lundi 31 juillet 2017

Affaire Grégory : vers une libération de Murielle Bolle

Après l’épreuve de la confrontation avec son cousin, la belle-sœur de Bernard Laroche, Murielle Bolle, saura vendredi si elle peut quitter sa prison
Contacté jeudi par le JDD, le procureur général Bosc résumait ainsi les enjeux de la confrontation à venir : "Mettre en présence deux personnes dont les versions ne sont pas compatibles". Conclusion de ce même procureur vendredi à l'issue de trois heures de face-à-face tendu entre les deux cousins : "Chacun des protagonistes est resté sur ses positions." Malgré un mois passé derrière les barreaux, Murielle Bolle n'a pas craqué. Confrontée à un cousin qu'elle a volontairement vouvoyé quand lui la tutoyait, cette mère de famille de 48 ans est restée campée sur ses positions. Non, elle n'a pas subi de "raclée", le 5 novembre 1984 au soir, de la part de sa famille pour la pousser à dédouaner son beau-frère Bernard Laroche qu'elle avait mis en cause le jour même dans le bureau du juge Lambert.
Quant au cousin, Pascal F., 54 ans, un homme malade et corpulent qui se déplace en fauteuil roulant, il a lui aussi maintenu les déclarations qu'il avait faites spontanément aux gendarmes les 17 et 27 juin 2017. A savoir qu'il a été le témoin, trente-deux ans plus tôt, de violences sur Murielle, alors âgée de 15 ans, et que cette dernière lui avait alors confié que Laroche, après avoir enlevé le petit Grégory, l'avait remis à "deux personnes".

Un témoin "crédible"?

Tout en s'étonnant du fait que Murielle Bolle dise qu'elle "ne connaissait pas" ce parent "qui est quand même son cousin germain", Jean-Jacques Bosc a également confié à la presse que "le témoin [lui] paraît crédible". Il semble pourtant que la datation de son souvenir soit sujette à caution. Les avocats de Muriel Bolle ont en effet transmis aux magistrats les notes et attestations tendant à prouver que l'avocat de Laroche, feu Me Paul Prompt, ne pouvait se trouver ce jour-là au domicile familial des Bolle alors que le cousin Pascal lui fait jouer un rôle majeur dans l'épisode du 5 novembre. Ce qui permet à Me Jean-Paul Teisonnière de dire que cette confrontation a eu au moins le mérite de tordre définitivement le cou à cette "rumeur tenace" qui veut que la rétractation de la jeune Murielle soit liée à un épisode de violence familiale. L'avocat parisien se dit d'ailleurs "plutôt optimiste" pour l'examen vendredi de la demande de remise en liberté de sa cliente, toujours mise en examen pour "enlèvement de mineur suivi de mort".
Faut-il en déduire que l'enquête sur la mort du petit Grégory Villemin, spectaculairement relancée le 14 juin, marque un coup d'arrêt deux semaines après le suicide du juge Lambert, premier magistrat à s'être confronté à ce dossier, vieux de plus de trente ans? "Des actes et des auditions se poursuivent", insiste le procureur Bosc, qui évoque notamment des compléments d'expertises en écriture sur les documents saisis chez les époux Jacob, eux aussi mis en examen pour "enlèvement de mineur suivi de mort".

Indre-et-Loire: Un SDF était l’esclave d’un couple depuis cinq ans

Depuis 2012, ils avaient littéralement réduit en esclavage un SDF en échange d’un toit. Un couple de gens du voyage a été arrêté et mis en examen pour « traite d’être humain », rapporte France Bleu Touraine dimanche.
Recueilli par le couple près de Descartes (Indre-et-Loire), l’homme aujourd’hui âgé de 59 ans avait rapidement vu ses conditions de vie se détériorer : après avoir confisqué ses papiers d’identité, ses « hôtes » obligeaient le SDF à se lever avant eux pour les servir, faire le ménage, tondre la pelouse ou s’occuper des animaux, selon la radio.
Hébergé dans une remorque de camion, il devait se contenter pour se sustenter des restes des repas de la famille, qui se faisait en outre verser le RSA du sans domicile fixe directement sur son compte bancaire. Les « Thénardier » emmenaient même leur prisonnier aux Restos du cœur pour mettre la main sur les denrées auxquelles il avait droit, précise encore France Bleu. Après cinq ans de ce traitement, l’homme aurait finalement décidé de porter plainte il y a quelques jours.

  • sdf


  • gens du voyage


  • Police


  • esclavagehttp://www.20minutes.fr/dossier/esclavage


  • rsa

  • dimanche 30 juillet 2017

    La mère de la petite Fiona tente de mettre fin à ses jours

    Cécile Bourgeon, condamnée a cinq ans de prison pour des délits liés à la mort de sa fille en 2013 à l'âge de cinq ans, a tenté de mettre fin à ses jours samedi soir à la maison d'arrêt de Corbas.
    Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona, morte en 2013 à l'âge de cinq ans, a tenté de mettre fin à ses jours samedi soir à la maison d'arrêt de Corbas, dans le Rhône, où elle est détenue dans l'attente de son procès en appel, rapportent nos confrères du Progrès.
    Les pompiers sont intervenus dans la soirée à la maison d'arrêt pour prendre en charge Cécile Bourgeon, qui a été hospitalisée dans un hôpital à Lyon.
    Son état est actuellement stable.

    Elle aurait tenté de se suicider à l'aide de médicaments

    La mère de la petite Fiona, condamnée à cinq ans de prison pour des délits liés à la mort de sa fille, dont le corps n'a jamais été retrouvé, aurait tenté de se suicider à l'aide de médicaments.
    Son procès en appel doit se dérouler du 9 au 20 octobre prochain devant la cour d'assises de Haute-Loire

    A la Unehttp://www.dna.fr/

    Le cousin de Murielle Bolle raconte leur confrontation

    Après leur confrontation infructueuse vendredi devant la justice, le cousin de Murielle Bolle, dont le témoignage concernant la soirée du 5 novembre 1984 après la mort du petit Grégory, a été déterminant fin juin, s’est confié à BFMTV.
    S’il se dit serein, l’homme de 54 ans regrette un manque de dialogue pendant ce qu’il qualifie de « débat » : « La présidente me pose des questions, j’y réponds, j’y ai répondu, du mieux que j’ai pu et comme je pouvais », explique-t-il.
    De son côté, Murielle Bolle, 48 ans, « me répondait par : ‘‘je ne sais pas’’, ‘‘je ne me souviens pas, je ne me souviens plus’’, ‘‘c’est un menteur’’ ». C’était les trois réponses que j’ai eues tout le débat », raconte le quinquagénaire.
    L’un des avocats de Murielle Bolle l’aurait par ailleurs traité de mythomane pendant la confrontation, ce que le cousin de la belle-sœur de Bernard Laroche n’accepte pas : « Pour moi, c’est un imbécile, c’est quelqu’un qui n’est pas intelligent […] Je lui ai dit : ‘‘Monsieur, vous n’avez pas le monopole de la vérité. Vous dites que moi j’ai le monopole du mensonge et de la vérité mais vous, vous n’y étiez pas et moi, j’y étais’’.»

