dimanche 31 décembre 2017

Décès du général Rondot, un des protagonistes de l'affaire Clearstream

Le général Philippe Rondot, qui a mené une longue et discrète carrière dans les services secrets avant d'être propulsé en 2009 sur le devant de la scène par l'affaire Clearstream, est décédé cette semaine, à 81 ans, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
L
e général a été inhumé samedi "dans la plus stricte intimité" à Flety (Nièvre) où il vivait depuis plusieurs années, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information d'Europe 1. Selon une autre source, il est décédé d'un "arrêt cardiaque".


Avant de devenir contre son gré un des protagonistes de l'affaire Clearstream, principal épisode de la lutte Villepin-Sarkozy, le général Rondot avait fait carrière dans le renseignement.


Le nom de ce général de division était surtout connu pour son rôle dans la traque et la capture du terroriste Carlos en 1994 et celle des criminels de guerre de l'ex-Yougoslavie.


Le général Rondot avait quitté le 31 décembre 2005 son poste de conseiller du ministre de la Défense pour le renseignement et les opérations spéciales (Cros). Pour saluer sa carrière, le président Jacques Chirac l'avait élevé en janvier 2006 à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur.


Officier parachutiste, Philippe Rondot était entré trois ans après sa sortie de Saint-Cyr en 1965 au service action du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece), devenu DGSE.
Arabophone, le général Rondot, fils d'un général également dans le renseignement et spécialiste des questions arabes, a toujours entretenu sa connaissance encyclopédique des hommes et des services secrets des pays arabes, tissant de solides réseaux. Il en a tiré un autre de ses surnoms, celui de "colonel Lawrence".


Fait unique pour un militaire, il avait rejoint la Direction de la surveillance du territoire (DST, service de police) en 1980, après quinze ans passés au Sdece. Il a aussi longtemps conseillé les ministres de la Défense de droite comme de gauche. Il avait été appelé pour la première fois à l'Hôtel de Brienne par Pierre Joxe, avec qui il avait été auditeur (1983-1984) à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).


Il a joué un rôle déterminant dans la libération d'otages français à Beyrouth en 1986 et dans l'accueil en France du général chrétien libanais Michel Aoun.


"Je garde le souvenir d'un homme d'honneur, franc et droit, avec le souci de la préservation de l'intégrité de nos Services chevillé au corps", a réagi son avocat, Me Eric Morain.
Sociétéhttp://www.lepoint.fr/societe/

lundi 25 décembre 2017

Isère: un sapin de Noël à la mémoire de Maëlys incendié

Un sapin de Noël et des peluches, installés par la famille de Maëlys à Pont-de-Beauvoisin (Isère), où la fillette a disparu fin août, ont été volontairement incendiés dans la nuit de dimanche à lundi, d'après la gendarmerie.
"Ces dégradations sont lamentables, la famille est choquée et a symboliquement porté plainte lundi", ont précisé les gendarmes à l'AFP, confirmant une information de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Un sapin orné de décorations et plusieurs peluches avaient été installés en hommage à Maëlys par sa tante et des proches, devant la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, là-même où la petite fille âgé de 9 ans à peine a disparu le 27 août lors d'une soirée de mariage. 
Sur son compte Facebook, la mère de la fillette a exprimé sa colère : "Voilà, une fois de plus, la bêtise humaine (...) Brûler le sapin de Maëlys le jour de Noël", a-t-elle écrit lundi en publiant une photo des restes calcinés.
Les bénévoles qui se mobilisent depuis fin août ont installé un nouveau sapin de Noël, indique France 3, accompagné d'une banderole sur laquelle on peut lire "La vérité pour Maëlys".
Beaucoup participeront à une marche blanche organisée mercredi après-midi par les parents de Maëlys à Pont-de-Beauvoisin, quatre mois après sa disparition.
lash Actuhttp://www.lefigaro.fr/flash-actu/

vendredi 22 décembre 2017

Nordahl Lelandais est cité dans de multiples enquêtes.

