut être réellement pilote. À l'entrée de Saint-Hilaire de Lusignan, la BMW est partie en tête à queue, a heurté un monospace Renault. Pneu avant éclaté, et fin de course dans un champ. Interpellé, placé en garde à vue, ce jeune aux dix condamnations a écopé hier après-midi de 18 mois de prison dont 12 avec sursis, avec mandat de dépôt à la clé. S'y ajoute la révocation de six mois de sursis. Sur ses dix condamnations précédentes, cinq portent sur une conduite sans permis, déjà. «Des risques inconsidérés» pour le magistrat siègeant pour le ministère public. La troisième infraction est la conduite sous stupéfiants.

http://www.ladepeche.fr/communes/agen,47001.html

mardi 21 mars 2017

Le maire menacé de mort par son fils

Fils de Christian Caverivière, le maire de la commune de Monze, Guillaume, âgé de 31 ans, a été jugé en comparution immédiate pour «menace de mort sous condition» à l'encontre de son père. Les faits, qui ont lieu dans un contexte de conflit familial récurrent et de succession, remontent à vendredi. Ce jour-là, c'est à 7 h du matin que le prévenu s'est rendu au domicile de son père, où il a eu un comportement menaçant envers celui-ci, avec qui il est associé pour gérer le domaine viticole familial. Une discussion houleuse, semble-t-il, à l'issue de laquelle le prévenu a menacé son père par ces mots :

«Si tu le dis aux gendarmes ou à mon conseiller d'insertion et de probation, je te tue !» Hier, à la barre du tribunal, le prévenu a nié avoir tenu ses propos, mais a déclaré «vivre des rapports conflictuels avec son associé (son père). La transaction devient ingérable. Si je suis allé le voir, c'était pour m'entretenir avec mon associé. Je vis un harcèlement de sa part. Trois ou quatre jours avant, il m'avait clairement dit que si nos rapports continuaient à être conflictuels, il saisirait la gendarmerie pour me contraindre à être interné. Il s'obstine à me faire rentrer dans un centre de soins que je refuse d'intégrer car j'ai réglé mes problèmes de consommation de cocaïne. Il persiste dans quelque chose qui n'existe pas…»

«Là, c'est moi qui coupe les ponts»


Invité à s'exprimer, le père du prévenu a indiqué que son fils l'avait appelé la veille des faits, à 23 h, pour lui dire qu'il avait repris sa consommation de cocaïne…

«Je considère qu'il a perdu la raison à cause de la drogue. Si j'ai déposé plainte, c'est parce que c'était la seule solution pour le mettre à l'abri. On est harcelés, mon épouse a peur d'aller travailler dans les vignes. Aujourd'hui, s'il n'est pas soigné, mon fils est en danger !» Et le prévenu de rétorquer : «Ça fait trois mois que j'ai arrêté toute prise de stupéfiants. Aussi, je travaille avec un tyran depuis cinq ans, un homme qui ne me considère pas comme son associé. Aujourd'hui, c'est moi qui coupe les ponts car ils me mettent (ses parents) en danger.»

Pour les intérêts du père du prévenu, Me Gérard Boussinet a évoqué «le drame que vit cette famille». Des parents démunis qui en viennent à craindre aussi bien pour eux que pour leur fils. Désemparés, ils se tournent vers votre tribunal». Le susbtitut du procureur Eric Lapeyre a, quant à lui, relevé «le contraste entre le calme de la partie civile et la virulence du prévenu. Un mélange explosif entre un conflit familial, professionnel et d'affaire…» Et de requérir une peine de 6 mois dont la moitié assortie d'un sursis avec une mise à l'épreuve.