    « Qui se fout du monde ? »

    Le quinquagénaire précise qu’il a refusé de parler à l’avocat en question et s’adressera aux gendarmes. « J’ai donné quand même quelques éléments importants qui prouvent que Murielle, je la connaissais », insiste le cousin.
    Les avocats de Murielle Bolle ont tenté de le prendre en défaut, en mettant en avant qu’il ignorait le nom du chien de cette dernière. « Je me souviens d’un cousin et d’une cousine mais je ne vais peut-être pas me souvenir d’un chien. Elle arrive à ne pas se souvenir d’un cousin. Elle se rappelle de mes sœurs mais elle ne se rappelle pas de moi alors que j’étais régulièrement là-bas. Qui se fout du monde ? »
    Enfin, il tient à mettre au clair le rôle de son témoignage dans l’enquête : « Ça a été bien précisé que l’incarcération de Murielle ne tient pas à mon témoignage : aujourd’hui, quand vous avez un avocat qui prétend cela, ce monsieur-là met ma vie en danger. »
    Vendredi, chacun est resté « sur ses positions », avait résumé le procureur général Jean-Jacques Bosc, ajoutant toutefois que le témoignage du cousin lui paraissait « crédible par rapport à d’autres éléments du dossier ».

    samedi 29 juillet 2017

    Affaire Alexandre Junca : Claude Ducos est sorti de prison

    L’homme de 78 ans avait été reconnu coupable de la découpe du corps d’Alexandre Junca, cet adolescent enlevé à Pau en juin 2011 et dont le corps démembré avait été retrouvé quelques semaines plus tard.

    Le chasseur de Cabidos n’a pas changé d’un pouce depuis ses deux procès d’assises en juin 2016 et d’appel en décembre. Condamné a 3 ans de prison il sort au bout de 28 mois de détention au jeu des remises de peine automatiques.
    "Que voulez vous que je vous dise ?", disait le retraité à sa sortie de prison ce vendredi matin. "J’ai tout appris par la presse, mon avocate, ou la PJ. Avant, je ne savais pas ce qui s’était passé."

    Il nie toujours les faits

    Claude Ducos nie toujours aussi fermement une quelconque implication dans l’affaire Alexandre. "Je ne sais rien et on ne m’a jamais rien dit. En prison, j’ai payé plus que ma dette puisque je n’ai rien fait".
    Le retraité ne se réinstallera pas dans le 64 où il se sait persona non grata. Cela même si sa condamnation n’est pas accompagnée d’une interdiction du territoire départemental. "La vie ne sera pas comme d’habitude, observe-t-il. Parce que j’ai beaucoup de copains qui en sont aujourd’hui au point d’interrogation."
    Claude Ducos a été accueilli à sa sortie du centre pénitentiaire Pémégnan de Mont-de-Marsan par son avocate, Me Lorea Chipi. Il est reparti dans la voiture de son frère Christian.

    A La Unehttp://www.sudouest.fr/

    vendredi 28 juillet 2017

    CIÉTÉ VIDEO. Affaire Grégory: Lors de la confrontation entre Murielle Bolle et son cousin, «chacun est resté sur ses positions»

    hebergement d'image
    Murielle Bolle (à gauche) sortant du tribunal en octobre 1989.



    Chacun a maintenu sa version des faits. La confrontation organisée vendredi à Dijonentre Murielle Bolle, témoin clef de l’affaire Grégory, et un de ses cousins n’a pas apporté de percée dans l’enquête, « chacun des protagonistes » étant resté « sur ses positions », a indiqué le procureur général Jean-Jacques Bosc.
    Murielle Bolle « a réitéré qu’elle n’avait pas fait l’objet de violences », alors que son cousin « a confirmé ses déclarations », affirmant qu’elle avait été rouée de coups et amenée par sa famille à revenir sur son témoignage incriminant son beau-frère Bernard Laroche, a ajouté le magistrat lors d’une courte conférence de presse, tenue à l’issue de trois heures de face-à-face.

    « On est parole contre parole »

    Murielle Bolle a également affirmé qu’elle « ne connaissait pas » ce parent, « qui est quand même son cousin germain », a relevé le procureur. « On est parole contre parole », a déclaré aux journalistes Me Jean-Christophe Tymoczko, qui défend le cousin de Murielle Bolle, entendu pour la première fois fin juin, 32 ans après le crime.

    « Les deux discours ne concordent pas. De ce côté-là, on n’a pas beaucoup avancé », a résumé Me Jean-Paul Teissonnière, l’un des avocats de Murielle Bolle. « Le mythomane a encore frappé », a renchéri un autre de ses conseils, Me Christophe Ballorin.
    M


    Affaire Grégory: Les trois questions au cœur de la confrontation entre Murielle Bolle et son cousin

    Ils ne se seraient pas revus depuis plus de trente-deux ans. Depuis la soirée du 5 novembre 1984 exactement. Murielle Bolle et son cousin, Patrick. F, doivent se retrouver, ce vendredi, à la cour d’appel de Dijon (Côte d’Or) pour être confrontés dans le cadre de l’enquête conduite pour élucider la mort du petit Grégory Villemin, 4 ans, retrouvés pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges).
    >> Les faits: Murielle Bolle va être confrontée à son cousin
    Entendue trois jours durant par les gendarmes puis le juge d’instruction au moment des faits, Murielle Bolle avait d’abord accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d’avoir kidnappé le petit Grégory. Avant de revenir sur ses déclarations en expliquant qu’elle avait dit « n’importe quoi » sous la pression des gendarmes
    Âgé de 54 ans aujourd’hui, Patrick. F a fourni une autre explication aux enquêteurs quand il s’est présenté à eux en juin dernier. Il leur a expliqué que Murielle Bolle -que l’on surnommait alors « Bouboule »- avait en réalité changé de version après avoir subi un « recadrage en règle » de la part de sa famille la fameuse soirée du 5 novembre 1984. Ce qu’elle nie farouchement de son côté.
    La juge Claire Barbier a donc décidé de réunir les deux cousins, ce vendredi à partir de 14h30, afin de tenter de déterminer qui ment et qui dit la vérité dans cet écheveau inextricable de déclarations. 20 Minutes dresse la liste des questions qui vont l’aider dans sa tâche
    • L’avocat Paul Prompt était-il dans les Vosges le 5 novembre 1984 ?
    Paul Prompt est mort le 28 février dernier. Mais les enquêteurs s’interrogent sur son emploi du temps, le 5 novembre 1984. Avocat de Bernard Laroche à l’époque, il serait intervenu, dans la maison de Laveline-sur-Bruyère pour calmer les esprits alors que Murielle Bolle était « violentée » par sa famille et lui dicter la « bonne version » à livrer aux enquêteurs. C’est en tout cas ce que Patrick. F a indiqué aux gendarmes en juin dernier. Il ne connaissait pas son nom mais l’a formellement reconnu sur photo.
    >> Enquête: Que s'est-il passé le 5 novembre 1984 ?
    « Impossible ! », rétorque Christophe Ballorin, l’un des actuels avocats de Murielle Bolle. « Cette histoire ne tient pas debout. Nous avons la preuve que Paul Prompt n’a été désigné avocat que le 6 novembre et qu’il n’est arrivé dans les Vosges que le 8 novembre 1984 », poursuit-il.
    Quel jour Murielle Bolle a-t-elle donné une interview à Antenne 2 ?
    Selon Libération, Patrick. F a également indiqué aux enquêteurs que Murielle Bolle avait été briefée afin de donner, ce fameux 5 novembre, la bonne version aux journalistes d’Antenne 2 venus l’interviewer devant chez elle, sur le pas de la porte de la maison familiale.
    Les archives de l’INA contiennent toujours les fameuses images (on peut les consulter ici ou ). On peut y voir Murielle Bolle répéter « Mon beau-frère, il est innocent… » Seul problème, cette interview a été diffusée le 7 novembre et non pas le 5. Cela voudrait-il dire que le cousin de Murielle Bolle s’est, en réalité, trompé de date ?
    • Murielle Bolle a-t-elle pris le bus et la main de son cousin ?
    Patrick. F a donné des détails extrêmement précis aux gendarmes sur cette fameuse soirée du 5 novembre. Selon Le Monde qui a pu consulter ses procès-verbaux d’audition, il se souvient notamment que Murielle Bolle a été chassée de chez elle et qu’elle a dû manger dehors un casse-croûte. « C’est là qu’elle m’a pris la main et qu’elle m’a dit qu’elle n’avait pas menti, que Bernard avait pris le gamin… »


    Dans ses premières déclarations, Murielle Bolle avait, en effet, expliqué être rentrée du collège dans la voiture de Bernard Laroche et que celui-ci avait enlevé le petit Grégory. Avant donc de se rétracter et d’indiquer qu’elle avait, en réalité, pris le bus scolaire. Réinterrogée fin juin, elle a répété, encore et encore, qu’elle avait « pris le bus ». Quant au fameux cousin, Patrick. F, elle a indiqué qu’elle n’avait aucun souvenir de lui.