L'avocat des parents de Maëlys s'attaque à la défense de Nordahl Lelandais

Leurs apparitions restent très occasionnelles depuis que leur fille Maëlys a disparu dans la nuit du 26 au 27 août. Ce vendredi, à trois jours de Noël, ils ont pourtant décidé, par la voix de leur avocat, de dénoncer "la double peine" qu’ils endurent dans cette affaire "hors norme". Dans une tribune publiée dans Le Parisien , leur conseil Me Fabien Rajon écrit qu’ils "subissent" non seulement "l’enlèvement de leur fille" mais aussi "une prise d’otage consistant à ne pas révéler ce qu’il est advenu de l’enfant".
L’avocat s’en prend à la défense de Nordahl Lelandais, principal suspect dans la disparition de Maëlys et dans celle d’Arthur Noyer, disparu au printemps dernier. "La position consistant pour le mis en cause à nier toute responsabilité interroge (…) Pourquoi la défense n’a-t-elle pas estimé opportun de relever appel de sa détention provisoire ou de solliciter son placement sous contrôle judiciaire, voire une remise en liberté pure et simple ?", demande-t-il, tout en s’étonnant que la défense ne cherche pas à mettre en avant "l’innocence" du mis en cause.
Me Rajon revient également sur l’intervention de Me Alain Jakubowicz, l’avocat du suspect, qui avait vivement critiqué les propos du procureur de la République de Grenoble lors d’un point presse. Alors que l’accusation soutient que les images de vidéosurveillance montrent une silhouette d’enfant sur le siège passager de la voiture du suspect, son avocat évoque celle "une femme avec un décolleté". De quoi soulever une autre question selon Me Rajon : "Qui serait donc cette prétendue passagère adulte au 'décolleté de femme', évoquée par le conseil du mis en cause ?"
Enfin, le conseil des parents de Maëlys insiste sur leur volonté de respecter "le secret de l’instruction" et de réserver leur conviction "aux juges plutôt qu’aux médias", même si ce dernier a choisi de publier cette lettre ouverte…dans la presse.
  1. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/Flash Actu


mercredi 20 décembre 2017

Affaire Grégory: Marcel Jacob peut rentrer chez lui

Un mois après sa femme Jacqueline, Marcel Jacob, mis en examen avec son épouse pour le rapt mortel de leur petit-neveu Grégory en 1984, a été autorisé aujourd'hui par la justice à rentrer chez lui, a-t-on appris auprès du parquet général.
"Marcel Jacob est autorisé à regagner son domicile à Aumontzey (dans les Vosges) et à entrer en relation avec son épouse. Les autres obligations du contrôle judiciaire sont maintenues", a indiqué à l'AFP le procureur général de Dijon Jean-Jacques Bosc.
  1. Flash Actuhttp://www.lefigaro.fr/flash-actu/

Lelandais: au coeur de deux enquêtes de disparition

Affaire Maëlys / Nordahl Lelandais : les dernières infos

lundi 18 décembre 2017

Affaire Grégory: Marcel Jacob demande à rentrer chez lui

Un mois après sa femme Jacqueline, autorisée par la justice à réintégrer le domicile conjugal dans les Vosges, Marcel Jacob, mis en examen avec son épouse pour le rapt mortel de leur petit-neveu Grégory en 1984, demandera à son tour, mercredi, à rentrer chez lui.
Marcel Jacob, 72 ans, avait été longuement entendu début décembre par la juge d'instruction en charge du dossier, Claire Barbier, à laquelle son avocat a fourni de nouveaux témoignages attestant, selon lui, de son alibi. "Le 16 octobre 1984, il était en compagnie de son épouse à son usine de 13 heures à 21 heures, j'ai donné de nouveaux éléments qui le confirment", avait alors martelé le conseil, disant espérer "que le couple Jacob fêtera Noël en famille".
L'interrogatoire avait lieu un peu plus de deux semaines après celui de sa femme. Les deux époux sont soupçonnés d'avoir été des "corbeaux" dans une affaire qui foisonne de lettres anonymes, et d'être impliqués dans le rapt suivi de la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent. Mis en examen et brièvement écroués il y a six mois, ils avaient été placés sous un strict contrôle judiciaire, avec obligation de résider séparément et loin de leur domicile d'Aumontzey, dans les Vosges.
Le 20 novembre, trois jours après avoir été entendue par la juge, Jacqueline Jacob, 73 ans, avait été autorisée à rentrer chez elle par la chambre de l'instruction de Dijon, qui examine mercredi la demande de son époux.
La justice a déjà soulevé la question de l'emploi du temps des Jacob le jour des faits. Dans son arrêt de 1993 innocentant Christine Villemin, la mère de Grégory, la cour d'appel de Dijon avait relevé qu'il n'existait pas "en l'état", à leur encontre, "de présomptions suffisantes pour justifier de nouvelles investigations et a fortiori une inculpation".
Dans ce dossier vieux de 33 ans, une troisième personne, Murielle Bolle, 48 ans, a été mise en examen en juin. Adolescente en 1984, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, avant de se rétracter. Ce dernier avait été tué par son cousin, Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, en 1985.
  1. Flash Actu http://www.lefigaro.fr/flash-actu/