Pour la défense du prévenu, Me Olivier Trilles a plaidé la relaxe pour de «prétendues menaces car rien ne vient justifier la plainte du père. C'est parce que l'on ne croit pas mon client qu'on essaie de lui lancer des procédures. Ici, c'est à un problème de choc de générations que nous avons affaire !» Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à 6 mois de prison, dont 3 avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve pour une durée de 2 ans, avec l'obligation de se soigner, l'interdiction d'entrer en contact avec son père
http://www.ladepeche.fr/article/2017/03/21/2540199-monze-le-maire-menace-de-mort-par-son-fils.html

lundi 20 mars 2017

Le pôle financier du tribunal de Paris évacué après une alerte à la bombe

Le pôle financier du tribunal de Paris a été évacué ce lundi matin après une alerte à la bombe. Un « appel malveillant » a été reçu un peu après 10h, faisant état de la présence d’une bombe au pôle financier de la rue des Italiens, indique à 20 Minutes la préfecture de police, confirmant une information de l'AFP. Les démineurs du laboratoire sont sur place et font les vérifications d’usage.

Une centaine de personnes évacuées

Une centaine de personnes ont été évacuées. Les locaux évacués abritent les juges d'instruction et le parquet national financier (PNF), chargés de traquer la grande délinquance économique et financière. Un périmètre de sécurité a été mis en place et des policiers ont été déployés, a constaté un journaliste de l'AFP. Une centaine de personnes ont été évacuées, selon une source policière.
Les locaux évacués abritent les juges d'instruction et le parquet national financier (PNF), chargés de traquer la grande délinquance économique et financière. Le PNF, créé fin 2013 après le scandale du compte bancaire caché de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, est actuellement notamment chargé des investigations concernant le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon. Des juges financiers instruisent aussi l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Front national
http://www.20minutes.fr/dossier/tribunal

dimanche 19 mars 2017

Découverte de bébés congelés en 2015 en Gironde : la mère responsable de ses actes

Deux ans après la découverte de cinq nouveau-nés morts dans un foyer du village, l’information judiciaire touche à sa fin. Le discernement de la mère n’était pas aboli.

Deux ans après la découverte de cinq nouveau-nés morts, dont quatre cachés dans un congélateur, dans la maison d’une famille de Louchats, village du Sud-Gironde, l’information judiciaire ouverte sur ce quintuple infanticide présumé touche à sa fin. Le juge d’instruction chargé de cette affaire en a récemment informé les parties et communiqué le dossier au parquet pour qu’il formule ses réquisitions. Le dernier mot appartiendra au magistrat instructeur qui devra décider d’un renvoi ou non devant la cour d’assises. La réponse ne devrait pas tarder.
À ce stade, deux personnes sont toujours poursuivies dans ce dossier. Soupçonnée d’avoir donné la mort à ses cinq nouveau-nés juste après ses accouchements à domicile, la mère de famille, Ramona Canete, 37 ans, est mise en examen pour le crime de « meurtres sur mineurs de 15 ans ». Elle est en détention provisoire à la maison d’arrêt de Gradignan depuis près de deux ans. À deux reprises, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux a rejeté ses demandes de remise en liberté, l’été et l’automne derniers.
Mis en examen pour les délits de « non-dénonciation de crime sur mineurs de 15 ans » et « recel de cadavres de personnes victimes d’homicides ou de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », son époux, Juan-Carlos Canete, 42 ans, est sous contrôle judiciaire et a regagné le domicile familial.
Après la révélation de cette affaire, le 19 mars 2015, il affirmait qu’il n’était au courant de rien et ignorait les cinq grossesses de sa femme. Des grossesses qui étaient passées inaperçues dans le village de 700 habitants où la découverte des bébés avait suscité la consternation. Le couple vivait à Louchats depuis plusieurs années, dans un coquet pavillon, avec ses deux filles adolescentes. Une famille appréciée, qui n’avait jamais fait parler d’elle.
Deux ans plus tard, Juan-Carlos Canete « n’a pas varié de position », indique son avocate, Me Sandrine Joinau-Dumail. « À mon sens, le dossier ne vient pas démontrer le contraire », souligne-t-elle, espérant obtenir un non-lieu pour son client.