               

    Affaire Grégory : le secret espoir de Jean-Marie Beney, ancien procureur général à Dijon

    Sans lui, le dossier se dirigeait vers la prescription et l’affaire Grégory serait peut-être enterrée à tout jamais. Actuel procureur général à Metz, Jean-Marie Beney, 59 ans, était en poste à Dijon quand, en 2007, Christine et Jean-Marie Villemin ont sollicité la réouverture de l’enquête. Celui qui a fait ses études et son droit à Nancy a reçu les parents de Grégory début 2008. « J’ai senti une excellente connaissance du dossier, surtout de la part de Jean-Marie Villemin. Par ailleurs, quand ils disaient qu’ils voulaient savoir la vérité, j’ai eu le profond sentiment que ce n’était pas une phrase convenue ».
    En juillet 2008, le magistrat prend des réquisitions de réouverture de l’affaire, réquisitions suivies à la lettre par la chambre de l’instruction.
    Après avoir fait une étude de faisabilité auprès d’un laboratoire spécialisé, Jean-Marie Beney préconise la recherche d’empreintes génétiques sur certains scellés (vêtements de l’enfant, cordelettes ou encore courriers), analyses qui n’avaient jamais été diligentées.
    Des ADN seront bien découverts. Mais cela ne suffira pas. Les experts se heurtent à « des mélanges inexploitables » ou tombent sur des empreintes génétiques qui appartiennent à des acteurs qui ont tripoté les scellés (gendarmes, magistrats, experts). Enfin, certains ADN restent non identifiés, ils ne matchent pas avec ceux contenus dans le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques).

    « En paix avec sa conscience »

    « Les expertises de voix, elles, n’étaient pas réalisables », glisse Jean-Marie Beney, qui a quitté Dijon pour Metz en 2013. « Quand je suis parti, où en étions-nous ? Il était clair que dans la rédaction de certaines lettres du corbeau, il y avait une parfaite connaissance de ce qui se passait chez les grands-parents de Grégory (NDLR : à Aumontzey). Ce qui ne pouvait venir que de la famille, de voisins ou de gens qui observaient de façon très attentive et très lointaine ce qui se passait chez Albert et Monique Villemin ». Des gens qui, selon les gendarmes de la SR de Dijon, seraient Marcel et Jacqueline Jacob, soupçonnés de surveiller les grands-parents avec des jumelles. « En tout cas, quand je pars, la question est ouverte ».
    Le magistrat suit avec attention les événements actuels. « Je soutiens à 100 % ce qui se fait actuellement, même si c’est un peu en contradiction avec ce que j’avais dit aux époux Villemin, c’est à dire que la justice s’appuierait surtout sur des supports scientifiques comme l’ADN. Je ne connais pas les détails du dossier mais, à mon avis, on ne pouvait pas s’arrêter au milieu du gué. Et si la présidente de la chambre de l’instruction a mis des gens en examen, c’est parce qu’elle a contre eux des indices graves et concordants ». Comment voit-il la suite ? Est-il optimiste ? « Mon secret espoir est que l’un des protagonistes veuille se mettre en paix avec sa conscience. Il y a eu des précédents dans d’autres affaires… ».
    Grégory Villeminhttp://www.estrepublicain.fr/faits-divers/gregory-villemin

    jeudi 27 juillet 2017

    Affaire Grégory: Murielle Bolle face à son cousin vendredi

    Murielle Bolle, témoin clé de l'affaire Grégory en 1984, aujourd'hui mise en examen et incarcérée, est confrontée vendredi à Dijon à un cousin dont le témoignage récent a été déterminant dans sa mise en cause.
    Son avocate Emilie Baudry estime avoir des "arguments solides pour faire vaciller" le témoignage du parent de sa cliente qui avait 15 ans à l'époque des faits et en a 48 aujourd'hui.
    "L'objectif recherché" est la mise hors de cause de Mme Bolle, affirme Me Baudry.
    La confrontation devant la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon, Claire Barbier, tournera autour de la rétractation éclair de l'adolescente il y a plus de 32 ans, après un témoignage incriminant son beau-frère Bernard Laroche pour le rapt de Grégory, 4 ans, retrouvé mort dans la Vologne le 16 octobre 1984.
    La déposition du cousin vient conforter la thèse de violences familiales, le soir du 5 novembre 1984, qui auraient conduit à la volte-face de Murielle Bolle.
    "Non, je n'ai pas été frappée", a rétorqué cette dernière aux gendarmes lors de sa garde à vue, fin juin, dans les Vosges, selon des extraits des procès-verbaux publiés par le quotidien Libération.

    Mme Bolle avait été mise en examen le 29 juin pour enlèvement suivi de mort et placée en détention provisoire par la présidente de la chambre de l'instruction, qui instruit le dossier.
    Ses avocats ont déposé une demande de remise en liberté, qui sera examinée le 4 août à 9H30 par la chambre de l'instruction. "Nous pensons (...) que Murielle Bolle a de grandes chances d'être remise en liberté" sous contrôle judiciaire, a estimé Me Baudry.
    A la mi-juin, l'arrestation de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, avait relancé spectaculairement ce dossier des plus énigmatiques.
    Soupçonnés d'être les fameux "corbeaux" de l'affaire et mis en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort, les deux septuagénaires, jamais inquiétés jusqu'alors, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire strict.
    L'avocat de Marcel Jacob, Me Stéphane Giuranna, a annoncé qu'il serait présent vendredi à Dijon et qu'il avait fait "une demande officielle" pour assister à la confrontation, même s'il reconnaît que ce n'est pas prévu dans le Code de procédure pénale

    JusticeJusticehttp://www.ladepeche.fr/actu/france/justice/                    

    Le sénateur Yvon Collin renvoyé devant le tribunal correctionnel

    Yvon Collin, sénateur de Tarn-et-Garonne, a été renvoyé devant la 5e chambre du tribunal correctionnel de Lyon, le 21 septembre, à 14 heures, a-t-on appris de source judiciaire. Il y sera jugé pour trafic d'influence passif…
    Un autre homme, Jean-Pierre Gonzatti est convoqué pour la même audience pour trafic d'influence actif. Les deux juges d'instruction lyonnais, en charge du dossier, ont donc estimé qu'il y avait assez de charges contre les deux hommes pour les renvoyer devant le tribunal.
    L'affaire remonte à 2015. Dans un courrier envoyé à plusieurs personnes, Jean-Pierre Gonzatti, une connaissance d'Yvon Collin indiquait lui avoir proposé de lui verser une somme de 40 000 euros contre un emploi au conseil départemental. Une version niée par le sénateur. Yvon Collin a essayé de se dédouaner de cette affaire, tout comme Jean-Pierre Gonzatti, qui est revenu sur ses propos initiaux.