Affaire Maëlys : le suspect entendu dans une deuxième enquête

Le principal suspect dans l'affaire Maëlys a été placé en garde à vue lundi dans le cadre d'une enquête sur la disparition d'un jeune militaire au printemps dernier à Chambéry (Savoie), a-t-on appris de source proche de l'enquête. Nordhal Lelandais a été extrait ce lundi matin de sa cellule à la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour être entendu par les gendarmes de la section de recherche de Chambéry sur la disparition du caporal Arthur Noyer dans la nuit du 11 au 12 avril après une soirée entre amis, précise-t-on de même source, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré.
Le jeune militaire du 13e BCA avait été vu pour la dernière fois vers 04h00 du matin alors qu'il faisait du stop dans une rue de Chambéry. Le parquet de Chambéry avait alors ouvert une enquête pour enlèvement et séquestration. La cellule de Lelandais a été perquisitionnée et différents prélèvements réalisés, selon le quotidien. Trois mois après la disparition de Maëlys lors d'une soirée de mariage en Isère, le suspect a été mis en examen pour meurtre, le 30 novembre, et plus seulement pour enlèvement. Il nie toujours toute implication dans cette affaire.


vendredi 15 décembre 2017

Bébé empoisonné: la mère acquittée, le père condamné à 18 ans

La cour d'assises de la Sarthe a condamné aujourd'hui à 18 ans de réclusion le père d'une fillette de 13 mois, décédée en 2015 des suites d'un empoisonnement involontaire, et acquitté la mère.
Les parents de la petite Maëlyne étaient jugés depuis lundi matin pour administration de substances nuisibles ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La fillette était décédée dans la nuit du 27 au 28 février 2015 à l'hôpital du Mans, suite à un malaise dans l'appartement familial à Cha
Le père de 43 ans et la mère de 27 ans avaient d'abord appelé les secours, expliquant que le bébé avait fait un malaise après avoir bu un verre de rosé laissé par un invité lors d'un apéritif. Mais les résultats des analyses révélaient quelques semaines plus tard que la petite Maëlyne était morte d'une overdose de médicaments. Un antidépresseur et un anxiolytique, prescrits au père, avaient été distillés dans l'eau du biberon.
Les parents, en situation de précarité et dépassés, auraient également fait subir le même traitement, entre décembre 2014 et février 2015, à leur autre fille, alors âgée de 3 ans. Incarcérés depuis mars 2015, les parents ont toujours clamé leur innocence, y compris devant la cour d'assises.
Les avocats ont plaidé l'acquittement. L'avocate générale avait réclamé 15 ans de réclusion criminelle contre les deux parents. Les avocats du père ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel.

jeudi 14 décembre 2017

Meurtre de Somme-Suippe. 25 ans requis contre l'amant, Sébastien Chantereau

Sébastien Chantereau attend le verdict de son procès en appel, qui devrait tomber dans la soirée, ce 14 décembre. En fin de matinée, devant la cour d'assise des Ardennes, l'avocat général a requis 25 ans de réclusion criminelle à l'encontre du seul accusé dans le box.

Sébastien Chantereau avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle en première instance le 14 septembre 2017 à Reims.