"Une forme d’enfermement"

Une issue qui semble peu probable pour Ramona Canete. Elle ne souffre pas de troubles ayant aboli son discernement, ont estimé les experts psychiatres qui ont été désignés dans cette affaire. Elle est donc responsable de ses actes et peut être jugée.
Entendue pour la première fois par le juge d’instruction un mois après la découverte des corps, à la suite d’une hospitalisation, Ramona Canete avait reconnu les faits qui lui sont reprochés et avoir été consciente de ses cinq grossesses étalées sur sept ans. Mais elle n’avait pas été capable de donner d’explications. Les investigations qui ont suivi auraient révélé des failles dans le couple qui s’est rencontré dès l’adolescence et continue de se voir.
« Mme Canete est une femme qui a beaucoup subi dans sa vie et connaissait une forme d’enfermement. Pour elle, elle ne donnait pas la vie, donc pas la mort, car elle n’avait pas désiré ces cinq enfants », explique Me Arnaud Dupin, l’un de ses avocats avec Me Ducos-Ader.
Des gestes en décalage total avec l’image que dégageait cette femme. Décrite comme une mère aimante avec ses filles, une femme menue, douce et discrète, une employée modèle dans l’entreprise d’horticulture dans laquelle elle travaillait depuis plus de dix ans, au Barp, elle était inconnue de la justice avant le 19 mai 2015. « Le ciel est tombé sur la tête de ses proches », avoue Me Jean Gonthier, qui défend ses parents, sœurs et son frère. « Ils se sont constitué parties civiles non pas contre elle, insiste leur avocat. Mais pour comprendre ».

http://www.sudouest.fr/2017/03/19/bebes-congeles-la-mere-responsable-de-ses-actes-3289561-2897.php

samedi 18 mars 2017

Le chasseur avait menacé l'agriculteur avec son arme

«Je conteste tout, je ne l'ai pas menacé avec une arme. C'est lui qui me bloquait le chemin avec son auto», certifiait Daniel T., 48 ans, qui était poursuivi, hier matin, devant le tribunal correctionnel, pour des violences avec arme datant de novembre dernier. Il faut dire que les faits dénoncés par un agriculteur de Montbartier contre le président de la société de chasse de Bessens avaient de quoi l'avoir traumatisé. «J'étais allé contrôler mes semences de blé. J'ai aperçu un 4x4 dans mon champ. J'ai stationné mon véhicule et je suis allé vers lui à pied. Il avait son fusil, je lui ai dit qu'il endommageait mes cultures. Il m'a répondu qu'il s'en fichait», témoignait l'agriculteur, la voix chevrotante d'émotion. Le ton montait entre les deux hommes, et les noms d'oiseaux volaient. «Il m'a frappé avec la crosse de son fusil et il a pointé son arme vers moi en m'insultant», poursuivait la victime, qui avait alors joint les gendarmes. Bloqué par l'auto de l'agriculteur, l'indélicat chasseur allait encore l'intimider en frottant son 4x4 contre son véhicule. «C'est totalement faux! Les témoins n'ont rien vu de tout cela», certifiait l'employé municipal, qui allait être vertement remis à sa place par le président Dominique Lenfantin. «Les témoins, vos amis chasseurs, n'ont rien vu puisqu'ils n'étaient pas présents lors de votre altercation», tonnait le président du TGI, rappelant aussi que le président de l'Acca avait été condamné dans une affaire de recel de vol. «Mon client a un certificat médical, il demeure choqué d'avoir été menacé par une arme pointée sur lui. Il est aujourd'hui en dépression et n'a pas pu reprendre son activité à la fois d'exploitant agricole et chez De Vinci», plaidait Me Carole Doré-Onrozat, qui réclamait 2 000 € de provision en vue d'une expertise psychologique. Une qualité de victime qui était bien relayée par le ministère public. «Les témoins ne sont pas là, et ils sont affidés au prévenu. Le plaignant a appelé les gendarmes pour dire qu'il était blessé. Ses blessures sont compatibles avec le fusil qu'il a reconnu parmi les sept armes saisies au domicile de Daniel T. Enfin, si la version du plaignant était fausse, il n'aurait pu décrire comment le chasseur avait remis l'arme dans son véhicule avec autant de détails», confirmait le vice-procureur Pierre Vignolles. Il requérait une série de lourdes sanctions : six mois avec sursis, confiscation des armes saisies, interdiction de porter une arme, suppression du permis de chasser pendant trois ans et confiscation de son véhicule. Des réquisitions qui saisissaient l'avocat de la défense, Me Thierry Dalbin, qui pointait du doigt des contradictions dans les déclarations de la partie civile. «Il n'a écopé que d'un seul jour d'ITT. Il a juste des traces de griffures, et non d'hématome qui correspondraient à un coup de crosse», plaidait Me Dalbin, qui demandait purement et simplement la relaxe de son client. La décision a été mise en délibéré au 31 mars.
http://www.ladepeche.fr/communes/montauban,82121.html

vendredi 17 mars 2017

Vol de cocaïne au «36»: L'ex-brigadier des «Stups» déclaré «coupable sans l’ombre d’un doute»