    Garde à vue

    Mais la machine judiciaire était lancée et les enquêteurs du SRPJ (Service régional de police judiciaire) ont multiplié les actes afin d'y voir plus clair sur ce dossier.
    Un premier tournant est intervenu le 29 septembre 2015 avec le placement en garde à vue du parlementaire tarn-et-garonnais, dans les locaux de la police judiciaire de Toulouse.
    Manifestement, les enquêteurs avaient des choses à demander à Yvon Collin, allant au bout du délai maximal de la garde à vue, soit 48 heures. Il avait alors été confronté à plusieurs témoins clés de cette affaire. Ressorti libre de sa garde à vue, Yvon Collin avait été mis en examen (1) pour trafic d'influence passif. Jean-Pierre Gonzatti avait lui aussi été mis en examen pour trafic d'influence actif. Les deux hommes étaient ressortis libres mais sous contrôle judiciaire.
    Les juges ont depuis soupesé les différentes pièces de ce dossier. Leur décision permet de penser qu'ils dis + posent d'assez d'éléments pour le renvoi en correctionnelle des deux protagonistes de l'affaire. L'argument d'une manœuvre politique, brandi tant par Yvon Collin que par ses avocats, ne tient pas.
    L'affaire a été dépaysée à Lyon, pour une meilleure sérénité, et les magistrats lyonnais n'ont que faire des bisbilles du Tarn-et-Garonne. Ils se prononcent sur des faits.
    Ce renvoi en correctionnelle ne constitue pas une bonne nouvelle pour le sénateur qui a engagé un avocat bordelais pour parfaire sa stratégie de défense.
    L'article 432-11 du Code pénal prévoit un maximum de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende pour le trafic d'influence. Une peine d'inéligibilité peut également être prononcée.
    Yvon Collin, joue donc très gros à la fin de l'été…
    (1) Rappelons que toute personne mise en examen reste présumée innocente tant qu'elle n'a pas été condamnée par une juridiction.


                             Tarn-et-Garonnehttp://www.ladepeche.fr/grand-sud/tarn-et-garonne/

    mercredi 26 juillet 2017

    Landes : il avait enlevé et ligoté la compagne d’un ami

    Le jeune père de famille, en récidive, a été condamné à cinq ans de prison 

    Un Landais d’une trentaine d’années, jeune père de famille, a été condamné, ce mardi, à cinq ans d’emprisonnement par le tribunal de grande instance de Mont-de-Marsan, réuni en audience correctionnelle.
    En juin 2016, il avait, entre Aire-sur-l’Adour et Momuy, sous prétexte de faire une surprise, enlevé une jeune femme, compagne d’un de ses amis. Les yeux bandés et ligotée, il l’a transportée en voiture, l’a plongée dans une rivière puis a tenté de la déshabiller, avant qu’elle n’arrive à s’échapper.
    Sur la demande de la victime, il l’a ensuite ramenée chez elle. Il n’y a pas eu de viol ni de blessure importante, bien que la jeune femme ait subi une ITT (interruption temporaire de travail) de huit jours.
    Les faits de violence, soustraction avec enlèvement et agression sexuelle ont été retenus par le tribunal. L’homme était en récidive de faits de violence, car condamné en 2016 pour des faits antérieurs. Il n’a donné aucune explication à ses gestes au cours de l’audience.

    A La Unehttp://www.sudouest.fr/

    mardi 25 juillet 2017

    L’avocat de Marcel Jacob fait le forcing

    Sauf audition ou garde à vue dans les jours qui viennent, le prochain rendez-vous de l’affaire Grégory est la confrontation à Dijon ce vendredi (14 h), entre Murielle Bolle, qui s’est rétractée après avoir accusé Bernard Laroche de l’enlèvement de l’enfant, et Pascal F., l’un de ses cousins, qui assure que ce pas en arrière du 6 novembre 1984 est dû à une correction prise la veille au soir au domicile familial, à Laveline-devant-Bruyères.
    L’homme, aujourd’hui âgé de 54 ans, s’est manifesté le 15 juin dernier. Il assure avoir assisté à des scènes de violence le 5 novembre 1984.
    L’adolescente aurait, selon le témoin, reçu des claques. Un avocat « qui n’est pas Welzer mais un grand est alors arrivé et a demandé à tout le monde de se calmer. Il a discuté avec la famille. Pendant ce temps, Murielle était en train de se faire massacrer à l’étage. J’ai vu Marie-Ange avec une poignée de cheveux dans la main ».
    Il assure également que, plus tard dans la soirée, la jeune belle-sœur de Laroche, alors qu’elle se trouvait dehors, lui avait confié que ce dernier, après avoir enlevé Grégory, l’avait donné à deux personnes.
    Devant la présidente de la chambre de l’instruction, Pascal F., du fait de son statut de témoin, ne sera pas assisté de son avocat, Me Jean-Christophe Timoczko. Mes Jean-Paul Teissonnière et Christophe Ballorin, conseils de l’ex-adolescente, seront, eux, bien évidemment présents. Tout comme Jean-Jacques Bosc, le procureur général, et Mes Thierry Moser et François Saint-Pierre, avocats de Jean-Marie et Christine Villemin.

    « Je serai présent vendredi à Dijon »

    Un autre avocat souhaite aussi être présent : Me Stéphane Giuranna, conseil de Marcel Jacob, 72 ans, mis en examen le 16 juin dernier avec sa femme Jacqueline, après 48 heures de garde à vue, pour « arrestation, enlèvement, détention et séquestration suivi de mort ». Le couple a été écroué durant quatre jours avant que la chambre de l’instruction ne le place sous contrôle judiciaire strict.
    La justice, qui est convaincue que « plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime », ne cache pas que l’hypothèse privilégiée qu’elle retient est celle d’un enlèvement de Grégory par Bernard Laroche et ce, avec Murielle Bolle, comme complice ou simple témoin. L’enfant aurait ensuite été remis à celui qui l’aurait tué, un bourreau qui, pour les gendarmes, n’est autre que Marcel Jacob, même si les éléments à charge à son encontre semblent, pour l’heure, bien ténus.
    « J’entends poser un certain nombre de questions à ce témoin dont l’accusation semble faire son pilier », explique Me Stéphane Giuranna. « Et ce afin de démontrer que tout ce qu’il déclare est totalement inexact. L’article préliminaire de notre code de procédure pénale pose un principe essentiel et déterminant : celui d’une procédure équitable et contradictoire et qui préserve l’équilibre des droits des parties ».
    L’avocat spinalien a fait une demande pour assister à cette confrontation. « Je n’ai toujours pas eu de réponse. Je serai en tout état de cause présent ce vendredi à Dijon et si on me refuse l’accès, je prendrai toutes les dispositions nécessaires. Cela démontrera que cette procédure est manifestement partiale ». Une belle partie de manivelles en perspective…


            

    lundi 24 juillet 2017

    Il roue de coups sa sœur devant son lycée

    Petite lunette d'intello, chemisette à carreaux et petite barbe, Medhi (le prénom a été modifié) tranche avec les «institutionnels» du tribunal correctionnel, ce vendredi matin. Discours policé, phrasé maîtrisé, le Montalbanais de 20 ans qui était poursuivi pour des violences commises contre sa sœur devant son lycée, le 31 janvier dernier, livrait une version bien éloignée avec celle de la victime, absente au procès et depuis placé en urgence pour échapper à la violence de ce frère très protecteur. «À la base de notre conflit, ce sont ses fréquentations qui l'ont conduite à sécher les cours, qui m'ont alerté : en aucun cas sa tenue. Je lui ai demandé de monter dans mon auto, elle a refusé. Elle était avec ses copines... L'effet de groupe a créé cela et des proportions énormes», certifiait le jeune homme qui était venu accompagner de ses parents.