L'homme de 29 ans devait répondre de l'assassinat de Julien Thévenet, un militaire de 24 ans de la BA 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne), perpétré le 27 janvier 2014 à Somme-Suippe (Marne). La victime, tuée de sept coups de pioche dans le thorax après avoir été droguée aux sominfères, se trouvait être le mari de sa maîtresse.

Cette dernière avait aussi écopé de la même peine, mais avait choisi de ne pas faire appel de la décision de justice.

Grand Esthttps://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/

mardi 12 décembre 2017

Seine-Saint-Denis: Procès d'un homme soupçonné d'avoir assassiné son ex-femme à l'aide d'un tournevis

Un homme de 51 ans comparaît à partir de ce mardi devant les assises de Seine-Saint-Denis pour l'assassinat à coups de tournevis de son ex-conjointe en 2014. Un meurtre présumé qui intervient quelques mois après le divorce du couple.

Au petit matin du 11 septembre 2014, les policiers découvrent le corps ensanglanté d’une femme dans le box d’un parking souterrain d’un immeuble de Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis. Identifié par un voisin qui, réveillé par les cris « terrifiants » d’une femme aux alentours de 6 heures du matin, s’était rendu sur place et avait assisté à la scène, l’ex-mari est interpellé le jour même dans le cabanon où il habitait, dans une autre commune du département.

L’ex-mari de la victime nie la préméditation


Niant d’abord les faits en garde à vue, il finit par avouer devant le juge d’instruction avoir tué son ex-épouse mais, selon une source proche de l’enquête, soutient que son geste n’était pas prémédité et qu’il ne voulait pas sa mort. D’après son récit, il l’aurait croisée par hasard ce matin-là et se serait disputé avec elle avant de lui asséner les coups mortels avec un tournevis trouvé par terre.

La justice a retenu la préméditation et renvoyé le suspect devant les assises pour assassinat. D’abord parce qu’il a beaucoup varié dans ses déclarations, ensuite en raison des éléments matériels saisis lors de la perquisition de son cabanon (gants de chantier, rouleau adhésif, couteaux) mais aussi parce que, de l’aveu des deux fils du couple, leur père ne pouvait pas ne pas savoir que leur mère quittait très tôt son domicile le jeudi.

Déjà condamné pour violences conjugales


En outre, l’historique des violences subies par la victime ne plaide pas en faveur de l’accusé. Pour Pauline Manesse, avocate de proches de la victime, c’est une « affaire symbole des violences conjugales ». « L’accusé avait déjà été condamné pour des violences sur sa femme, et il lui était interdit d’entrer en contact avec elle », rappelle-t-elle.

L’accusé avait été condamné en février 2013 à Bobigny à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour menaces, violences et violences sexuelles sur celle qui était alors encore son épouse. Lors de l’enquête, les policiers ont également découvert que la victime avait déposé de nombreuses mains courantes ainsi qu’un journal intime révélant qu’elle avait subi violences et viols de la part de son mari depuis plus de 27 ans.

Une amie de la victime a témoigné que celle-ci vivait dans la peur d’être tuée par son ex-époux depuis qu’elle avait demandé le divorce, prononcé en janvier 2014, huit mois avant les faits. Un contentieux, source de nombreuses disputes, opposait le couple sur la liquidation de leur patrimoine acquis en commun.

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lundi 11 décembre 2017

Affaire Maëlys: la vidéo inédite du suspect

Au tribunal de Perpignan : « Ben, moi aussi, je voulais une télévision, chef »

À 37 ans, Ludovic multiplie les condamnations et les addictions. Le cerveau presque constamment baigné par les brumes artificielles, il agit sans penser. Le 30 novembre, il est entré chez sa cousine et a fait main basse sur des consoles de jeu et une télévision. La jeune femme n’a pas mis longtemps à apercevoir ses biens volés chez son oncle, là où réside son cousin.
Confondu par l’enquête de la police, Ludovic a fini par avouer : « Ben, moi aussi je voulais une télé… »Face au tribunal, il minimise les faits : « J’ai poussé la porte et le cadenas est tombé. Je l’ai pas cassé, chef ». « On dit Monsieur le président… »
Le juge est plus que sceptique : « Vous n’auriez pas plutôt brisé le cadenas et pris le poste de télévision pour le revendre ? Pour vous acheter de la drogue. » « Mais non, chef. Et puis la play station, mon père l’a rendue. Et il n’y en avait qu’une ».
Le prévenu s’agite, veut sans cesse parler à sa famille. Le président tente de l’amadouer : « Calmez-vous, Monsieur. Vous n’avez pas eu votre traitement ? » « Si, Monsieur le procureur. Mais j’ai oublié de le prendre. »
Le juge se résigne. Il laisse la parole au vrai procureur. Lequel requiert sans trop de commentaire inutile huit mois d’emprisonnement.
« Si le cadenas est tombé, il n’y a pas d’effraction, plaide Me Sow. Et, avec ses multiples pathologies, il a surtout besoin d’une obligation de soins ».