« Nous vous déclarons coupable sans l’ombre d’un doute. » Les mots du président résonnent dans la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Ce vendredi, au terme de deux semaines d’audience, Jonathan Guyot, le principal prévenu duvol de 48,5 kg de cocaïne au 36, quai des Orfèvres vient d’être condamné à la peine maximale. Dix ans de prison assortis de la confiscation de tous ses biens, conformément à ce qu’avait requis deux jours auparavant la procureur.

L’ancien brigadier des « Stups », aujourd’hui âgé de 36 ans, a accueilli tête baissée, presque assommé, ce jugement avant de se laisser lourdement retomber sur le banc du box des prévenus. « Jonathan Guyot est effondré, a immédiatement réagi son avocat, Me Bertrand Burman. Il ne s’attendait pas à une telle sévérité. »

>> A lire aussi : L'ex-policier «a instantanément flairé la bonne affaire», assène la procureur
Cette décision « grave et sévère », selon les mots du président, est non seulement justifiée aux yeux du tribunal par l’ampleur du vol dans la salle des scellés du mythique siège de la PJ parisienne mais également par les fonctions du prévenu, « détenteur de l’ordre public », spécialement chargé de la lutte contre le trafic de drogue. « Je ne vais pas parler d’erreur judiciaire mais ce n’est pas sa vérité, c’est celle d’une juridiction », a estimé son conseil

Deux semaines à nier en bloc


Tout au long de ces deux semaines d’audience, l’ancien policier n’a eu de cesse de nier être impliqué de près ou de loin dans le vol de cocaïne. Une position « absurde », a martelé mercredi la procureur, Aglae Fradois. Difficile – impossible même – selon elle, de ne pas croire à son implication alors qu’il a été reconnu par deux plantons [les fonctionnaires de police postés à l’entrée], par ses collègues sur les bandes de vidéosurveillance, que de l’argent et une note évoquant sa comptabilité ont été découverts dans son sac à dos… «  Il s’est acharné à combattre tous les éléments de preuve. Sa défense est passée de quasiment délirante à procédurière et éminemment factice. »

Jeudi après-midi, la carapace de Jonathan Guyot s’est pour la première fois fendillée. Après avoir versé quelques larmes pendant la plaidoirie de ses avocats, il a présenté des excuses à ses proches qu’il a entraînés dans sa chute. « J’espère qu’ils me pardonneront un jour », a-t-il confié. L’ancien policier est notamment soupçonné d’avoir caché quelque 400.000 euros chez ses deux amis d’enfance, d’avoir missionné son jeune frère pour aller cacher de l’argent et sa femme pour faire passer des messages. Tous les quatre ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, une peine légèrement supérieure à ce que réclamait le ministère public. Les biens appartenant à sa famille ont également été saisis.

« Il réfléchit encore à l’opportunité de faire appel »


Farid Kharraki, soupçonné d’avoir joué les intermédiaires, a quant à lui été condamné à cinq ans de prison et à la saisie de tous ses biens. Au deuxième jour de son procès, son témoignage avait fait basculer l’audience. D’un bond, il s’était levé du banc des prévenus, fatigué d’entendre Jonathan Guyot « tourner autour du pot ». « La cocaïne, c’est bien lui qui l’a sortie, je l’ai mis en relation avec des trafiquants, j’ai joué les intermédiaires », avait-il déclaré, accusant pour la première fois l’ancien policier. Christophe Rocancourt, absent pendant tout le procès, a écopé de 150 jours-amende à 100 euros.