    Il sort de son auto, et tire sa sœur par les cheveux, lui fait une balayette et la frappe au sol

    La lecture des faits qui ont eu lieu devant le lycée Bourdelle brossait une tout autre histoire. «Vous passez devant l'établissement, vous appelez votre sœur et vous lui faites savoir que vous n'êtes pas content de sa tenue vestimentaire. «Tu es habillée comme une pute (sic)!» lui dîtes-vous. Elle refuse de monter dans votre véhicule, vous sortez en lui disant : «Moi, tu me dis non ! Tu fais la belle devant tes copines, moi je vous prends toutes et je vous e.... (sic)!» Et le magistrat de décrire les violences qui suivaient, le tout ayant été filmé par des témoins ainsi que la vidéosurveillance du lycée : «Vous l'attrapez par les cheveux, cognez sa tête contre l'auto. Une fois au sol, vous continuez à la rouer de coups».
    Entendue par les policiers, la victime de seize ans dévoilait un contexte de violences régulières, ayant conduit à son placement d'urgence par le procureur de la République et le juge des enfants. «Vous êtes son frère, pas son père, vous n'êtes pas légitime», lui indiquait le président Godon qui tentait de sonder ce prévenu qui était tout dans la maîtrise. «Oui» «Votre sœur parle de divergence religieuse, vous voulez la recadrer?», insistait le juge. «Je ne vois pas ce que la religion à avoir dans tout cela», répondait un brin agacé le prévenu qui dévoilait le profil d'un élève sérieux, voire rigoureux ayant réussi un BTS de transport et logistique, inscrit l'an prochain en licence et vivant avec sa petite amie qui «s'habille comme elle veut».

    «Vous êtes un manipulateur»

    Un tableau de «gendre idéal» auquel ne croyait pas le substitut du procureur. «Ce qui m'a convaincu dans ce dossier, ce sont les échanges de SMS entre votre sœur et sa mère alors qu'elle était au commissariat pour déposer plainte. «S'ils te demandent, s'il t'a déjà frappée, tu vas dire quoi?» demande votre mère. «Je ne sais pas», répond votre sœur. «Il risque d'aller en prison!», poursuit votre mère. «Ne vous fiez pas aux apparences sur cet individu inséré socialement, professionnellement, tempêtait Mathias Marchand. Un individu qui a l'extérieur à tout du gendre idéal, il n'est pas que ça», requérait le magistrat du ministère public en réclamant une peine de six mois sursis et un stage de citoyenneté compte tenu du casier judiciaire vierge du prévenu. «Je ne suis pas étonnée de son attitude, il présente bien, il est apprécié de tous. Ce n'est pourtant qu'une façade. Une fois la porte fermée, il fait vivre un véritable enfer à sa famille», plaidait Me Amélie Piazzon pour la partie civile qui allait jusqu'à dire que sa cliente «avait eu de la chance d'avoir été frappée en public.». Et d'insister : «La seule erreur pour ce manipulateur, c'est d'avoir fait cela en public. Ma cliente aujourd'hui a perdu 10 kilos, elle est psychologiquement brisée et souffre d'un syndrome de stress post-traumatique aigu». Tentant de relativiser les débats, Me Caroline Chérel, pour la défense, parler d'une simple affaire de «bagarre entre frère et sœur. Pas d'une correction. Elle sèche les cours... Lui, c'est un élève brillant, il veut le meilleur pour sa sœur. Il a pris son devoir de grand frère trop au sérieux.» Pas convaincu, le président Thomas Godon suivait les réquisitions : six mois sursis et 1 000 € à régler du frère à sa sœur pour le préjudice moral.

    Montaubanhttp://www.ladepeche.fr/communes/montauban,82121.html

    dimanche 23 juillet 2017

    Montpellier : une famille passée à tabac après un accident de la route

    Trois hommes ont été condamnés pour violences aggravées lors du jour de l'An 2016.

    Cette fin de réveillon du jour de l'An 2016 restera à jamais gravée dans la mémoire de quatre membres d'une même famille, dont deux adolescentes, victime d'un accès de sauvagerie cette nuit-là. Et dont elle a encore du mal à se remettre.
    Du côté de l'avenue de Toulouse, le père roule dans sa Peugeot 207. Il rentre de Pérols. À bord, il y a ses deux filles mineures (âgées de 10 et 14 ans) et son neveu. Son véhicule dérape sur la chaussée mouillée et il provoque un accrochage avec une Clio, au croisement de la rue des Chasseurs. Au volant de la Peugeot, le conducteur poursuit sa route, finit par perdre le contrôle de son véhicule et percuter un mur. La Clio arrive à sa hauteur. Trois hommes en sortent.

    Traînée au sol par les cheveux

    Ils reviennent de boîte de nuit, ils ont bu bières et vodka. Ils ne sont pas d'accord pour établir un constat et auraient réclamé 1 600 € en liquide à la famille. Le père refuse. C'est, dès cet instant, un déchaînement de violences qui s'abat sur lui et ses proches.
    Selon ses filles, il est roué de coups et finit par tomber au sol. Les agresseurs tentent de fermer le coffre sur sa tête, avant d'essayer de le faire monter dans leur véhicule. Ils en sont empêchés grâce à l'intervention du neveu, lui aussi roué de coups, et d'un témoin. Alors que les deux adolescentes veulent s'interposer, elles sont frappées au visage, à l'abdomen et l'une d'elles est traînée au sol par les cheveux.

    Lourdes séquelles

    Le médecin légiste a évalué à plus de trente jours d'ITT la gravité des blessures du papa (fracture du nez, hématome sous-dural dans le crâne), dont les séquelles neurologiques restent à évaluer. Son neveu a eu une fracture à la mâchoire. L'assaut a été si brutal que le légiste a relevé une ecchymose en forme de semelle sur son front.
    Aux policiers de la brigade anticriminalité que les jeunes filles ont réussi à contacter, les mis en cause vont d'abord expliquer que l'état des victimes est dû à l'accident. Leur identité est relevée mais ils peuvent repartir, invités à déposer plainte pour délit de fuite après un accident, le lendemain. Ils ne s'y sont jamais rendus. Deux d'entre eux ont été interpellés en avril 2016 dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Montpellier. Le duo a été jugé le 12 juillet au tribunal correctionnel.
    Dans leurs auditions, ils ont minimisé, voire retourné la situation à leur avantage. Indiquant, pour l'un, qu'il avait reçu un coup de CD au cou par le père de famille, ce qui s'est révélé faux. Martelant, pour l'autre, qu'il ne se souvenait pas des coups portés, malgré la confrontation avec les jeunes filles. Le troisième suspect, au volant de la Clio ce soir-là, est resté introuvable.

    Mandat d'arrêt

    Mais deux jours après les faits, les enquêteurs ont relevé la trace de son passage dans l'agence de location de la voiture, à Aubenas, où il avait dénoncé un délit de fuite et le refus de la part du véhicule adverse d'établir un constat.
    Jugé en son absence, il a écopé de cinq ans de prison, assortis d'un mandat d'arrêt. Ses deux complices ont été condamnés à quatre ans de prison pour l'un avec maintien en détention et trois mois pour l'autre avec mandat de dépôt.


    samedi 22 juillet 2017

    Affaire Grégory: ce que Murielle Bolle a dit aux gendarmes

    Plus de 30 ans après la mort du petit Grégory, retrouvé dans la Vologne, dans une vallée vosgienne, Murielle Bolle a été entendue fin juin par les gendarmes de la Section de recherches de Dijon. Murielle Bolle, âgée de 15 ans au moment des faits, avait accusé son beau-frère Bernard Laroche de l'enlèvement et du meurtre du garçonnet de 4 ans, avant de se rétracter.
    Fin juin, lors de sa garde à vue, elle a maintenu à sa dernière version, selon les PV obtenus par nos confrères de Libération.

