mardi 21 novembre 2017

Rennes: Treize ans après le meurtre d’une étudiante, un homme jugé devant les assises

Treize ans après les faits, la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine juge à partir de ce mardi le meurtrier présumé d’une étudiante brestoise de 20 ans. L’affaire remonte à 2004. Dans la soirée du 5 septembre, alertés par les parents inquiets de ne pas avoir de nouvelles de leur fille, les pompiers avaient découvert le corps sans vie et en partie dénudée de la jeune femme dans son appartement, situé rue Gambetta dans le centre-ville de Rennes.
L’autopsie avait révélé que l’étudiante brestoise, qui venait d’emménager pour préparer un concours d’éducateur pour jeunes enfants, avait été tuée dans la nuit du 3 au 4 septembre de 21 coups de couteau, dont quatre portés au niveau du cœur. Après de nombreuses expertises ADN et de gros moyens déployés, l’enquête avait alors piétiné pendant dix ans.

L’homme a reconnu le meurtre

Le 10 septembre 2014, l’ADN retrouvé sur le paréo de la victime parlait enfin et permettait l’interpellation d’un suspect de 37 ans, qui travaillait dans une pizzeria au moment des faits. Au tout début de l’enquête, ce dernier avait d’ailleurs été placé sur la liste des suspects mais aucune charge n’avait pu être retenue contre lui. Incarcéré à la maison d’arrêt d’Argentan (Orne) pour une affaire de vol avec effraction, cet homme originaire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) avait été placé en garde à vue le 2 février 2015.
Après deux auditions, il avait finalement reconnu le meurtre, expliquant avoir été « pris de pulsions ». Dans l’attente de son procès pour 35 faits d’exhibition sexuelle et d’agression sexuelle commis entre 2000 et 2002 dans le centre-ville de Rennes, le suspect avait le soir du meurtre consommé beaucoup d’alcool à son domicile.

Il frappait par hasard à toutes les portes

Alors âgé de 26 ans, il était entré par hasard dans l’immeuble de la rue Gambetta, sonnant à toutes les portes. Seule l’étudiante, qui habitait au 3e étage, lui avait ouvert la porte. La jeune femme avait alors tenté de repousser son agresseur, qui avait le pantalon baissé et un couteau à la main.
Dans la panique et selon ses propres aveux, l’individu aurait alors donné un premier coup de couteau dans le ventre de la victime avant de s’acharner sur elle. Il lui est également reproché d’avoir tenté de violer la victime. « Une accusation que mon client conteste », indique son avocat Maître Olivier Pacheu. Jugé jusqu’à jeudi devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine, l’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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