Jonathan Guyot, ainsi que les autres prévenus, ont désormais dix jours pour faire appel. « Il réfléchit encore à l’opportunité de faire appel, il s’inquiète de faire revivre à ses proches le cauchemar d’un nouveau procès », a indiqué Me Bertrand Burman.

http://www.20minutes.fr/dossier/proces

jeudi 16 mars 2017

Vol de cocaïne à la PJ: «J’ai fait du “36” et je me suis brûlé les ailes» confesse le policier catalan

«C’est faux ! Faux !». Jonathan Guyot, un air de beau gosse ordinaire, petite houppette entêtée, chemise blanche et lunettes fines, explose. Aussitôt remis à sa place dans le box du tribunal correctionnel de Paris où il est jugé depuis une semaine pour le vol de 52 kg de cocaïne dans les scellés de la police judiciaire en juillet 2014. Le policier originaire des P.-O., âgé de 36 ans, s’offusque en silence. Nie tout par des mouvements de têtes. Agacé un peu plus encore à chaque nouvelle attaque de la procureure Aglaë Fradois, en colère contre ses «excuses piteuses», sa première version intenable de victime de complot, «son cynisme» et «sa défense totalement extravagante et grotesque». Alors, le parquet requiert à son encontre 10 ans de prison, l’interdiction définitive d’exercer le métier de policier et la confiscation générale des scellés après avoir déroulé durant des heures son scénario sur ce dossier «hors normes» et «fou» qui pourrait s’intituler: «l’affaire est dans le sac». 28 tomes de «sac cabas ou sacs à dos, sac de cocaïne et sacs d’argent, d’atteinte à l’autorité de l’État ou à l’autorité policière».
«L’affaire est dans le sac ou le tour est joué» a peut-être pensé Jonathan Guyot, raconte la procureure, en sortant du 36 quai des Orfèvres, avec à bout de bras ses paquets de course remplis de drogue au nez et à la barbe de tout le monde. Tel un «gamin des quartiers de Perpignan» promu au «36» et poussé par «une dynamique de tout-puissance» en ce mois de juillet 2014.
Avec Sophie, il forme un «couple modèle», parents d’un enfant d’un an, sans problème d’argent et hébergé par l’administration dans un logement à loyer modéré. Il n’est jamais à la maison mais il est «tout pour elle». «Un super-bon flic, intègre». Il a pris du galon et, 4 ans après sa titularisation, a intégré la prestigieuse brigade des stups de la PJ où il est apprécié de sa hiérarchie, perçu comme un élément prometteur, recruté par le groupe d’Auge en 2013. Un vrai groupe d’initiatives et il n’en manque pas. Même si tous les tontons doivent être scrupuleusement inscrits au bureau des sources et la course à l’échalote proscrite. Il raconte pourtant avoir appris «ces pratiques» peu recommandées auprès des chefs de groupe, au point d’être soupçonné une première fois d’avoir subtilisé une partie des perquisitions. Il passe à travers et se consacre à son «bébé : le «dossier des Périchaux». Lequel piétine cet été-là tandis que le groupe sort l’affaire du 18e arrondissement: 14 personnes interpellées et une saisie record de 52 kg de cocaïne placés sous scellés dans la salle aveugle du «36».
«Il flaire la bonne affaire», poursuit le ministère public. 24 heures après, il va repérer l’emplacement de la drogue. Il obtient le code secret par des collègues, se rapproche de Farid Kharraki (son tonton, NDLR) afin qu’il recherche des acheteurs pour écouler la cocaïne. Entre le 9 et le 20 juillet, il effectue une première sortie de cocaïne de 13 kg. Puis une seconde, filmée, de 6 kg dans la nuit du 22 au 23 juillet et une troisième, estimée à 30 kg, dans la nuit du 24 au 25 juillet.
Cinq jours plus tard, il part avec sa petite famille à Perpignan pour fêter les 2 ans de son fils, le mariage de sa mère et celui de sa sœur.
Serein, ou presque... Le 2 août, il est interpellé sur le parking d’Auchan, Porte d’Espagne. L’histoire de Jonathan Guyot dérape. Et avec lui, celle de toute sa famille et de ses amis d’enfance catalans. Sans que l’on ne retrouve jamais trace de la cocaïne...
Jonathan Guyot lui, ne fournira aucune explication, hormis ces quelques mots: «J’ai fait du «36» et je me suis brûlé les ailes».
NB: 5 ans de prison ont été requis contre Farid Kharraki, l’indic ; 3 ans avec mandat d’arrêt contre Moussa Bouzembrak (recherché) ; 3 mois de prison contre Sophie Guyot, l’épouse de Jonathan Guyot, Donovan Guyot, son frère, Nicolas Jaubert et Touati Mekhlerfi, ses amis d’enfance, et Patrick Busson, un copain policier ; une amende de 5000 à 7000 € contre Yossef Ifergan et 150 jours amende à 100 € contre Christophe Rocancourt (qui ne s’est pas présenté au procès).