    Plus de 30 ans après la mort du petit Grégory, retrouvé dans la Vologne, dans une vallée vosgienne, Murielle Bolle a été entendue fin juin par les gendarmes de la Section de recherches de Dijon. Murielle Bolle, âgée de 15 ans au moment des faits, avait accusé son beau-frère Bernard Laroche de l'enlèvement et du meurtre du garçonnet de 4 ans, avant de se rétracter.
    Fin juin, lors de sa garde à vue, elle a maintenu à sa dernière version, selon les PV obtenus par nos confrères de Libération
    Interrogée sur la journée du 16 octobre, Murielle Bolle, âgée désormais de 48 ans, et mise en examen pour "enlèvement suivi de mort" dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Grégory, a nié s'être retrouvée en voiture avec le mari de sa sœur.

    "Puis c'est tout quoi"

    "J'étais au collège. J'ai pris le bus scolaire pour rentrer à Aumontzey. Puis je suis montée chez la tante à Bernard, Louisette Jacob, puis c'est tout quoi", a déclaré Murielle Bolle.
    Sa première version livrée aux gendarmes puis au juge Lambert, avant de se rétracter ? "Je ne sais pas", "je n'ai pas dit ça", "je n'ai jamais été là-bas", "c'est les gendarmes qui ont tout tapé".

    "Jamais eu de menaces de qui que ce soit"

    Quid des menaces familiales, de la supposée correction reçue par sa sœur, Marie-Ange Laroche, des pressions familiales qui auraient pu la pousser à se rétracter ? "Je n'ai jamais eu de menaces de qui que ce soit", balaye la quadragénaire.
    Elle semble ne pas avoir de souvenirs non plus de la réunion familiale qui s'est déroulée juste après l'arrestation de Bernard Laroche, dans le pavillon des Bolle, à Laveline-devant-Bruyères. Confrontée au témoignage d'une autre de ses sœurs, elle répète simplement: "je ne m'en souviens pas."

    "Mémoire sélective" pour les gendarmes

    "Nous pensons que vous avez une mémoire sélective", notent les enquêteurs qui l'interrogent.
    Ces derniers s'accrochent aussi aux témoignages d'un cousin de Murielle Bolle, qui s'est décidé à parler aux enquêteurs "car il en a gros sur le coeur" et de l'infirmière à domicile de la mère de Murielle Bolle. Cette dernière répète: "Je n'ai pas été frappée", "la rouste, ce n'est pas vrai".

    Confrontation avec le cousin le 28 juillet

    Placée en détention provisoire, Murielle Bolle sera confrontée à son cousin le 28 juillet. Sa demande de mise en liberté sera examinée le 4 août.


    vendredi 21 juillet 2017

    Affaire Grégory: Un retraité propose d'accueillir Murielle Bolle pour lui permettre de sortir de prison

    Sa grève de la faim entamée début juillet l’a ému. Un retraité, médaillé de l’Ordre national du mérite, a proposé aux avocats de Murielle Bolle de loger cette dernière gratuitement pour lui permettre de sortir de prison, rapporte Europe 1.
    Cette femme de 48 ans, témoin clé en 1984, a été mise en examen le 29 juin pour « enlèvement suivi de mort » dans l’enquête sur la mort de Grégory Villemin. En détention, Murielle Bolle  avait pendant six jours fait une grève de la faim pour « protester contre sa détention qui est un cauchemar et crier son innocence ».

    ientôt libre ?

    Une demande de remise en liberté concernant Murielle Bolle sera déposée lundi par ses avocats, après avoir été repoussée à la suite du décès de l’ex-juge Jean-Michel Lambert. Trouver un logement qui permette à la belle-sœur de Bernard Laroche de rester loin de toute pression familiale était l’une des conditions de toute demande. Ainsi, le retraité, qui a été maire sans étiquette d’un bourg dans la Nièvre, en Bourgogne, propose de loger Murielle Bolle dans sa résidence secondaire.
    Sa demande de remise en liberté devrait être étudiée par la Cour d’appel de Dijon d’ici à la mi-août, indique la radio. Si elle sort de prison, Murielle Bolle sera tenue de pointer au commissariat, aura l’interdiction de se rendre dans les Vosges, où vit sa famille et ne pourra entrer en contact avec une ou plusieurs personnes présentes le soir du 5 novembre 1984, précise Europe 1.
    Inspirés par une lettre de soutien du prêtre de Lépanges-sur-Vologne, où vivaient les parents de Grégory, les avocats de Murielle Bolle avaient tenté de contacter l’Eglise pour trouver une place à leur cliente dans un couvent. La requête n’avait pas abouti, souligne encore Europe 1.
    Une confrontation entre Murielle Bolle et un cousin, dont le témoignage récent a été déterminant dans sa mise en cause, aura lieu le 28 juillet à Dijon. Le cousin de Murielle soutient avoir assisté le soir du 5 novembre à une « raclée » administrée par la famille Laroche à la jeune fille alors âgée de 15 ans au motif qu’elle venait de livrer au juge d’instruction un témoignage accablant son beau-frère, Bernard Laroche.
    MOTS-CLÉS :
     

    jeudi 20 juillet 2017

    Fillette noyée à Berck : Fabienne Kabou sera jugée en appel

    Fabienne Kabou, condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir assassiné sa fillette de 15 mois en l'abandonnant à marée montante sur une plage de Berck (Pas-de-Calais), sera jugée en appel du 8 au 15 septembre devant la cour d'assises du Nord.

    Selon ses aveux, Fabienne Kabou s'était rendue le 19 novembre 2013 de son domicile de Saint-Mandé, en région parisienne, à Berck dans le but de noyer la petite Adélaïde - qui n'aura pas eu d'existence légale, faute d'avoir été inscrite à l'état civil.

    "Une grande malade mentale"


    Me Fabienne Roy-Nansion, l'avocate de Fabienne Kabou, avait fait appel de la condamnation contre sa cliente, jugeant le verdict "effrayant" pour une femme "malade".

    L'avocat du père du bébé, Christian Saint-Palais, avait lui-même dit sa surprise d'envoyer cette femme 20 ans en prison "alors que nous savons qu'il s'agit d'une grande malade mentale".

    La responsabilité pénale de l'accusée avait été au centre de son premier procès qui s'est tenu du 20 au 24 juin 2016 devant la cour d'assises du Pas-de-Calais.

    Trois psychiatres avaient conclu que Fabienne Kabou présentait une "pathologie psychiatrique de type paranoïa délirante", mais d'autres experts avaient contesté cette thèse, parlant seulement d'"un trouble psychique". Tous avaient toutefois retenu l'altération du discernement au moment des faits.


    1. Berckhttp://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-pas-calais/pas-calais/berck-mer

    Affaire Grégory : La lettre du juge Lambert adressée à l'Est Républicain avant son suicide