Ce sera un an ferme avec maintien en détention. « Bon, allez ciao ! », lance le prévenu en sortant de la salle. 
Au tribunal de Perpignan : « Ben, moi aussi, je voulais une télévision, chef »http://www.lindependant.fr/2017/12/11/au-tribunal-de-perpignan-ben-moi-aussi-je-voulais-une-television-chef,3078454.php

jeudi 7 décembre 2017

Accident mortel rue de Belfort : deux ans de prison ferme pour le conducteur

Son procès s’était tenu, il y a deux semaines, dans un climat d’intenses émotions. Derrière Kévin Laithier, jugé pour triple homicide involontaire, les proches des trois jeunes victimes décédées suite à l’effroyable accident de la rue de Belfort, survenu le 30 septembre dernier, faisaient tous front. Unis par le chagrin, la colère et l’incompréhension.
La tension était telle, cet après-midi là, que la présidente du tribunal Yolande Rognard avait préféré différer l’annonce de la décision. La diffusion sur écran géant des images de l’accident avait par ailleurs traumatisé les esprits.

Une peine accessible à l'aménagement

Les juges ont finalement tranché. Le conducteur de la voiture martyre a été condamné à trois ans de prison, dont un an avec sursis. Ces deux ans d'emprisonnement ferme restent aménageables par le juge d'application des peines. Représentant les intérêts de la société, la procureure de la République de Besançon avait requis cinq ans de prison ferme.
Au moment des faits, Kévin Laithier était sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants. Directement confronté à l’immense souffrance des familles des victimes, massées au premier rang de la salle d’audience, il s’était excusé à plusieurs reprises.

"Rien ne remplace, rien ne répare"

Le jeune homme domicilié à Marchaux (Doubs) avait également expliqué ne conserver aucun souvenir précis de l’accident qui a coûté la vie à Asalah Alshalabi, 18 ans, à Delphine Selawokah, 19 ans et à son meilleur ami Enzo Barberi, 22 ans.
Outre sa peine de prison, le prévenu a vu son permis de conduire annulé, avec interdiction de le repasser pour les trois années à venir. " La justice est passée. Rien ne remplace, rien ne répare. Vous porterez toute votre vie le poids du souvenir, comme les familles des victimes porteront le poids du chagrin ", a conclu la présidente du tribunal à l'intention de Kévin Laithier, qui s'était déplacé, ce mercredi, pour entendre la décision.
S'il le souhaite, le ministère public a dix jours pour faire appel. Une option envisageable au vu de la différence importante entre ses réquisitions et la peine finalement prononcée.

"Une peine satisfaisante", selon la défense
Entouré de ses proches, Kévin Laithier n'a pas souhaité s'exprimer à la sortie du tribunal. Son avocate Me Spatafora a néanmoins mis quelques mots sur sa réaction : " Il y a un soulagement, certes, sans que cela n'occulte la douleur des familles des victimes. C'est une peine satisfaisante sur le plan du droit, car elle prend en compte la souffrance de ces familles, la gravité des faits et la personnalité de ce garçon, qui n'avait pas d'antécédents judiciaires".
Du côté des parties civiles, en revanche, la décision est mal accueillie. Les proches des victimes comprennent mal, nous dit-on, que le jeune conducteur puisse échapper à la prison. Tout dépendra en réalité du juge d'application des peines, qui doit rencontrer Kévin Laithier en mars pour décider de la forme que prendront ces deux ans d'emprisonnement ferme.

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