mercredi 15 mars 2017

Laurent Spanghero condamné à 6 mois de prison avec sursis

Poursuivi pour homicide involontaire, ainsi que pour plusieurs manquements aux règles de sécurité dans le travail, Laurent Spanghero, en sa qualité d'ancien PDG de la SAS La Lauragaise, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis hier après-midi. L'ancien chef d'entreprise chaurien devra, en outre, s'acquitter de trois amendes d'un montant de 300 € chacune.
Les faits reprochés à Laurent Spanghero avaient eu lieu le 19 septembre 2013, à Castelnaudary. Ce jour-là, c'est à l'aube que trois employés de la société avaient découvert l'agent de sécurité Djamila Labadi, âgée de 51 ans, morte écrasée par un portail d'entrée de 11 mètres pesant près de 320 kg. Poursuivi en tant qu'ancien PDG de la SAS La Lauragaise, Laurent Spanghero avait été jugé devant le tribunal correctionnel de Carcassonne le 22 novembre 2016. Le tribunal avait alors mis son jugement en attente jusqu'au 26 janvier dernier, et il avait ensuite décidé de proroger son délibéré jusqu'à hier.
Au final, ce dernier est resté fidèle aux réquisitions qui avaient été formulées par le ministère public
http://www.ladepeche.fr/communes/carcassonne,11069.html

Maltraitance sur une petite de 3 ans à Alès : le compagnon reconnaît les coups

L e Grand-combien de 30 ans est parti en détention à l'issue du délibéré pour quatre ans de prison dont un avec sursis.
Les yeux sont d'un bleu intense, mais le regard est vide, sans expression. À l'annonce du délibéré, Jonathan, 30 ans, reste figé, sans réaction. Il vient d'être condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis pour avoir frappé, à plusieurs reprises, l'une des filles de sa compagne. La mère, Aurore, 34 ans, a aussi été reconnue coupable. Elle écope de deux ans de prison dont un avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les mauvais traitements sur la petite victime de trois ans et demi.

Le visage de la petite est tuméfié, les deux yeux sont violets

L'affaire a démarré après le signalement effectué par la directrice de l'école de la petite fille. Ce sont les gendarmes de la Grand-Combe et de la brigade de recherches d'Alès, qui ont traité ce dossier sensible. C'est le grand-père qui, le premier s'est étonné de la présence de bleus et de traces de coups sur le corps de l'enfant. À partir de mai-juin 2016, l'homme constitue un dossier avec photos. Il interroge la mère et les réponses qu'il obtient sont toujours les mêmes : "La petite est maladroite, tombe souvent" ou alors, "c'est à l'école qu'un de ses petits camarades l'a bousculée. À la maison, elle perd l'équilibre et tombe sur un coin de table ou contre un meuble."
Le grand-père note scrupuleusement, lors des visites le week-end, les nouvelles traces. Le 4 octobre, un épisode va marquer la famille. Le visage de la petite est littéralement tuméfié, les deux yeux sont violets. Les photos brandies à l'audience par Me Coralie Gay, le conseil de la victime, sont sordides. "J'en ai, moi-même, eu la nausée."