    La lettre-testament du juge Lambert
    Mon cher Christophe,
    J’ai choisi de vous adresser ce courrier car, d’une part, vous n’avez jamais trahi la confiance que je vous ai accordée, et, d’autre part, vous avez toujours su prendre la distance nécessaire pour regarder une certaine affaire et ne jamais être dupe des événements, les derniers mis en scène avec une impudeur et une vulgarité totales…
    J’ai décidé de me donner la mort car je sais que je n’aurai plus la force désormais de me battre dans la dernière épreuve qui m’attendrait.
    Ce énième « rebondissement » est infâme. Il repose sur une construction intellectuelle fondée en partie sur un logiciel. La machine à broyer s’est mise en marche pour détruire ou abîmer la vie de plusieurs innocents, pour répondre au désir de revanche de quelques esprits blessés dans leur orgueil ou dans l’honneur de leur corps. Certains de mes confrères ont emboîté le pas avec une mauvaise foi abominable.
    Je proclame une dernière fois que Bernard LAROCHE est innocent. La construction intellectuelle que je viens d’évoquer est en réalité un château de cartes qui aurait dû s’effondrer dès le premier regard objectif sur le dossier.
    Car, dès novembre 1984, j’ai pu démontrer que si Murielle BOLLE n’était pas dans le car de ramassage scolaire, ce n’était pas le mardi 16 octobre mais le mardi 23 octobre, semaine où elle est rentrée chez elle à cause de la grippe. Les preuves sont au dossier (registre du collège et surtout témoignage du chauffeur de car, Monsieur GALMICHE, que j’ai piégé après la remise d’un certificat médical, je crois par la mère de Murielle BOLLE, et les auditions d’autres collégiennes qui avaient parfois des repères précis mais qui se sont pourtant trompées d’une semaine).
    Pour des raisons empruntant parfois le domaine des sentiments les plus beaux, on a depuis 1987 totalement fait abstraction du travail du SRPJ de Nancy ou, plus exactement, on s’est employé à le détricoter. Et, bien entendu, je ne parle pas des mêmes efforts pour démolir le mien.
    Les événements depuis juin dernier sont voués normalement à l’échec. Et pour cause…
    Pour ne pas perdre la face, on cherchera alors un bouc émissaire. Autant dire qu’il est tout trouvé…
    Je refuse de jouer ce rôle. Si j’ai parfois failli, j’ai cependant la conscience parfaitement tranquille quant aux décisions que j’ai été amené à prendre. On ne connaîtra jamais la vérité parce qu’on refuse de voir la vérité. Et pourtant si on acceptait de regarder les annales judiciaires américaines ou transalpines…
    Je préfère sonner la fin de partie pour moi. L’âge étant là, je n’ai plus la force de me battre.
    J’ai accompli mon Destin.
    Retenez, mon cher Christophe, l’expression de mes sentiments plus chaleureux.
    Jean-Michel LAMBERT
    NB : Je vous autorise, bien entendu, à publier intégralement ce courrier…
    Le parallèle est saisissant. Le 11 juillet dernier, dans son appartement du Mans, Jean-Michel Lambert, 65 ans, s’est donné la mort avec un sac plastique noué sur la tête à l’aide d’un foulard, tout comme l’un des personnages de son 11e livre dont il venait de terminer le manuscrit. Dans « Témoins à charge», aux Editions De Borée, le professeur Chabert se suicide en effet pour sauver son honneur. Son corps est découvert par un confrère, la tête recouverte d’un sac plastique, une bouteille de whisky vide au pied du fauteuil.
    Dans un premier temps, la justice a assuré qu’« aucun écrit de nature à expliquer ce décès » n’avait « été découvert ». En fait, l’ex-magistrat a rédigé quatre lettres : pour Nicole, sa femme ; pour sa fille ; pour son éditeur mais aussi pour notre confrère de L’Est Républicain Christophe Gobin. Depuis 2004, il avait noué avec ce dernier une relation amicale, nourrie par une passion commune pour les polars et le cinéma.

    « Plus la force désormais de me battre dans la dernière épreuve qui m’attendrait  »

    Dans la missive, datée du jour de la mort du magistrat et que nous publions en exclusivité, Jean-Michel Lambert lève cette interrogation latente : a-t-il mis fin à ses jours à cause de l’affaire ? Oui. « J’ai décidé de me donner la mort car je sais que je n’aurai plus la force désormais de me battre dans la dernière épreuve qui m’attendrait », écrit le juge. « Ce énième ‘’ rebondissement ‘’ est infâme (…) La machine à broyer s’est mise en marche pour détruire ou abîmer la vie de plusieurs innocents, pour répondre au désir de revanche de quelques esprits blessés dans leur orgueil ou dans l’honneur de leur corps. Certains de mes confrères ont emboîté le pas avec une mauvaise foi abominable ».
    A lire aussi : le témoignage de notre confrère qui a reçu la lettre
    Christophe Gobin nous explique sa relation avec le juge Lambert
    Retraité de la magistrature depuis 2014, Jean-Michel Lambert, surnommé « le petit juge », fait dans l’opinion figure de responsable de ce fiasco judiciaire qu’est l’affaire Grégory, dont il a dirigé l’instruction de 1984 à 1987. Tout jeune juge, il avait alors été raillé pour ses approximations procédurales ou encore son goût prononcé pour les médias et la lumière.
    Le 5 novembre 1984, suite aux déclarations de Murielle Bolle, qui accuse son beau-frère d’avoir enlevé Grégory, il fait écrouer Bernard Laroche. Remis en liberté mais toujours inculpé de l’assassinat, ce dernier sera abattu par Jean-Marie Villemin le 29 mars 1985. La suite ? Un changement de pied, avec la reprise de l’enquête par le SRPJ de Nancy et la mise en accusation en juillet de la même année de la mère de l’enfant, renvoyée aux assises en décembre 1986. En mars 1987, la Cour de cassation délocalisera le dossier à Dijon et le confiera au juge Simon. Christine Villemin se verra délivrer un non-lieu en février 1993.
    « Cette affaire est une page du livre de ma vie », avait-il déclaré à la Liberté de l’Est en 2004. « Je ne peux ni l’oublier, ni la tourner définitivement (…) J’étais en poste depuis 4 ans et j’avais donc une certaine habitude des procédures. Le problème, c’est que j’ai été le seul juge d’instruction à Épinal du 1er septembre au 31 décembre 1984. J’ai fini avec 229 dossiers. Et Grégory portait le N°180 ».
  • Actualitéhttp://www.estrepublicain.fr/actualite
  • mercredi 19 juillet 2017

    Tribunal de Carcassonne: le fuyard qui a renversé un enfant samedi a été incarcéré

    Demandant à préparer sa défense, le jugement aura lieu le 16 août.
    «J’ai déjà défendu Monsieur N. C’est un garçon fragile avec un gros problème d’addiction à la drogue: on le voit, il est rachitique, il est malade, il est maigre. Il se gâche», plaidait hier mardi après-midi Me Laretj, avocat de Mehdi N., entendu par le tribunal de Carcassonne dans le cadre d’une procédure dite de «comparution immédiate».
    Samedi soir, sous l’emprise de l’alcool, l’homme âgé de 25 ans a renversé un jeune garçon de 8 ans tandis qu’il circulait dans son véhicule boulevard Omer-Sarraut (notre édition du 17 juillet). Mehdi N., qui venait de griller le feu tricolore s’était alors enfui après avoir percuté le piéton.
    Plus tôt ce même jour, à Trèbes où il réside, il simulait un arrêt, tandis que les forces de l’ordre l’interpellaient, pour soudainement s’enfuir à bord de son véhicule. Une attitude qui, pour les mêmes faits, lui avait valu une condamnation en octobre 2013…
    • 11 mentions au casier judiciaire
    Mehdi N. affiche 11 mentions sur son casier judiciaire. «Vol, outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, trafic de stupéfiants, conduite sous l’emprise d’alcool, blessures involontaires, récidive de conduite sous l’emprise d’alcool...», égrainait la présidente du tribunal. Qui mettait en avant une «problématique majeure avec la consommation de stupéfiants et, dans une moindre mesure, une problématique alcoolique».
    « Il faut qu’il soit interné dans un hôpital, avec une date d’entrée »
    Mehdi N., sous les conseils avisés de son avocat, demandait alors au tribunal un délai pour préparer sa défense. Le maintien en détention était requis sans grande surprise par la procureur, «unique moyen de garantir la représentation en justice et surtout, de permettre d’éviter la récidive». Elle soulignait que le jeune homme avait «montré qu’il refusait de se laisser arrêter», qu’il était en récidive, avec «un gros problème sur les stupéfiants, s’agissant de drogues dures».
    Le tribunal suivait la réquisition.
    • «Un long chemin, difficile. Mais qu’il pourra gagner»
    Auparavant, Me Laredj avait préparé la future audience. «Heureusement, l’enfant de 8 ans renversé va bien. Monsieur N. a écrit une lettre pour s’excuser. J’attire l’attention du tribunal sur le fait que Monsieur N. doit être pris en charge après la prison: car chez lui, il y a tout à refaire. Il n’a pas été reconnu par son père, ce qui explique sans doute qu’à 17 ans il est devenu délinquant. D’ici sa prochaine comparution nous ferons le nécessaire pour la mise en place d’un suivi médical: il faut qu’il soit interné dans un hôpital, avec une date d’entrée. Un long chemin, difficile. Mais qu’il pourra gagner».
    Rendez-vous, dans ce même tribunal, le 16 août prochain à 14 heures.