Des prévenus qui sont restés dans le déni 

C'est en janvier 2017, que la mère et son compagnon sont placés en garde à vue. Pour se défendre, ils accusent l'école de ne pas avoir surveillé l'enfant. Devant les gendarmes, tous deux insistent sur la maladresse chronique de la petite. À la barre, Jonathan nie les violences, tout juste reconnaît-il quelques pincements aux joues et une certaine idée de l'éducation.
Il faut dire que ce passionné invétéré de jeux vidéo, et fumeur de joint au quotidien, entend bien ne pas être dérangé lors de son activité favorite devant sa console. La petite, perturbée par la récente séparation du père d'avec sa mère et le retour au travail à temps complet de celle-ci, se montrerait "capricieuse", selon le beau-père.
La mère, emmitouflée dans son manteau reste prostrée sur le banc des prévenus, aux côtés de son conseil, Me Sophie Bonnaud. L'avocate soutient que la mère a été dépassée par la situation, et broyée par la machine judiciaire. Des arguments balayés par la substitut du procureur, Nathalie Welte. La magistrate, dans des réquisitions tranchantes, expose : "Le médecin légiste qui a effectué l'expertise a déclaré que les hématomes n'étaient pas conformes à une chute. Les impacts sont dus à des coups. Le père a répété les scènes de violence et elle, la mère, a fermé les yeux."
Cinq ans de prison avec mandat de dépôt sont réclamés à l'encontre du compagnon, deux pour la mère. Me Karim Derbal, avocat de Jonathan, ergote : "Que plaider face à ces photos ? Mais la justice consiste justement à se détacher de l'émotion. Nous n'avons pas à faire à un monstre sadique. Il a reconnu les faits et a pris conscience de sa faute." Un peu après 20 heures, la décision était rendue. Un équipage de la police allait conduire Jonathan en détention pour trois ans.

http://www.midilibre.fr/2017/03/14/maltraitance-sur-une-petite-de-3-ans-a-ales-le-compagnon-reconnait-les-coups,1478807.php

mardi 14 mars 2017

Redoine Faïd condamné à 10 ans de réclusion

Le médiatique braqueur Redoine Faïd a été condamné aujourd'hui à 10 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Nord pour son évasion avec prise d'otages de la prison de Sequedin en 2013, tandis que ses quatre complices ont écopé entre trois ans dont deux avec sursis et quatre ans ferme.
» Lire aussi - Évasion de Redoine Faïd : 12 et 14 ans de réclusion requis
L'avocat général avait requis la veille de 12 à 14 ans de prison pour Redoine Faïd et entre trois et sept ans pour ses quatre présumés complices. Le 13 avril 2013, Faïd s'était échappé en moins d'une demi-heure, prenant quatre surveillants de prison en otage et faisant exploser cinq portes au plastic
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Yoni Palmier, le «tueur de l'Essonne», a avoué pour la première fois être l'auteur des quatre assassinats

Yoni Palmier, le « tueur de l’Essonne », a avoué pour la première fois être l’auteur des quatre assassinats commis entre novembre 2011 et février 2012 dont il est accusé, mardi lors de l’ouverture de son procès en appel à Paris.
>> A lire aussi : Qui est Yoni Palmier, tueur présumé de l'Essonne, un déséquilibré devenu «star du crime»?
« Je reconnais les faits. Je répondrai à vos questions dans la mesure du possible », a déclaré l’accusé après le rappel des faits qui lui sont reprochés. En première instance, il avait été condamné en avril 2015 à la plus lourde peine possible : la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. La cour d’assises avait également jugé que s’il était toujours considéré comme dangereux en fin de peine, il pourrait être placé en « rétention de sûreté ».

Condamné à la perpétuité en première instance

Lors de son premier procès, Yoni Palmier, aujourd'hui âgé de 38 ans, avait seulement admis « une part de responsabilité » mais nié être l'auteur des coups de feu mortels, dans un seul des quatre meurtres pour lesquels il est jugé, celui d'une femme de 35 ans découverte en novembre 2011 dans un parking de Juvisy-sur-Orge tuée d'au moins sept balles.
Il avait en revanche affirmé n'avoir «rien à dire» sur les trois autres meurtres : celui d'un homme de 52 ans abattu d'une balle dans la nuque dans le même parking de Juvisy-sur-Orge le 22 février 2012, d'un ancien employé de banque âgé de 81 ans le 17 mars à six kilomètres de là, à Ris-Orangis, et d'une femme de 48 ans le 5 avril 2012 dans la commune toute proche de Grigny.
http://www.20minutes.fr/dossier/proces