    Tribunal de Carcassonne: le fuyard qui a renversé un enfant samedi a été incarcéréhttp://www.lindependant.fr/2017/07/18/tribunal-de-carcassonne-le-fuyard-qui-a-renverse-un-enfant-samedi-a-ete-incarcere,3035289.php

    mardi 18 juillet 2017

    Murielle Bolle demande sa libération

    Ça y est, c’est fait. Les avocats de Murielle Bolle ont déposé, ce lundi, une demande de remise en liberté de leur cliente, personnage clé de la relance de l’affaire Grégory. Initialement, ils avaient prévu de le faire en fin de semaine dernière mais ils ont été rattrapés par l’actualité et la mort du juge Lambert, le premier magistrat en charge de ce dossier hors norme.
    Ils ont retardé leur démarche de quelques jours. Et c’est Me Emilie Baudry, jeune avocate dijonnaise, qui a été chargée, ce lundi après-midi, de remettre matériellement la demande de libération et de la faire enregistrer au greffe de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon. Une chambre de l’instruction qui a déjà refusé de libérer sa cliente le 4 juillet.
    Qu’y a-t-il de nouveau depuis cette date qui puisse justifier un changement d’opinion des magistrats ? Murielle Bolle qui habite toujours la vallée de la Vologne, là où s’est déroulé le crime, a une nouvelle solution d’hébergement. Il y a deux semaines, elle avait proposé d’aller loger chez un membre de sa famille en Alsace. Mais le nom de proche est déjà apparu dans le dossier. D’où des risques de collusion, avait estimé la chambre de l’instruction qui avait préféré la maintenir derrière les barreaux.
    « Cette fois, nous avons une solution d’hébergement qui ne concerne ni de près, ni de loin l’affaire. Il s’agit de quelqu’un qui s’est manifesté spontanément auprès de nous, ses avocats, pour l’accueillir. Cette personne n’a jamais eu de relation de quelque nature que ce soit avec Murielle Bolle et son offre est uniquement compassionnelle », explique Me Baudry qui garde secrète l’identité du bon Samaritain. La chambre de l’instruction a maintenant 20 jours pour entendre Murielle Bolle et statuer sur son sort.

    « Pluie d’insultes et de menaces en prison »

    Rien en devrait toutefois bouger avant le 28 juillet, date à laquelle doit se dérouler une confrontation entre elle et l’un de ses cousins. Ce dernier affirme avoir été témoin d’une « rouste » qu’elle aurait pris le 5 novembre 1984 de la part de sa famille pour la forcer à innocenter son beau-frère, Bernard Laroche, qui venait d’être inculpé et écroué pour l’assassinat du petit Grégory. « Elle conteste en tout point ce témoignage et elle est décidée à le combattre », affirme Me Baudry. L’avocate témoigne également des conditions difficiles de détention de sa cliente. Elle l’a vu la dernière fois il y a une semaine avec un de ses confrères : « Nous l’avons trouvée affaiblie physiquement ». Murielle Bolle venait, en effet, de terminer quelques jours de grève de la faim afin de réclamer cette fameuse confrontation qui aura lieu finalement fin juillet.
    « Elle était aussi démoralisée par la pluie d’insultes et de menaces de mort qu’elle continue de recevoir de ses codétenus », ajoute Me Baudry. Consciente du problème, la direction de la prison de Dijon, l’a placée à l’isolement. « Même si c’est pour son bien, c’est difficile à vivre. Elle lit beaucoup mais ses journées restent très longues », souligne son avocate.
    D’autre part, l’isolement ne l’empêche pas, lorsqu’elle est seule dans la cour de promenade, d’entendre les injures lancées, depuis les fenêtres de leurs cellules, par des prisonniers persuadés de son implication dans la mort du petit Grégory.



    vendredi 14 juillet 2017

    Francis Heaulme : bientôt rejugé, à Versailles

    Francis Heaulme sera rejugé à Versailles, pour le double meurtre à Montigny-les-Metz, où Cyril Beining et Alexandre Beckrich, 8 ans, ont été assassinés en 1986.
    Le 17 mai 2017 la cour d'assises de la Moselle a condamné Francis Heaulme, accusé de l'assasinat de deux enfants à Montigny-lès-Metz en 1986, à la réclusion criminelle à perpétuité. Il a décidé de faire appel du verdict. Francis Heaulme sera rejugé par la Cour d'Assise des Yvelines, à Versailles. La date d'ouverture des débats n'est pas encore connue.

    Un long procès

    Le meurtre des deux enfants il y a plus de trente ans a conduit Patrick Dils devant les Assises.
    Mais en 2002, l'annonce de la présence de Francis Heaulme à proximité du lieu du crime a donné une autre vision du dossier.
    Patrick Dils a été acquitté et Francis Heaulme condamné.

    Francis Heaulme, responsable de neuf assassinats et connu comme « le routard du crime », a toujours clamé son innocence dans le cas de Montigny-lès-Metz.



    1. Metzhttp://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/moselle/metz

    jeudi 13 juillet 2017

    Affaire Grégory: L'autopsie du juge Jean-Michel Lambert confirme qu'il s'est suicidé

    Le juge Jean-Michel Lambert, retrouvé mort mardi soir dans son appartement du Mans (Sarthe), s’est suicidé. La thèse avancée par certains médias en ce début de semaine vient d’être, selon Le Parisien, confirmée par l’autopsie.
    >> A lire aussi : Affaire Grégory: Le juge Lambert décrivait son suicide dans son dernier manuscrit

    ean-Michel Lambert « ne présentait aucune trace de violence »

    Une information judiciaire en recherche des causes de la mort avait été ouverte mercredi soir après le décès de ce premier juge chargé en 1984 d’instruire l’affaire Grégory. Jean-Michel Lambert « ne présentait aucune trace de violence, la tête étant recouverte d’un sac en plastique », avait précisé mercredi dans un communiqué Fabrice Bélargent, procureur de la République du Mans.
    « Aucune trace d’effraction ni de désordre n’a été constatée sur place. Aucun écrit de nature à expliquer ce décès n’a été découvert », avait ajouté le magistrat. L’enquête avait été confiée à la police judiciaire d’Angers et une autopsie avait été ordonnée.

    Surnommé « le petit juge »

    Jean-Michel Lambert, 65 ans, à la retraite depuis 2014, travaillait à la rédaction d’un onzième roman, Témoins à charge. Son éditeur, De Borée, a noté mercredi d'« étranges parallèles » entre ce roman et sa fin tragique : le personnage du Professeur Chabert, qui lui « ressemble trait pour trait », se donne la mort « pour sauver son honneur » et son corps est découvert « la tête recouverte d’un sac plastique, une bouteille de whisky vide au pied du fauteuil ».
    Surnommé « le petit juge », Jean-Michel Lambert avait 32 ans lorsque, le 16 octobre 1984, le cadavre du petit Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne. Il est considéré comme l’un des responsables du fiasco judiciaire de l’affaire Grégory.


  • affaire gregoryhttp://www.20minutes.fr/dossier/affaire_gregory